08h30 : Visite du Sanctuaire de la Divine Miséricorde à Cracovie 10h30 : Messe avec les prêtres, religieux, consacrés et séminaristes au sanctuaire St-Jean-Paul II à Cracovie Missel pour le Voyage apostolique en Pologne 19h00 : Veillée de prière avec les jeunes sur le Campus Misericordiae |
« Pour suivre Notre-Seigneur et l'imiter dans sa douceur, nous nous rappellerons souvent que la douceur est une vertu qui plaît à Dieu et qui attire les âmes. Nous éviterons de nous disputer avec qui que ce soit, d'élever trop la voix en parlant, de marcher avec bruit et précipitation. - Nous ferons en sorte de traiter toutes choses avec ménagement et douceur pour ne rien briser, ni froisser, ni casser. - De traiter avec douceur et ménagement les corps et les âmes, pour ne pas les froisser ou les briser. - De supporter avec douceur les incommodités de la vie et aussi celles du prochain. - D'éviter toute parole ou action brusque, pour ne pas éloigner ceux qui sont faibles. - De conserver toujours un visage gai et affable pour tout le monde. - De n'être ni triste, ni turbulent, pour ne pas éloigner les pauvres et les pécheurs. - De ne pas imposer aux autres un fardeau ou un joug que nous ne voulons pas porter nous-mêmes. - De garder des ménagements pour chaque personne en particulier. - D'accueillir tout le monde avec bonté et douceur : les pauvres, les malades, les affligés, les importuns, les pécheurs, les enfants. - De ne jamais rendre le mal pour le mal, ni nous venger des injures. - De ne jamais frapper ni brusquer personne. - De ne faire du mal à qui que ce soit. [...] - Faire deux mille pas, et de bonne grâce, avec ceux qui nous en demandent mille. Faire le double, quand on nous demande un service. - Ne jamais nous mettre en colère. - Ne dire aucune parole blessante, injurieuse ou méprisante. Que Dieu nous aide à pratiquer cette belle vertu de douceur ! » Bx Antoine Chevrier (1826-1879), Le Véritable Disciple de Notre-Seigneur Jésus-Christ (Deuxième Partie, Cinquième condition, III), Librairie Catholique Emmanuel Vitte, Lyon - Paris, 1922. |
Au quatrième jour des 31e Journées Mondiales de la Jeunesse en Pologne, le Pape François s’est rendu tôt ce samedi au Sanctuaire de la Divine Miséricorde, à Lagiewniki, un quartier du sud de Cracovie. C’est dans ce sanctuaire qu’est enterrée Sainte-Faustine, l’apôtre de la Miséricorde. Connu dans le monde entier, chaque année environ deux millions de pèlerins se rendent à la Divine Miséricorde. « Aujourd’hui, le Seigneur veut faire sentir encore plus profondément sa grande miséricorde » a dit le Saint-Père depuis la terrasse du Sanctuaire. « Ne nous éloignons jamais de Jésus ! Même si nous pensons que pour nos péchés et nos faiblesses, nous sommes les pires. Le Seigneur nous préfère ainsi, ainsi sa miséricorde se répand. » Le Saint-Père s’est ensuite recueilli devant la tombe de Sainte-Faustine en silence. Après avoir passé la Porte Sainte de la Divine miséricorde, le Pape a confessé cinq jeunes pèlerins des JMJ. Source : Radio Vatican (BH). |
Quatrième jour des Journées mondiale de la jeunesse en Pologne. Au lendemain d’une journée sous le signe de la souffrance et de la mémoire, c’est le thème de la miséricorde qui rythme les différents rendez-vous de ce samedi 30 juillet. Les cœurs étaient emplis ce matin de la présence de Saint Jean-Paul II et de Sainte Faustine, deux apôtres de la miséricorde auxquels le peuple Polonais est très attaché. Le Saint-Père s’est en effet rendu au sanctuaire de la Divine miséricorde puis il a présidé une Messe au sanctuaire Saint-Jean-Paul II. Près de l’autel, une fiole du sang de Saint Jean-Paul II était posée, une relique devant laquelle s’est recueilli le Pape au terme de la célébration. Dans son homélie, le Pape a exhorté les deux mille prêtres, religieux, consacrées et séminaristes polonais présents, à être le visage d’une Église « aux portes ouvertes ». Un appel que le Pape, depuis le début de son pontificat, adresse au clergé, avec insistance. Une exhortation à l’image de Jésus, à sortir « pour répandre le pardon et la paix de Dieu » en écho à la grande invitation de Saint-Jean-Paul II : Ouvrez les portes. Cette mission, a précisé le Saint-Père implique le don de soi, le renoncement « à ses propres sécurités » à « ses propres commodités ». S’immerger dans la miséricorde pour « prendre soin des malades, des migrants, de tous ceux qui sont dans le besoin ». L’Évangile, a souligné le Pape, est un livre « qui contient encore des pages blanches », « un livre ouvert que nous sommes appelés à écrire avec nos œuvres de miséricorde ». Source : Radio Vatican (BH-HD). Texte intégral de l'homélie traduite en français sur notre blog. |
Le Pape François a présidé ce samedi soir, au « Campus Misericordiae » aménagé près de Cracovie, à la veillée des JMJ de Cracovie, sur le thème « Le chemin vers Jésus ». La Saint-Père a centré son discours sur un appel à la jeunesse à ne pas vivre repliée et passive mais au contraire à ouvrir son cœur à la miséricorde de Dieu. Un scénographie a été déployée autour de cinq notions, reliées à la Miséricorde : la foi pour ceux qui doutent, l’espérance pour ceux qui se découragent, l’amour pour les indifférents, le pardon pour ceux qui ont fait du mal, et la joie pour les personnes tristes. Danse et théâtre ont rythmé cette première partie, autour d’une comédienne jouant le rôle de sainte Faustine. La spiritualité de la Divine Miséricorde était centrale dans cette Veillée, avec des chants inspirés de la prière de sainte Faustine. Trois jeunes ont délivré leur témoignages sur leurs parcours de foi, dans trois expériences de vie très différentes : Une Polonaise de Lódz, Natalia, ancienne rédactrice en chef d’une revue de mode, a évoqué la façon dont elle avait renoué avec le sacrement de la confession un Dimanche de la Divine Miséricorde, en 2012, après avoir passé 20 années loin de l’Eglise. Une jeune Syrienne d’Alep a délivré un témoignage particulièrement émouvant, évoquant la mort dans certains de ses amis dans les combats de la guerre qui ravage son pays et particulièrement sa ville. Bénévole auprès de la communauté salésienne d’Alep, Rand, cette jeune fille de 26 ans a appelé les jeunes présents à « prier sérieusement » pour la paix dans son pays. Un jeune Paraguayen d’Asuncion, Miguel, a lui délivré un témoignage sur sa délivrance de la toxicomanie et de la délinquance, qui lui a valu plusieurs années de prison. Il a évoqué sa réinsertion grâce à la "ferme de l’Espérance", un organisme qui a pour but de permettre à d’anciens prisonniers de renouer la vie normale, grâce à l’expérience du pardon, et dont il a fini par prendre la responsabilité. Le Pape François s’est ensuite longuement exprimé, avec beaucoup d’énergie, en interpellant directement les jeunes sur l’exemple qu’ils peuvent donner aux adultes en mettant en action leur « liberté », et en résistant aux drogues, y compris les « drogues socialement acceptées », comme la consommation frénétique des jeux vidéo et des réseaux sociaux, une addiction qui avait d’ailleurs été l’objet du tableau sur "l’amour pour les indifférents" au début de la veillée. Prenant appui sur le témoignage donné par la jeune Syrienne, le Pape a rappelé que les jeunes participant aux JMJ viennent « de diverses parties du monde, de continents, de pays, langues, cultures, peuples différents ». « Nous sommes ‘‘fils’’ de nations qui peut-être sont en train de discuter à cause de divers conflits, ou même sont en guerre. Pour d’autres, nous venons de pays qui peuvent être en ‘‘paix’’, qui n’ont pas de conflits belliqueux, où beaucoup des choses douloureuses qui arrivent dans le monde font seulement partie des nouvelles et de la presse. Mais nous sommes conscients d’une réalité : pour nous, aujourd’hui et ici, provenant de diverses parties du monde, la douleur, la guerre que vivent de nombreux jeunes, ne sont plus une chose anonyme, elles ne sont plus une nouvelle de la presse, elles ont un nom, un visage, une histoire, une proximité. » « Il y a des situations qui peuvent nous paraître lointaines jusqu’à ce que, de quelque manière, nous les touchions. Il y a des réalités que nous ne comprenons pas parce nous ne les voyons qu’à travers un écran (du téléphone portable ou de l’ordinateur). Mais lorsque nous entrons en contact avec la vie, avec ces vies concrètes non plus médiatisées par les écrans, alors il nous arrive quelque chose de fort », a lancé le Pape, qui a appelé fermement à dépasser toute logique de vengeance. « Nous nous ne mettrons pas à crier contre quelqu’un, nous ne mettrons pas à nous quereller, nous ne voulons pas détruire, a lancé le Pape François. Nous, nous ne voulons pas vaincre la haine par davantage de haine, vaincre la violence par davantage de violence, vaincre la terreur par davantage de terreur. Et notre réponse à ce monde en guerre a un nom : elle s’appelle fraternité, elle s’appelle lien fraternel, elle s’appelle communion, elle s’appelle famille. » Le Pape a évoqué l’expérience des apôtres lors de la Pentecôte, qui avaient su dépasser leur peur pour recevoir l’Esprit Saint. « Lorsque la peur se terre dans la fermeture, elle est toujours accompagnée de sa ‘‘sœur jumelle’’, la paralysie ; nous sentir paralysés. Sentir qu’en ce monde, dans nos villes, dans nos communautés, il n’y a plus d’espace pour grandir, pour rêver, pour créer, pour regarder des horizons, en définitive pour vivre, est l’un des pires maux qui puissent nous affecter dans la vie. La paralysie nous fait perdre le goût de savourer la rencontre, de l’amitié, le goût de rêver ensemble, de cheminer avec les autres ». Le Pape a notamment invité à ne pas confondre le bonheur avec un confortable « divan », car « quand nous choisissons le confort, en confondant bonheur et consumérisme, alors le prix que nous payons est très mais très élevé : nous perdons la liberté. » Il a rappelé que « Jésus est le Seigneur du risque, du toujours ‘‘au-delà’’. Jésus n’est pas le Seigneur du confort, de la sécurité et de la commodité ». Il faut donc « aller par les routes en suivant la ‘‘folie’’ de notre Dieu qui nous enseigne à le rencontrer en celui qui a faim, en celui qui a soif, en celui qui est nu, dans le malade, dans l’ami qui a mal tourné, dans le détenu, dans le réfugié et dans le migrant, dans le voisin qui est seul. Aller par les routes de notre Dieu qui nous invite à être des acteurs politiques, des personnes qui pensent, des animateurs sociaux. Il nous incite à penser à une économie plus solidaire. Dans les milieux où vous vous trouvez, l’amour de Dieu nous invite à porter la Bonne Nouvelle, en faisant de notre propre vie un don fait à lui et aux autres », a insisté le Pape. « Lui, qui est la Vérité, t’invite à abandonner les routes de la séparation, de la division, du non-sens », a-t-il martelé, semblant s'adresser individuellement à chacun des jeunes présents. Enfin, la veillée s’est poursuivie avec le temps de l’adoration du Saint-Sacrement, dans un silence très respecté par les centaines de milliers de jeunes présents, portant des lumignons. Source : Radio Vatican (BH-HD). Texte intégral du discours du Pape traduit en français sur notre blog. |