Au fil des jours ... en 2014





Dimanche 29 juin : Saint Pierre et Saint Paul / Sol.

Graduel de la Messe de ce jour



Institut du Christ Roi Souverain Prêtre

Graduale. Ps. 44, 17-18.
Constítues eos príncipes super omnem terram : mémores erunt nóminis tui. Dómine.
Vous les établirez princes sur toute la terre : ils se souviendront de votre nom, de génération en génération, Seigneur.

V/. Pro pátribus tuis nati sunt tibi fílii : proptérea pópuli confítebúntur tibi.
V/. A la place de vos pères, des fils vous sont nés : c’est pourquoi les peuples vous loueront.

calendrier liturgique



Mois du Sacré-Coeur

Vingt-neuvième Jour

Prions pour les âmes innocentes, afin qu’elles se gardent bien pures.

Les quatrièmes consolateurs du Cœur de Jésus, ce sont les enfants pieux et innocents.

Les enfants sont l’objet spécial de l’amour de Jésus ; comme autrefois quand il vivait sur la terre, il se plaît à les voir près de lui… et pourquoi donc ? L’enfant sait peu prier, il s’ennuie vite de répéter les mêmes paroles, et quand il a dit son « Notre Père » et son « Je vous salue Marie », il s’arrête.
Ah ! il y a chez l’enfant quelque chose qui « prie » pour lui, qui « aime » pour lui, qui « attire » toujours le regard bienveillant de Jésus, c’est son « innocence ». L’enfant devant Jésus est un vase de fleurs qui n’a pas conscience de son parfum, mais qui l’exhale embaumant tout à l’entour… Oh ! qu’il est aimé de Dieu le cœur qui sait rester enfant !

Aujourd’hui, je me garderai bien innocente, pour plaire à Jésus, et j’aimerai bien mes petites compagnes.


La dévotion au Sacré-Coeur de Jésus
Exposition sur l'histoire de cette dévotion



« Ô mon Dieu ! qu'il nous est utile de connaître la grandeur de notre misère. Sans cette connaissance, il y aura pour nous du danger partout. Saint Pierre croyait être très courageux ; voyez ce qu'il fut à l'épreuve. Mais se relevant de sa chute, il se défia de lui-même, et mettant toute sa confiance en Dieu, il endura le martyre avec ce courage que tout le monde a vu. c'est pourquoi il nous est avantageux que l'on nous commande des choses qui nous fassent voir notre bassesse. Selon moi, un seul jour d'humiliation et de connaissance de soi-même, fallût-il l'acheter au prix d'afflictions et de souffrances amères, est une plus grande faveur de Dieu que plusieurs journées d'oraison.

Pour l'amour de Dieu qu'on y fasse une attention sérieuse qu'une âme qui reçoit dans l'oraison de grandes faveurs, peut tomber encore ; qu'ainsi elle ne doit point se fier à elle-même, ni s'exposer en aucune manière aux occasions. Qu'on pèse cet avis, il est de la plus haute importance. Car le démon a ses artifices, même contre une âme véritablement favorisée de Dieu : il cherche, le traître, à tourner le plus qu'il peut contre elle les grâces destinées à son avancement, et il attaquerait avec succès des personnes qui ne sont point encore ni fortes dans les vertus, ni avancées dans la mortification et le détachement.

Ah ! plutôt que de permettre encore un seul instant que je sois rebelle au Seigneur, je l'en conjure, qu'à cet instant même il me réduise en cendres ! Il suffit, pour montrer l'excès de sa miséricorde à mon égard, qu'il m'ait si souvent pardonné une si grande ingratitude. Que de fois il a renouvelé en ma faveur un pardon qu'il n'accorda à saint Pierre qu'une seule fois ! Je crois pourtant que lorsque Notre Seigneur élève une âme à une oraison contemplative, il continue de la favoriser, et ne permet pas qu'elle se perde, à moins qu'elle ne s'éloigne entièrement de lui. Mais si, comme je l'ai dit, elle tombe, qu'elle se souvienne, je l'en conjure pour l'amour de Dieu, qu'elle se souvienne de ne pas donner dans le piège du tentateur : qu'elle se garde bien, sous prétexte d'humilité, d'abandonner l'oraison, comme j'eus le malheur de le faire. Qu'elle se confie en la bonté de Dieu : elle est plus grande que tout le mal que nous pouvons faire. »

Père Alphonse de la Mère des Douleurs (1842-1927), Carme déchaussé, Pratique journalière de l'oraison et de la contemplation divine d'après la méthode de sainte Thérèse et de saint Jean de la Croix, Tome quatrième (Fête des Apôtres SS. Pierre et Paul), Desclée, De Brouwer, Lille - Paris - Bruges, 1916.




Célébration à la basilique Saint-Pierre

Le Pape François présidera la Messe de la Solennité des saints Apôtres Pierre et Paul, patrons de l’Église de Rome, ce dimanche 29 juin à 9h30 en la basilique Saint-Pierre.

Le Saint-Père imposera le pallium aux 24 nouveaux archevêques métropolitains nommés au cours de l'année.

Une délégation du patriarcat œcuménique de Constantinople sera également présente pour la célébration, dans le cadre de l’échange fraternel de délégations pour les fêtes des saints patrons : le 29 juin à Rome pour la célébration des saints Pierre et Paul, et le 30 novembre à Istanbul pour la célébration de la fête de l’apôtre saint André.

Livret de la Célébration


Homélie (texte intégral) :

« En cette solennité des saints Apôtres Pierre et Paul, patrons principaux de Rome, nous accueillons avec joie et reconnaissance la Délégation envoyée par le Patriarche œcuménique, le vénéré et aimé frère Bartolomeo, conduite par le Métropolite Ioannis. Nous prions le Seigneur pour que cette visite puisse aussi renforcer nos liens fraternels sur le chemin vers la pleine communion entre les deux Églises sœurs, que nous désirons tant.

« Le Seigneur a envoyé son ange et il m’a arraché aux mains d’Hérode » (Ac 12, 11). Aux débuts du service de Pierre dans la communauté chrétienne de Jérusalem, il y avait encore une grande peur à cause des persécutions d’Hérode contre certains membres de l’Église. Il y avait eu le meurtre de Jacques, et maintenant la captivité de Pierre lui-même pour faire plaisir au peuple. Tandis qu’il était en prison et enchaîné, il entend la voix de l’Ange qui lui dit : « Lève-toi vite !… Mets ta ceinture et tes sandales … Mets ton manteau et suis-moi » (Ac 12, 7-8). Les chaînes tombent et la porte de la prison s’ouvre toute seule. Pierre s’aperçoit que le Seigneur l’« a arraché aux mains d’Hérode » ; il se rend compte que Dieu l’a libéré de la peur et des chaînes. Oui, le Seigneur nous libère de toute peur et de toute chaîne, afin que nous puissions être vraiment libres. La célébration liturgique d’aujourd’hui exprime bien cette réalité, avec les paroles du refrain du psaume responsorial : « Le Seigneur m’a libéré de toute peur ».

Tel est le problème, pour nous, de la peur et des refuges pastoraux. Je me demande, chers frères Évêques : avons-nous peur ? De quoi avons-nous peur ? Et si nous avons peur, quels refuges cherchons-nous, dans notre vie pastorale, pour être en sécurité ? Nous cherchons peut-être l’appui de ceux qui ont le pouvoir en ce monde ? Ou bien nous laissons-nous tromper par l’orgueil qui cherche des gratifications et des reconnaissances, qui semblent nous mettre en sécurité ? Chers frères Évêques, où plaçons-nous notre sécurité ?

Le témoignage de l’Apôtre Pierre nous rappelle que notre véritable refuge est la confiance en Dieu : elle éloigne toute peur et nous rend libres de tout esclavage et de toute tentation mondaine. Aujourd’hui, l’Évêque de Rome et les autres Évêques, spécialement les Métropolites qui ont reçu le Pallium, nous nous sentons interpellés par l’exemple de saint Pierre à vérifier notre confiance dans le Seigneur.

Pierre retrouve la confiance quand Jésus lui dit par trois fois: « Pais mes brebis » (Jn 21.15.16.17). Et en même temps, Simon confesse par trois fois son amour pour Jésus, réparant ainsi le triple reniement de la passion. Pierre sent encore brûler en lui la blessure de cette désillusion causée au Seigneur, la nuit de la trahison. Maintenant qu’il lui demande : « M’aimes-tu ? », Pierre ne compte pas sur lui-même ni sur ses propres forces, mais sur Jésus et sur sa miséricorde : « Seigneur tu sais tout ; tu sais que je t’aime » (Jn 21, 17). Et ainsi disparaît la peur, l’insécurité, la pusillanimité.

Pierre a expérimenté que la fidélité de Dieu est plus grande que nos infidélités et plus forte que nos reniements. Il se rend compte que la fidélité du Seigneur éloigne nos peurs et dépasse toute imagination humaine. À nous aussi, aujourd’hui, Jésus pose la question : « M’aimes-tu ? ». Il le fait justement parce qu’il connaît nos peurs et nos efforts. Pierre nous montre la route : se confier à Lui, qui « connaît tout » de nous, nous fiant non pas tant à notre capacité d’être fidèles, qu’à sa fidélité inébranlable. Jésus ne nous abandonne jamais, parce qu’il ne peut se renier lui-même (cf. Tm 2, 13). Il est fidèle. La fidélité que Dieu nous assure inlassablement, à nous aussi, Pasteurs, au-delà de nos mérites, est la source de notre confiance et de notre paix. La fidélité du Seigneur à notre égard tient toujours éveillé en nous le désir de le servir et de servir les frères dans la charité.

L’amour de Jésus doit suffire à Pierre. Il ne doit pas céder à la tentation de la curiosité, de l’envie, comme lorsque, voyant Jean proche de lui, il demande à Jésus : « Seigneur, et lui ? » (Jn 21, 21). Mais Jésus, devant ces tentations, lui répond : « Que t’importe ? Toi, suis-moi » (Jn 21, 22). Cette expérience de Pierre constitue un message important aussi pour nous, chers frères Archevêques. Le Seigneur aujourd’hui me répète à moi, ainsi qu’à vous, et à tous les Pasteurs : Suis-moi ! Ne perds pas de temps en questions ou en bavardages inutiles ; ne t’arrête pas sur les choses secondaires, mais regarde l’essentiel et suis-moi. Suis-moi malgré les difficultés. Suis-moi dans la prédication de l’Évangile. Suis-moi dans le témoignage d’une vie qui correspond au don de la grâce du Baptême et de l’Ordination. Suis-moi en parlant de moi à ceux avec lesquels tu vis, jour après jour, dans l’effort du travail, du dialogue et de l’amitié. Suis-moi dans l’annonce de l’Évangile à tous, spécialement aux derniers, afin qu’à personne ne manque la Parole de vie, qui libère de toute peur et donne confiance dans la fidélité de Dieu. Toi, suis-moi ! »

Source : Radio Vatican - site internet du Vatican.



Angélus de ce dimanche 29 juin 2014


C’est sous un beau et chaud soleil d’été que le Pape a récité la prière de l’Angélus, juste après avoir célébré la Messe en la basilique Saint Pierre. En cette solennité des Saints Pierre et Paul, patrons de l’Église de Rome, le Pape est revenu sur la figure de ces deux « colonnes de l’Église ».

Deux hommes « très différents sur le plan humain », a rappelé le Pape, mais qui ont tous deux répondu à l’appel du Christ, lui offrant toute leur vie. Pierre, celui qui a renié le Christ, et Paul, celui qui a persécuté les chrétiens. En eux, la grâce de Dieu « a accompli de grandes choses, elle les a transformés ». Pierre et Paul ont tous deux « accueilli l’amour de Dieu et se sont laissés transformer par sa miséricorde », devenant ainsi ses témoins, ses « amis ». C’est pour cela que l’Église célèbre leur mémoire, car ils « nous indiquent aujourd’hui encore le chemin vers le salut ».

Les Actes des Apôtres, relève encore le Pape, nous racontent plusieurs épisodes symboliques de la vie de ces deux saints. Et le Saint-Père de citer deux exemples précis : la guérison de l’infirme de la Belle-Porte par l’intercession de Pierre et Jean (Actes 3), et la conversion de Paul sur la route de Damas, racontée à trois reprises (dans les Actes des apôtres et les épîtres de Paul). Quelle conclusion peut-on en tirer ? « la rencontre avec la parole du Christ peut transformer notre vie. Il n’est pas possible d’écouter cette parole et de rester prisonniers de nos habitudes. Elle nous pousse à vaincre l’égoïsme que nous avons dans le cœur, pour suivre le Seigneur qui a donné sa vie pour ses amis », a encore déclaré le Pape.

Cette fête des Saints Pierre et Paul, a ajouté François, nous réjouit, car elle nous montre l’œuvre de la Miséricorde de Dieu dans le cœur de deux hommes, « deux pécheurs ».

Le Pape prie pour l'Irak et lance un appel à ses dirigeants

A l’issue de la prière de l’Angélus, il a fait part de son inquiétude pour la situation en Irak, appelant les autorités politiques de ce pays, en proie à une violente insurrection islamiste, à « préserver l’unité nationale », et à « éviter la guerre ». Réunis en synode à Erbil, capitale du Kurdistan irakien, ces derniers jours, les évêques de l’Église chaldéenne avaient souhaité la formation rapide d'un gouvernement d'unité nationale.

« Les nouvelles qui nous parviennent d’Irak sont malheureusement très douloureuses. Je m’unis aux évêques de ce pays dans leur appel aux gouvernants, pour que, par le dialogue, l’unité nationale puisse être préservée, et qu’on puisse éviter la guerre.
Je suis proche des milliers de familles, surtout chrétiennes, qui ont dû abandonner leurs maisons, et qui sont en grave danger. La violence engendre la violence. Le dialogue est l’unique chemin vers la paix. »

En conclusion, le Pape a confié le peuple irakien éprouvé à la Vierge Marie, et a invité la foule à prier un Ave Maria.

Après avoir salué les nombreuses personnes présentes venues du monde entier, le Pape a demandé aux fidèles de prier pour lui : « S’il vous plait, n’oubliez pas de prier pour moi ! »

Source : Radio Vatican.

Rappel : L’appel du cardinal Barbarin pour les chrétiens d’Irak.





Giovanni Pierluigi da Palestrina : Missa Aeterna Christi Munera - Sanctus
Oxford Camerata - Dir. Jeremy Summerly



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