« Toutes les bonnes œuvres réunies n'équivalent pas au saint sacrifice de la messe, parce qu'elles sont les œuvres des hommes, et la messe est l'œuvre de Dieu. Le martyre n'est rien en comparaison : c'est le sacrifice que l'homme fait à Dieu de sa vie ; la messe est le sacrifice que Dieu fait à l'homme de son corps et de son sang. Oh ! que le prêtre est quelque chose de grand ! s'il se comprenait, il mourrait... Dieu lui obéit : il dit deux mots, et Notre-Seigneur descend du ciel à sa voix et se renferme dans une petite hostie. Dieu arrête ses regards sur l'autel. "C'est là, dit-il, mon Fils bien-aimé, en qui j'ai mis toutes mes complaisances." Aux mérites de l'offrande de cette victime il ne peut rien refuser. [...] Que c'est beau ! Après la consécration, le bon Dieu est là comme dans le ciel !... Si l'homme connaissait bien ce mystère, il mourrait d'amour. Dieu nous ménage à cause de notre faiblesse. [...] Si l'on nous disait : "A telle heure, on doit ressusciter un mort", nous courrions bien vite pour le voir. Mais la consécration qui change le pain et le vin au corps et au sang d'un Dieu, n'est-ce pas un bien plus grand miracle que de ressusciter un mort ? Il faudrait toujours employer au moins un quart d'heure pour se préparer à bien entendre la messe. Il faudrait s'anéantir devant le bon Dieu, à l'exemple de son profond anéantissement dans le sacrement de l'Eucharistie, faire son examen de conscience ; car, pour bien assister à la messe, il faut être en état de grâce. Si l'on connaissait le prix du saint sacrifice de la messe, ou plutôt si l'on avait la foi, on aurait bien plus de zèle pour y assister. » Saint Curé d'Ars, Catéchisme sur le saint sacrifice de la messe, in Abbé A. Monnin, "Esprit du Curé d'Ars dans ses Catéchismes, ses Homélies et sa Conversation", Paris, Téqui, 1913. |
« La Résurrection n’est pas chose du passé, la Résurrection nous rejoint et nous atteint. Nous la saisissons, nous tenons ferme au Seigneur ressuscité et nous savons qu’il nous tient fermement même quand nos mains faiblissent. Nous saisissons sa main et ainsi nous nous tenons tous par la main, devenant ainsi une seule personne, non pas une seule chose. Moi, mais désormais pas seulement moi : telle est la formule de la vie chrétienne enracinée dans le baptême, la formule de la Résurrection enracinée dans le temps. Moi, mais plus jamais moi seulement et si nous vivons ainsi, nous transformons le monde. » Benoît XVI, extrait de l'homélie de la vigile de Pâques 2006. |
« La religion catholique nous nourrit sur la voie de la Croix, sur le chemin de l'imitation de Notre Seigneur Jésus, par une nourriture admirable et divine qui est notre pain quotidien et notre « vie ». Cette nourriture, ce vrai « pain quotidien », cette « vie », c'est la sainte Eucharistie, Jésus même, Dieu et homme, se donnant, se livrant tout entier à nous, tel qu'Il est présentement au ciel, sous l'apparence d'une petite hostie. Dans la sainte communion, Dieu entre en nous corporellement ; nous touchons de notre bouche le Corps de Notre Seigneur Jésus, comme le touchèrent les lèvres de Marie, de Joseph, de Magdeleine ; Il entre en nous comme Il reposa dans le sein de Marie ; Il s'unit à nous du plus chaste des mariages, devenant le divin Epoux de nos âmes, se donnant, se livrant, s'abandonnant à nous, à posséder et à aimer, dans le temps et dans l'éternité… L'Eucharistie, c'est Jésus enfant nous tendant les bras de sa crèche pour nous offrir et nous demander un baiser ; c'est Jésus devenant notre Epoux et s'unissant à nous dans une union infiniment chaste et infiniment étroite, ne faisant qu'un avec nous par un miracle de puissance et d'amour… L'Eucharistie, ce n'est pas seulement la communion, le baiser de Jésus, le mariage de Jésus : c'est aussi le Tabernacle et l'Ostensoir, Jésus présent sur nos autels « tous les jours jusqu'à la consommation des siècles », vrai Emmanuel, « vrai Dieu avec nous », s'exposant à toute heure, sur toutes les parties de la terre, à nos regards, à notre adoration et à notre amour et changeant, par cette présence perpétuelle, la nuit de notre vie en une illumination délicieuse… L'Eucharistie, c'est Dieu avec nous, c'est Dieu en nous, c'est Dieu se donnant perpétuellement à nous, à aimer, adorer, embrasser et posséder. A Lui gloire, louange, honneur et bénédiction dans les siècles des siècles. Prions Dieu, nuit et jour, pour que tous les hommes, obéissant à Notre Seigneur Jésus et à la religion catholique, embrassent à leur voix la voie de la Croix et l'imitation de Jésus, et qu'éclairés et embrasés par le Sacré Cœur de Jésus, transformés et divinisés par la Sainte Eucharistie, ils glorifient Dieu, le plus possible, pendant tous les instants de leur vie terrestre et durant l'éternité. Amen ! » Bienheureux Charles de Foucauld, L'Evangile présenté aux pauvres du Sahara, 21° entretien, in Œuvres spirituelles, Paris, Edition du Seuil, 1958. |
Prière au Sacré-Coeur pendant une neuvaine pour obtenir une faveur désirée « Coeur adorable de Jésus, je Vous adore, je Vous aime, je crois que votre Amour va jusqu'à la tendresse, et parce que je crois à la tendresse infinie de votre Coeur, je Lui demande de très grandes choses : Donnez-moi Votre Amour ; donnez-moi de tendre avec ardeur à la perfection de mon état et de Vous prouver mon amour par une confiance que rien n'arrête, que rien ne rebute. Ô mon très doux et très bon Jésus, donnez-moi aussi... (énoncer la grâce que l'on désire) ... Oh ! j'attends tout cela de votre tendresse infinie. Je n'ai pas un doute. Je compte sur le Coeur de mon Dieu, dont la puissance est infinie, sur le Coeur de mon Père dont la tendresse ravit mon coeur de bonheur et de paix. Je suis si sûre d'être exaucée que j'invite déjà les Anges et les Saints à Vous louer, ô mon Dieu, d'avoir été si bon envers une si pauvre créature. Pour Vous prouver toute ma reconnaissance, je veux vivre sans inquiétude, me reposer avec amour sur la tendresse de votre Coeur, ô Jésus, si bon, si aimable, si généreux. Et vous, ô Vierge Immaculée, ô ma Mère, aidez-moi à louer, à remercier le Coeur de mon Jésus. En union avec Vous, empruntant votre voix et votre Coeur, je dis : Magnificat ! » Imprimatur - Namurei - 27 Februraii 1910 B. Charlier Vic. Gén. |
« Ce que vous lisez sera utile pour vous si la prière est l'âme de votre lecture, lui donnant sa force. » Jean Mabillon (1632-1707), in Jean-Nesmy, "Témoignages" (Pierre-qui-Vive), n°25. |