Défense du Catholicisme

03 mars 2008





Algérie, Irak... les persécutions anti-chrétiennes à l'étranger se multiplient


Algérie : persécutions antireligieuses

L’Église d’Algérie, limitée dans ses activités par la loi algérienne de 2006, souffre comme dans beaucoup de pays musulmans d’une persécution insidieuse. Et la pression monte. Sur 33 millions d'habitants, les chrétiens d'Algérie représentent quelques 11.000 personnes, en majorité catholiques. Mais cette petite communauté n’a pas la vie facile.

Tout récemment, l'ancien président de l'église protestante d'Algérie, Hugh Jonhson, de nationalité américaine, à la retraite depuis 2006, s'est vu notifier par la police algérienne l'obligation de quitter le territoire. Son titre de séjour, venu à échéance en mai 2007, n’a pas été renouvelé. Les autorités lui ont accordé depuis des prorogations de trois mois, dont la dernière expire en mai.

À la suite de l’annonce de cette expulsion, les évêques d'Algérie (Mgr Henri Tessier, archevêque d'Alger, Gabriel Piroird, évêque de Constantine, Alphonse Georger, évêque d'Oran et Claude Rault, évêque de Laghouat) ont entrepris une démarche auprès du ministre des Affaires religieuses, Bouabdallah Ghlamallah pour réclamer l'annulation de la décision.
Dans une lettre rendu publique, ils ont exprimé « l'inquiétude de la communauté catholique » face aux « obstacles » et aux « difficultés » auxquels se heurtent les chrétiens en Algérie.

Les évêques constatent que de plus en plus fréquemment, des visas d’entrée en Algérie sont refusés à des membres de congrégations religieuses. Ils se plaignent qu’un prêtre catholique français d'Oran, le père Pierre Wallez, ait été condamné à un an de prison avec sursis pour avoir « animé un culte » auprès de migrants clandestins camerounais. Une action assimilée par les autorités algérienne à du prosélytisme, interdit par la loi. Une fois de plus l’attitude du gouvernement algérien pose le problème de la réciprocité et du respect mutuel.


Irak : enlèvement de l’archevêque de Mossoul

Mgr Paulos Faraj Rahho, archevêque chaldéen de Mossoul, été enlevé vendredi 29 février par un groupe d’inconnus. Des pourparlers sont en cours avec les ravisseurs. Selon le site d'information de la communauté chaldéenne en Irak, www.ankawa.com et l’agence Zenit, l'enlèvement aurait eu lieu vers 17h15 heure locale. Le chauffeur, et un garde du corps, ont été tués sur le coup. Un autre garde, sérieusement blessé est mort à l’hôpital.L'évêque quittait l'église du district d'Al-Noor, à Mossoul, après avoir présidé le chemin de croix du vendredi de carême.

Le Vatican a condamné cette agression en ces termes :
« Le Saint-Père Benoît XVI a été immédiatement informé de l'enlèvement de S.E. Mons. Paulos Faraj Rahho, archevêque de Mossoul des Chaldéens, en Irak, survenu cet après-midi, lors d'un guet-apens, pendant lequel ont été tués deux agents de sécurité et le chauffeur du prélat. Mgr Rahho venait à peine de finir le Chemin de Croix, un rite religieux très cher aux fidèles de l'Irak, qui y participent nombreux. Tout laisse penser que cette action criminelle a été préméditée… Attristé par ce nouvel acte exécrable, qui frappe profondément toute l'Église du pays, et en particulier l'Église chaldéenne, le pape se sent proche du cardinal patriarche Emmanuel III Delly et de toute la communauté chrétienne éprouvée, ainsi que des familles des victimes.

Le Souverain pontife invite l'Église universelle à s'unir à sa prière fervente afin que la raison et l'humanité l'emportent chez les auteurs de l'enlèvement, et que Mgr Rahho soit rendu au plus vite au soin de son troupeau. Il renouvelle aussi son vœu que le peuple irakien retrouve le chemin de la réconciliation et de la paix. »
Thierry Boutet,
Philippe de Saint-Germain.

Source : Fondation de service politique



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