« Jésus-Christ ne vient en l'âme qu'autant qu'on le désire et dans la proportion où on le désire. Qui ne le désire pas ne l'apprécie pas, et se rend, par cela seul, indigne de le recevoir. Nous devons donc, pendant ce saint temps, être des hommes de désirs, soupirer, comme autrefois les patriarches, après la venue du Messie, et comme les saints de la loi nouvelle, après le règne de Jésus-Christ dans leur coeur, redisant souvent avec eux : "O cieux, versez sur nous votre rosée ; que les nuées nous envoient le Juste par excellence, principe de toute justice ; que la terre de notre coeur s'épanouisse et produise le Sauveur." (*) Et ces saints désirs doivent être à la fois ardents et généreux : ardents, pour être en rapport avec l'excellence du don que nous demandons ; généreux, pour sacrifier tout ce qui déplaît à l'hôte divin que nous appelons en nous. Ce qui lui déplaît, nous ne pouvons l'ignorer, c'est l'amour des aises et du bien-être, c'est l'orgueil, c'est tout ce qui contraste avec l'humilité, la souffrance et la pauvreté de la crèche. » (*) Isaïe 45, 8 - A inspiré le Rorate caeli desuper, chanté traditionnellement le 1er Dimanche de l'Avent. Cf.: http://notredamedesneiges.over-blog.com/article-4677321.html Abbé André Hamon (1795-1874), Méditation pour le 1er dimanche de l'Avent. |
« Le plus beau chant est celui qui contient le plus grand silence. » Marie Noël (1883-1967), Notes intimes, Stock, 1959. |