Suscipe, Domine, universam meam libertatem; accipe memoriam, intellectum atque voluntatem omnem; quidquid habeo vel possideo mihi largitus es; id tibi totum restituo ac tuae prorsus voluntati trado gubernandum; amorem tui solum cum gratia tua mihi dones et dives sum satis, nec aliud quidquam ultra posco. |
Prends, Seigneur, et reçois toute ma liberté, ma mémoire, mon intelligence et toute ma volonté, tout ce que j’ai et possède. Tu me les as donnés ; à toi, Seigneur, je les rends. Tout est tien, disposes-en selon ton entière volonté. Donne-moi ton amour et ta grâce, c’est assez pour moi. |
« Un homme humble ne se laisse pas troubler par la louange. Comme il ne se préoccupe plus de lui-même et qu'il sait d'où vient ce qu'il y a de bon en lui, il ne se dérobe pas à la louange, car elle est due au Dieu qu'il aime, et, en la recevant, il n'en conserve rien pour lui-même, mais, avec une immense joie, il la donne toute à son Dieu. "Fecit mihi magna qui potens est, et sanctum nomen ejus !" (*) Un homme qui n'est pas humble ne peut accepter la louange avec grâce. Il sait ce qu'il devrait en faire. Il sait que c'est à Dieu que la louange est due et non à lui-même, mais il la transmet à Dieu de si mauvaise grâce que c'est lui-même qu'il élève et il attire l'attention sur lui par sa propre maladresse. La louange contrarie et trouble celui qui n'a pas encore appris l'humilité. Peut-être même perd-il patience lorsqu'on le loue, irrité par le sentiment de sa propre indignité. Et, s'il n'en laisse rien voir, du moins ce qu'on a dit de lui le hante, obsède son esprit et le tourmente partout où il va. A l'autre extrême, il y a l'homme qui ne possède pas la moindre humilité et qui dévore la louange s'il en reçoit, comme un chien qui happe un morceau de viande. Mais il ne constitue aucun problème : il est tellement reconnaissable que, depuis Aristophane, il a joué son rôle dans toutes les comédies. L'homme humble reçoit la louange comme une vitre nette reçoit la lumière du soleil. Plus réelle et plus intense est la lumière, et moins on aperçoit la vitre. » (*) du Magnificat : "Le Puissant fit pour moi des merveilles ; Saint est son nom !" Thomas Merton (1915-1968), Semences de contemplation, Trad. par R.N. Raimbault, La Vigne du Carmel, Editions du Seuil, 1952. |
Universelle - Les Prisonniers "Pour que les prisonniers soient traités avec justice et que leur dignité humaine soit respectée." Missionnaire : Les jeunes, témoins du Christ "Pour que les jeunes, appelés à suivre le Christ, se rendent disponibles pour proclamer et témoigner l'Evangile jusqu'aux extrémités de la terre." Source : Apostolat de la Prière. |
Magnificat anima mea Dominum, et exsultavit spiritus meus in Deo salutari meo. Quia respexit humilitatem ancillae suae. Ecce enim ex hoc beatam me dicent omnes generationes. Quia fecit mihi magna qui potens est. Et sanctum nomen ejus. Et misericordia ejus a progenie in progenies timentibus eum. Fecit potentiam in brachio suo. Dispersit superbos mente cordis sui. Deposuit potentes de sede, et exaltavit humiles. Esurientes implevit bonis, et divites dimisit inanes. Suscepit Israël puerum suum, recordatus misericordiae suae. Sicut locutus est ad patres nostros, Abraham et semini ejus in saecula. Gloria Patri, et Filio, et Spiritui Sancto. Sicut erat in principio, et nunc, et semper, et per sæcula sæculorum, Amen. |