Défense du Catholicisme

10 octobre 2006





Exposition de mode dans la Chapelle Royale du Palais de Versailles.

Dans le cadre de l'exposition "Versailles Off", une défilé de mode du couturier Christian Lacroix sur le thème du Mariage a été organisée samedi 7 octobre dans la Chapelle Royale du Palais de Versailles.
Les protestations adressées à l'évêché de Versailles, à l'AGRIFF et au Ministère de l'Intérieur, n'ont pas empêché le maintien de ce défilé. Le maire de la ville Etienne Pinte (UMP) et l'évêque de Versailles Mgr Eric Aumonier, avaient pourtant indiqué publiquement leur opposition à l'événement.
Quelques catholiques se sont déplacés pour manifester leur réprobation, et l'un d'entre eux a été placé en garde à vue dimanche 8 octobre, après qu'une employée du château de Versailles se soit blessée légèrement en tombant...
Christophe Girard, adjoint (PS) au maire de Paris Bertrand Delanoë et "père" de la "Nuit blanche", a protesté dimanche contre ces "agressions exercées par une minorité religieuse" (sic).
Christine Albanel, la présidente de l'établissement public de Versailles, a déclaré en réponse aux interventions d'Etienne Pinte et de Mgr Aumonier qu'"il n'y a là aucune atteinte au respect de la religion" (re-sic).

Pour mémoire, à ces responsables qui ont oublié le sens de certains mots de la langue française, voici un rappel de la signification du mot "profanation" :
"La Profanation est un acte dit sacrilège, consistant en un mélange réel ou symbolique d'éléments du sacré avec des éléments du profane, d'une façon qui n'est pas prévue par les règles et rituels du sacré, ou qui va à leur encontre. Il peut s'agir de l'introduction d'éléments profanes dans une enceinte sacrée, dite sanctuaire, ou bien de l'utilisation d'éléments sacrés dans un contexte profane jugé inapproprié." (Définition : Wikipédia).



Réaction

Lettre adressée à Monsieur le Ministre de l'Intérieur et des Cultes,
Copie à Madame Christine Albanel, présidente du Château de Versailles,

Monsieur le Ministre de l'Intérieur et des Cultes,

C'est avec peine que j'ai appris l'organisation d'une exposition de mode dans la Chapelle Royale du Palais de Versailles. Ma peine est devenue incrédulité devant la décision de maintenir cette manifestation en dépit de protestations compréhensibles qu'elle a suscitées, dont celle de l'évêque de Versailles.

Permettez-moi de m'élever contre une telle attitude d'autant plus regrettable qu'elle émane d'une personne proche du Président de la République, placée par lui à une fonction qui suppose de la part de celle qui l'occupe tact et sens des valeurs. Si les plus hautes autorités de l'Etat s'en montrent ainsi irrespectueuses, il n'est pas besoin de s'étonner de l'ampleur de la crise morale qu'il traverse.

Au cas où vous l'auriez oublié une église est aux yeux des catholiques, un lieu consacré, qui représente le corps même du Christ. Tout être un tant soit peu religieux ne peut qu'être choqué par un tel comportement fruit, non de la laïcité, mais du laïcisme.

Le Palais de Versailles est assez vaste pour accueillir l'exposition de M. Christian Lacroix en un lieu profane et prestigieux où elle aurait sa vraie place.
Le prédécesseur de Madame Christine Albanel, actuelle présidente du Château de Versailles, exposé à la critique pour d'autres raisons, accueillait, lui, des défilés de mode dans l'Orangerie.

Avec mes regrets pour un indécent abus de pouvoir, veuillez agréer, Monsieur le Ministre de l'Intérieur et des Cultes, l'expression de mes sentiments désolés.

Source : France Catholique



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