« Garde-toi de chercher la vaine gloire ; les louanges qui te seront données par les hommes pourraient devenir pour toi une offense aux yeux de Dieu. "Si je plaisais encore aux hommes, dit l'Apôtre, je ne serais plus serviteur du Christ." Ce même apôtre cessa de plaire aux hommes, et devint le serviteur du Christ. A travers la bonne ou la mauvaise réputation, le soldat du Christ marche à droite et à gauche, insensible aux louanges, inébranlable au blâme ; il ne se laisse ni enfler par les richesses, ni abattre par la pauvreté. Il méprise et les douceurs et les rigueurs de la fortune. "Le soleil ne le brûle point pendant le jour ni la lune pendant la nuit." [...] Tu comprends, lecteur fidèle, ce que je passe sous silence, et ce que j'indique par ce silence. Fais-toi autant de règles qu'il y a de genres de vanité. Veux-tu savoir enfin quels ornements le Seigneur demande ? C'est la prudence, la justice, la tempérance, la force. Renferme-toi dans ces vertus, comme dans les quatre parties du ciel, c'est le char qui te mènera le plus rapidement au but. Rien de plus précieux que cs joyaux, de plus admirable que ces perles si éclatantes. De toutes parts elles t'orneront, t'environneront et te protègeront ; elles te seront une parure et une défense ; pour toi, elles se changeront en bouclier. » Saint Jérôme, extrait de la Lettre XXI à Népotien, in "Lettres choisies de Saint Jérôme", Trad. J.P. Charpentier, Paris, Garnier Frères (s.d.) |
« Contiens aussi ta langue et tes oreilles, c'est-à-dire, ne dis jamais du mal des autres, et n'écoute jamais ceux qui en disent. [...] Epargne la réputation d'autrui, sois circonspect dans tes discours ; sache-le bien : tu te condamnes par tout ce que tu dis des autres, et tu seras trouvé coupable dans les choses mêmes que tu auras reprochées à tes frères. Mauvaise excuse, de prétendre qu'en écoutant les rapports divers on ne saurait nuire au prochain. Personne, assurément, ne débite des calomnies à qui n'écoute pas. La flèche ne pénètre jamais la pierre ; quelquefois elle revient frapper celui qui l'a décochée. Qu'en te voyant fermer l'oreille, le détracteur apprenne à ne point médire facilement. "Ne te mêle pas avec les détracteurs ; - car soudain viendra leur ruine, et qui sait quelle sera la destinée de l'un et de l'autre," c'est-à-dire de celui qui a médit, comme de celui qui écoute la médisance ? » Saint Jérôme, extrait de la Lettre XXI à Népotien, in "Lettres choisies de Saint Jérôme", Trad. J.P. Charpentier, Paris, Garnier Frères (s.d.) |
« Dieu avait besoin d'un père pour son peuple. Il choisit un vieillard. Alors Abraham se leva... Il avait besoin d'un porte-parole. Il choisit un timide qui bégayait. Alors Moïse se leva... Il avait besoin d'un chef pour conduire son peuple. Il choisit le plus petit, le plus faible. Alors David se leva... Il avait besoin d'un roc pour poser l'édifice. Il choisit un renégat. Alors Pierre se leva... Il avait besoin d'un visage pour dire aux hommes son amour. Il choisit une prostituée. Ce fut Marie de Magdala... Il avait besoin d'un témoin pour crier son message. Il choisit un persécuteur. Ce fut Paul de Tarse... Il avait besoin de quelqu'un pour que son peuple se rassemble et qu'il aille vers les autres. Il t'a choisi(e). Même si tu trembles, pourrais-tu ne pas te lever ? » Mgr Jean-Baptiste Pham Minh Man, Cardinal, Archevêque d'Hô Chi Minh (sud Vietnam) depuis 1998. |
« L’oraison ne consiste pas à penser mais à aimer. Il faut se rappeler cette parole de Sainte Thérèse : l’oraison n’est pas une méditation, mais une prise de contact avec Dieu, un échange avec Dieu. » P. Marie-Eugène de l'Enfant-Jésus, Au souffle de l'Esprit - Prière et Action, Ed. du Carmel, 1998. |