« Votre grande intention en la communion doit être de vous avancer, fortifier et consoler en l'amour de Dieu ; car vous devez recevoir pour l'amour ce que le seul amour vous fait donner. Non, le Sauveur ne peut être considéré en une action ni plus amoureuse ni plus tendre que celle-ci, en laquelle il s'anéantit, par manière de dire, et se réduit en nourriture afin de pénétrer nos âmes et s'unir intimement au coeur et au corps de ses fidèles. [...] Communiez souvent, Philothée, et le plus souvent que vous pourrez, avec l'avis de votre père spirituel ; et croyez-moi, les lièvres deviennent blancs parmi nos montagnes en hiver, parce qu'ils ne voient ni mangent que la neige, et à force d'adorer et manger la beauté, la bonté et la pureté même en ce divin Sacrement, vous deviendrez toute belle, toute bonne et toute pure. » Saint François de Sales (1567-1622), Introduction à la vie dévote, II, ch. 21. |
« Nous devons aller à la sainte communion, d'abord pour que Jésus-Christ soit en nous tout ce qu'il doit y être, et que nous y cessions nous-mêmes d'être ce que nous sommes, voulant nous y perdre en lui et nous priver de nous-mêmes... Les dons et les grâces mêmes qu'il a plu à Notre-Seigneur de nous faire doivent nous porter à communier, afin que nous ne nous les appropriions pas, et que nous n'en fassions pas l'usage que notre amour propre voudrait en faire ; mais afin que lui-même en prenne le domaine absolu, et qu'il les emploie selon son bon-plaisir. » Charles de Condren (1588-1641), Lettre LXXVI, extraite de Ses Lettres publiées par les soins et sous la direction de l'abbé Pin, Paris, 1857. |
« "Je serai saint" signifie : je me dépouillerai de tout ce qui n'est pas Dieu ; j'arracherai mon coeur à toutes les choses créées ; je vivrai dans la pauvreté et le détachement ; je renoncerai à ma volonté, à mes inclinations, à mes fantaisies et à mes rêves, et je me ferai l'esclave consentant de la volonté de Dieu. Donnez-vous entièrement à Dieu. Il se servira de vous pour accomplir de grandes choses à condition que vous croyiez beaucoup plus en son amour qu'à votre propre faiblesse. [...] Nous ne devons pas essayer de contrôler les actions de Dieu. Nous ne devons pas compter les étapes du voyage qu'il veut nous faire entreprendre. Ni désirer avoir une claire perception de notre avance sur la route, savoir où nous sommes exactement sur le chemin de la sainteté. Je lui demande de faire de moi une sainte, mais je dois lui laisser le choix de cette sainteté, et plus encore des voies qui y mènent. Assurez-vous que vous laissez la grâce de Dieu agir en vous en acceptant tout ce qu'il vous donne, et en lui donnant tout ce qu'il vous demande. La vraie sainteté consiste à accomplir la volonté de Dieu avec le sourire. » Bienheureuse Mère Teresa, Dans le silence du coeur - Méditations, Ed. du Cerf, 2003. |