Au fil des jours ... en 2014





31 mars : calendrier liturgique



Mois de mars : mois de Saint Joseph

« Saint Joseph m’a toujours exaucée au-delà de mes prières et de mes espérances. »
Ste Thérèse d’Avila (1515-1582)

« "Quand Jésus, dit Bossuet, paraîtra en sa majesté, vous découvrirez les merveilles de la vie cachée de Joseph ; vous saurez ce qu'il a fait durant tant d'années, et combien il est glorieux de se cacher avec Jésus-Christ ! Sans doute il n'est pas de ceux qui ont reçu leur récompense en ce monde ; c'est pourquoi il paraîtra alors parce qu'il n'a pas encore paru ; il éclatera, parce qu'il n'a point éclaté. Dieu réparera l'obscurité de sa vie, et sa gloire sera d'autant plus grande qu'elle est réservée pour la vie future."

Puissions-nous, ô bienheureux Joseph ! avoir part à tous ces biens qui couronnent vos mérites, et aux joies surabondantes qui remplissent votre coeur, après que nous aurons contribué de toutes nos forces à la gloire que Dieu vous a destinée, et que nous sommes obligés de vous rendre.

Maintenant que, dans le Ciel, vous êtes au comble du bonheur, assis sur un trône élevé, auprès de votre bien-aimé Jésus, qui vous fut soumis sur la terre, saint Joseph, ayez pitié de moi. Vous voyez que je vis au milieu d'innombrables ennemis, de démons, de passions mauvaises qui viennent m'assaillir continuellement pour me faire perdre la grâce de Dieu. Ah ! je vous en supplie, au nom de la faveur qui vous fut accordée de pouvoir sur la terre jouir continuellement de la compagnie de Jésus et de Marie, obtenez-moi la grâce de vivre le reste de mes jours toujours uni à Dieu, de résister à tous les assauts de l'enfer, et de mourir ensuite en aimant Jésus et Marie ; afin que je puisse un jour être admis à jouir avec vous de leur compagnie dans le royaume des Bienheureux. »

R.P. Huguet, in "Pouvoir de Saint Joseph" (Trente-unième jour), 15e édition, Librairie Catholique de Perisse Frères, Paris - Bruxelles, 1865.




« La langue de l’homme a grand besoin d’être bien réglée et tenue en bride, parce que nous sommes tous fort enclins à parler à tout propos des choses qui flattent les sens. L’intempérance de langage vient le plus souvent d’un certain orgueil qui nous persuade que nous avons de grandes connaissances. Pleins d’admiration pour nos propres pensées, nous nous efforçons, à force de les redire, de les imprimer dans l’esprit des autres et de nous constituer leurs maîtres, comme s’ils avaient besoin de nos leçons... La loquacité est une source d’oisiveté, une marque d’ignorance, une folie, une porte ouverte à la médisance, une source de mensonges et un obstacle à la ferveur. L’affluence des paroles fortifie les passions mauvaises, et cette force qu’elle donne aux passions porte la langue à se livrer de plus en plus à l’indiscrétion du langage... Évitez le ton magistral et les éclats de voix. Cette manière de parler est fort désagréable et dénote beaucoup de suffisance et de présomption. Ne parlez jamais de vous, de vos actions... à moins que la nécessité ne vous y oblige ; et en ce cas, faites-le brièvement et avec beaucoup de retenue... Parlez le moins possible du prochain et des choses qui le concernent, si ce n’est pour en dire du bien quand l’occasion s’en présente. Parlez volontiers de Dieu et tout spécialement de son amour et de sa bonté pour nous, mais en cela même craignez de dépasser les bornes ; prenez plutôt plaisir à écouter ce que les autres disent à cet égard, et conservez leurs paroles dans le fond de votre cœur. Quant aux discours profanes, qu’ils s’arrêtent à vos oreilles et laissent votre pensée absorbée dans le Seigneur. Que s’il est nécessaire d’écouter celui qui parle pour le comprendre et être à même de lui répondre, ne laissez point pourtant d’élever de temps en temps un regard vers le Ciel où votre Dieu habite ; considérez sa majesté suprême, comme lui-même regarde votre bassesse. Pesez bien les choses qui vous viennent à l’esprit avant de les confier à la langue, et vous en trouverez beaucoup qu’il serait mieux de taire. Parmi les choses même qui vous sembleront bonnes à dire, plusieurs pourront avec avantage être passées sous silence... Le silence est une grande force dans le combat spirituel ; c’est le gage assuré de la victoire. Le silence est ami de celui qui se défie de lui-même et se confie en Dieu ; il conserve l’esprit d’oraison et nous aide merveilleusement dans l’exercice des vertus. Pour vous accoutumer à vous taire, considérez souvent les maux et les dangers qu’entraîne l’intempérance de langage, les avantages immenses que procure le silence. Excitez-vous à l’amour de cette vertu et, pour en acquérir l’habitude, taisez-vous durant quelque temps, alors même que vous auriez sujet de parler, pourvu toutefois que votre silence ne soit préjudiciable ni aux autres, ni à vous-même... »

Lorenzo Scupoli, Le combat spirituel (chap. XXIV), Trad. R.P. Jean Brignon, Chez Durand, Paris, 1774.
Texte intégral (Abbaye Saint-Benoît - format pdf).






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