Garde des sceaux, Pascal Clément (fils de Marcel Clément, qui dirigea longtemps
L'Homme Nouveau) a décidé retirer
La Cricifixion du peintre Théodore Devilly qui ornait le Palais de justice de Metz depuis 1866. Le tableau (3,50 m sur 1,72 m) fera l’objet d’une inscription à l’inventaire des Monuments historiques, et sera placé dans l'église abbatiale de Saint-Avold.
Depuis septembre 2000, un voile masquait cette peinture, suite aux menées d'un avocat, Maître Daniel Delrez, soutenu par la Libre Pensée qui avait
écrit aux Parlementaires de Moselle :
"Si ce tableau restait accroché dans cette salle, malgré la demande exprimée par des dizaines de citoyens, il s'agirait alors d'une atteinte à la liberté de conscience, ce qui est intolérable." A la pose du voile sur ce tableau, Maître Delrez avait salué une
"Victoire de la République sur l'obscurantisme local".
Lors d'une consultation, le personnel du Palais (les magistrats, les greffiers et le barreau) s'était déclaré majoritairement pour le maintien du tableau. Pour éviter tout incident, les chefs de cour avaient placé un rideau devant l'oeuvre, malgré l'action d'un collectif de défense de
La Crucifixion, qui mettait en avant les particularités du régime concordataire (rendues à la France en 1918, la Moselle et l'Alsace annexées ont échappé à la séparation de l'Eglise et de l'Etat).
Source : Chrétiens dans la Cité
J'attends avec impatience l'entrée en campagne de Maître Delrez contre les directeurs des musées nationaux - à commencer par le Musée des Arts Premiers inauguré récemment par Jacques Chirac : la prolifération des peintures et objets religieux y demeure - si l'on en croit les interventions de M. Delrez - la preuve évidente de l'obscurantisme français, affiché de façon intolérable dans ces lieux publics...