Défense du Catholicisme

05 octobre 2005





Paris en piste pour l'organisation des "Gay Games" en 2010. Quelques responsables politiques s'inquiètent de l'initiative prise par Bertrand Delanoë.

Des Gay Games se tiennent tous les 4 ans depuis 1982. Les premiers furent organisés à San Francisco, les derniers se sont déroulés à Sydney en 2002, et les prochains auront lieu à Chicago en 2006. Il existe une Federation of Gay Games (FGG) qui est chargée, comme pour les Jeux Olympiques classiques, de choisir une ville. Pour les Gay Games de 2010, Paris est en lice avec Cologne et Johannesburg.

Pourquoi donc s'inquiéter de cette candidature ?
Le sport est, par nature, fait pour gommer les différences. Amélie Moresmo, qui ne cache pas son homosexualité, participe aux tournois "hétéro", et tout le monde trouve ça normal. Faudrait-il donc créer une Fed's Cup spéciale pour les Gays ? Je suis persuadé que cela la ferait bondir.
Mais l'entreprise n'est pas unique. La Fédération Sportive Gaie et Lesbienne (FSGL) soutient depuis deux ans l'organisation d'un "Tournoi Multisports International", le dernier ayant eu lieu à Paris en mai 2005. Basket, Bowling, Football, Natation, Squash, Water-Polo... de nombreux sports y sont représentés. On peut s'interroger sur les motivations ayant amené cette pratique du sport "entre semblables"...
Le député Bernard Debré n'a pas manqué de mettre en avant l'incohérence de cette organisation des Gays Games (dans Le Figaro du 15 septembre) : "Qu’est-ce que c’est que cette connerie ? Alors bientôt, on va faire des Jeux pour les Noirs, les musulmans, les transsexuels ?" ... et une intervenante sur le forum du Figaro d'ajouter : "... pour riche ou pour pauvres, pour croyants ou pour athées, pour hommes, ou pour femmes exclusivement... Ah non, ces derniers existent déjà... En Iran, en Arabie Saoudite."
Les organisateurs se défendent en précisant que les Gay Games sont ouverts à tous, homos, hétéros, professionnels, amateurs de tous les âges... à la seule condition d’acquitter les 250 euros d’inscription. "Mais alors, pourquoi appeler ça les Gay Games ?" insiste Bernard Debré.

Comme le fait justement remarquer l'Observatoire du Communautarisme : La région Ile-de-France justifie quant à elle son soutien par un curieux raisonnement : "promouvoir une idée humaniste qu'est l'insertion pleine et entière des gays et des lesbiennes dans la société", selon les termes de Marie Richard, vice-présidente de la région, chargée du Sport, des Loisirs et du Tourisme (*). Si l'on suit bien la tortueuse argumentation de celle-ci, c'est en soutenant l'organisation de jeux sportifs à part que l'on fera progresser l'idéal d'égale dignité des homosexuels et des "minorités sexuelles" ! Marie Richard est-elle favorable à une politique de même nature pour les minorités ethniques ou religieuses ? Dans ce cas, il lui sera difficile de ne pas accorder le même soutien à de potentiels Muslim Games ou Black Games...
(*) Voir la lettre de Marie Richard sur le site de Paris Gay Games 2010. On notera au passage l'oubli des "bi" et des "trans". Marie Richard serait-elle bi-phobe et transphobe ?

On le voit, ce ne sont pas les paradoxes qui manquent dans cette organisation de jeux sportifs étiquetés "Gays".

Et le Forum du Monde Catholique de conclure :
D’autres Parisiens, de gauche et de droite, soulignent avec inquiétude l’importance des financements annoncés : 15 millions de dollars en subventions publiques et en parrainages privés, sans qu’on connaisse plus précisément le montant des sommes que la municipalité et la région se proposent de dépenser.
Ceci au moment où la crise du logement, soulignée par des drames récents, exige de très rapides solutions.



Liens utiles

Federation of Gay Games : le site officiel...

Gay Games Paris 2010 : le site officiel...

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