Ant. ad Introitum. Is. 66, 10 et 11. Lætáre, Ierúsalem : et convéntum fácite, omnes qui dilígitis eam : gaudéte cum lætítia, qui in tristítia fuístis : ut exsultétis, et satiémini ab ubéribus consolatiónis vestræ. Réjouis-toi, Jérusalem, et rassemblez-vous, vous tous qui l’aimez ; tressaillez de joie avec elle, vous qui avez été dans la tristesse afin que vous exultiez et soyez rassasiés à la mamelle de vos consolations. Ps. 121, 1. Lætátus sum in his, quæ dicta sunt mihi : in domum Dómini íbimus. Je me suis réjoui de ce qui m’a été dit : Nous irons dans la maison du Seigneur. V/. Glória Patri. |
« Saint Joseph m’a toujours exaucée au-delà de mes prières et de mes espérances. » Ste Thérèse d’Avila (1515-1582) |
« 1. Salut Etoile glorieuse, plus claire que votre soleil, ô juste Joseph, que votre prière nous délivre des ténèbres et nous obtienne une place dans le règne de la clarté. 2. Ô Joseph très bon et juste, daignez accorder à ceux qui se réjouissent de célébrer votre solennité d'être gratifiés et enrichis du don de la vraie lumière. 3. Ô Joseph très saint, que Dieu nous accorde de célébrer dignement vos solennités, et que par votre intercession il unisse nos louanges aux louanges des anges. 4. Ô très doux Joseph, nous recourons à vous, et nous vous prions d'être attentif à nos demandes pour nous gagner, par votre sainte intercession la clémence et la miséricorde de Jésus, que vous avez nourri. 5. Ô très glorieux et très digne Joseph, quel honneur et quelle gloire sont les vôtres dans les délices du paradis et dans l'amour de Dieu ; puissions-nous y être admis avec vous. » Cinq Antiennes des Vêpres d'un Office liturgique en l'honneur de saint Joseph du XIIIe siècle, Manuscrit de la Bibliothèque Royale de Bruxelles, in "Les plus beaux textes sur saint Joseph" présentés par Mgr Villepelet, La Colombe, 1959. |
« Quand tu pries, ne recherche pas de mots compliqués, car le bégaiement simple et sans variété des enfants a souvent touché leur Père des cieux. Ne cherche pas à beaucoup parler quand tu pries, de peur que ton esprit ne se distraie à chercher des mots. Un seul mot du publicain apaisa Dieu et un seul cri de foi sauva le larron. La loquacité dans la prière disperse souvent l'esprit et le remplit d'images, alors que la répétition d'une même parole ordinaire le recueille. Si une parole de ta prière te remplit de douceur ou de componction, demeure sur elle, car alors notre ange gardien est là, priant avec nous. Quelque pureté que tu aies acquise, ne sois pas trop confiant ; mais approche-toi plutôt avec une profonde humilité et tu recevras une confiance encore plus grande. Même si tu as gravi toute l'échelle des vertus, prie pour le pardon de tes péchés. Ecoute Paul dire, en parlant des pécheurs : "Je suis le premier d'entre eux" (1 Tim 1,15). L'huile et le sel assaisonnent la nourriture ; la tempérance et les larmes donnent des ailes à la prière.Si tu es revêtu de douceur et libre de toute colère, tu n'auras pas à peiner beaucoup pour délivrer ton esprit de la captivité. » St Jean Climaque (fêté ce jour), L'Echelle Sainte (Vingt-huitième Degré, 9 à 15), Spiritualité Orientale n°24, Abbaye de Bellefontaine, 1978. |
« L'Evangile d'aujourd'hui nous présente l'histoire de l'homme aveugle de naissance, à qui Jésus donne la vue. Ce long récit commence avec un homme aveugle qui commence à voir et se termine avec des personnes présumées aveugles qui continuent à rester aveugles dans l'âme. Le miracle est raconté par Jean en seulement deux versets, parce que l'évangéliste ne veut pas attirer l'attention sur le miracle en lui-même, mais sur ce qui se passe après, sur les discussions qu'il a suscitées ; même sur les bavardages, parfois un bon travail, une œuvre de charité suscite des bavardages et des discussions, parce qu'il y en a certains qui ne veulent pas voir la vérité. L'évangéliste Jean veut attirer l'attention sur ce qui se passe encore de nos jours quand vous faites du bon travail. L'aveugle guéri est d'abord interrogé par la foule étonnée - ils ont vu le miracle et l'émerveillement -, et ensuite par les docteurs de la loi ; et ceux-ci interrogent aussi ses parents. Finalement l'aveugle guéri arrive à la foi, et c'est la plus grande grâce qui lui est faite par Jésus : non seulement de voir, mais de Le connaître, de Le voir comme "la lumière du monde" (Jn 9,5). Alors que l'aveugle se rapproche progressivement de la lumière, les docteurs de la loi au contraire s'enfoncent plus profondément dans leur cécité intérieur. Enfermés dans leur présomption, ils croient qu'ils ont déjà la lumière ; c'est pour cela qu'ils ne s'ouvrent pas à la vérité de Jésus. Ils font tout ce qu'ils peuvent pour nier l'évidence. Ils jettent le doute sur l'identité de l'homme guéri ; puis nient l'action de Dieu dans la guérison, en prenant comme excuse que Dieu ne peut pas agir le samedi [jour du Shabbat] ; ils ont même douté que cet homme était né aveugle. Leur fermeture à la lumière devient agressive et conduit à l'expulsion du temple de l'homme guéri. Le chemin de l'aveugle est plutôt un voyage par étapes, à partir de la connaissance du nom de Jésus. Il ne sait rien d'autre sur Lui ; en effet il dit : "L'homme qu'on appelle Jésus a fait de la boue, me l'a étalée sur les yeux" (v. 11). Après les questions pressantes des docteurs de la loi, il le considère d'abord comme un prophète (v. 17), puis comme un homme proche de Dieu (v. 31). Après qu'il a été expulsé du temple, exclu de la société, Jésus le retrouve et lui "ouvre les yeux" pour la deuxième fois, en lui révélant sa véritable identité : « Je suis le Messie », c'est comme ça qu'Il lui dit. À ce moment l'homme qui avait été aveugle s'exclame : "Seigneur, je crois !" (v. 38), et se prosterne devant Jésus. C'est un passage de l'Evangile qui montre le drame de la cécité intérieure de tant de gens, même la nôtre parce que nous avons parfois des moments de la cécité intérieure. Notre vie est parfois similaire à celle de l'aveugle qui s’est ouvert à la lumière, qui s’est ouvert à Dieu, qui s’est ouvert à sa grâce. Parfois, malheureusement, c'est un peu comme celle des docteurs de la loi : du haut de notre orgueil nous jugeons les autres, et même le Seigneur ! Aujourd'hui, nous sommes invités à nous ouvrir à la lumière du Christ pour porter des fruits dans nos vies, pour éliminer les comportements qui ne sont pas chrétiens ; nous sommes tous chrétiens, mais chacun d'entre nous, tous, nous avons parfois des comportements non chrétiens, des comportements qui sont des péchés. Nous devons nous repentir de cela, éliminer ces comportements pour marcher résolument sur le chemin de la sainteté. Elle a son origine dans le Baptême. Nous aussi, nous avons été "illuminés" par le Christ dans le Baptême, afin que, comme saint Paul nous le rappelle, nous puissions agir comme des "fils de la lumière" (Eph 5,8), avec humilité, patience, miséricorde. Ces docteurs de la loi n'avaient ni l'humilité, ni la patience, ni la miséricorde ! Je vous suggère, aujourd'hui, quand vous rentrerez chez vous, prenez l'Evangile de Jean et lisez ce passage du chapitre 9. Lire ce texte vous fera du bien, parce que vous verrez cette route de la cécité à la lumière, et l'autre mauvaise route qui va vers une cécité plus profonde. Demandons-nous comment est notre cœur ? J'ai un cœur ouvert ou un cœur fermé ? Ouvert ou fermé envers Dieu ? Ouvert ou fermé envers le prochain ? Nous avons toujours en nous des fermetures nées du péché, des fautes, des erreurs. Nous ne devons pas avoir peur ! Ouvrons-nous à la lumière du Seigneur, Lui il attend toujours pour nous aider à mieux voir, pour nous donner plus de lumière, pour nous pardonner. Ne l'oubliez pas ! À la Vierge Marie nous confions notre chemin du Carême, pour que nous aussi, comme l'aveugle guéri, par la grâce du Christ nous puissions "venir à la lumière", avancer dans la lumière et renaître à une vie nouvelle. » Texte intégral italien sur le site internet du Vatican. |
Cf. Introït & Graduel de la Messe de ce jour, Psaume 121, 1 Texte du Motet : Psaume 121 (122) Lætatus sum in his quæ dicta sunt mihi: in domum Domini ibimus. Stantes erant pedes nostri in atriis tuis Ierusalem. Ierusalem, quæ ædificatur ut civitas: cuius participatio eius in idipsum. Illuc enim ascenderunt tribus, tribus Domini. Quia illic sederunt sedes in iudicio, sedes super domum David. Rogate quæ ad pacem sunt Ierusalem: et abundantia diligentibus te. Fiat pax in virtute tua: et abundantia in turribus tuis. Propter fratres meos, et proximos meos, loquebar pacem de te. Propter domum Domini Dei noster, quæsivi bona tibi. Gloria Patri, et Filio, et Spiritui Sancto. Sicut erat in principio et nunc, et semper, et in sæcula sæculorum. Amen. |