« Que le spirituel prenne bien conscience de ses offenses, certes, mais cependant qu'il ne désespère pas. Si la chute le rend plus humble et plus prudent, qu'il ne la prenne pas purement comme un mal. Et donc, une fois tombé, qu'il ne cherche pas trop scrupuleusement d'où cela est venu, et qu'il ne passe pas non plus plus de temps qu'il ne faut à ruminer en lui-même sa défaillance, comme s'il fuyait Dieu. Qu'il ne se trouble pas du fait des défauts dont il ne peut par aucun moyen venir à bout ; mais s'abandonnant à Dieu, qu'il les considère comme du fumier qui, une fois répandu sur le champ de son âme, lui permettra une plus grosse récolte. Que le spirituel se tourne donc vers le Christ, pour qu'il supplée à toute son imperfection ; et s'il est persévérant, il méritera d'entendre intérieurement le Christ lui-même lui dire : "Je te rends grâce, mon fils, parce qu'en acceptant patiemment jusqu'au bout tes défauts, tu portes ma croix avec moi". » Louis de Blois (1506-1566), Institution spirituelle (VIII, 4), Traduction et notes par Max Huot de Longchamp, Editions du Carmel - Paroisse et Famille, 2004. |
« Ne t'étonne pas de tomber tous les jours ; n'abandonne pas la lutte, mais maintiens courageusement ton effort. Et ton ange gardien lui-même rendra hommage à ton endurance. » Saint Jean Climaque, L'Echelle Sainte, 5ème degré (34), Spiritualité orientale n°24, Abbaye de Bellefontaine, 1978. |