« A la vérité, mes frères bien-aimés, le monde participe à toutes nos saintes solennités ; et l'unité de la foi demande que la mémoire des mystères accomplis pour le salut de tous soit célébrée en tous lieux par une joie universelle. Mais la fête de ce jour, outre ce respect auquel elle a droit dans tout l'univers, demande encore à être célébrée dans notre ville de Rome avec une allégresse toute spéciale, la cité qui a été le théâtre de la gloire des deux grands apôtres au jour de leur mort devant être aussi celui où on solennise davantage l'anniversaire de leur matyre. Car Pierre et Paul, ô grande Rome, sont les illustres prédicateurs par qui l'Evangile du Christ t'a éclairée de ses vives splendeurs ; et par eux, de maîtresse superbe de l'erreur, tu es devenue l'humble disciple de la vérité. Ce sont eux que tu dois honorer comme tes pères et tes vrais pasteurs ; eux dont les travaux, t'incorporant au royaume céleste, te procurèrent une fondation incomparablement plus heureuse que celle qui, par les mains de ton Romulus et de ton Rémus, posa autrefois les premières pierres de tes murailles, et dans laquelle l'un d'eux, celui qui te donna son nom, t'a souillée par le sang de son frère. Ce sont eux qui t'élevèrent à la gloire d'être une nation sainte, un peuple choisi, la cité sacerdotale et royale, devenue que tu es, grâce au bienheureux Pierre et à son Siège apostolique, la capitale de l'univers, destinée à porter plus loin ton empire par la divine religion que tu ne l'as fait par la puissance de tes armes et ta domination temporelle. » Saint Léon Ier, in Vie des Saints pour tous les jours de l'année des Chanoines Dret et Lerouge (29 Juin), Beauchesne, Paris, 1928 (d'après la 10ème édition). |
« Par toute la terre s’en va leur message. Un seul jour où l’on célèbre la passion de deux Apôtres ! Mais ces deux ne faisaient qu’un : bien qu’ils aient souffert à des jours différents, ils ne faisaient qu’un. Pierre a précédé, Paul a suivi. Nous célébrons le jour de fête de ces apôtres, consacré pour nous par leur sang. Aimons leur foi, leur vie, leurs labeurs, leurs souffrances, ce qu’ils confessaient, ce qu’ils prêchaient. Le martyre des saint Apôtres Pierre et Paul a fait pour nous de ce jour un jour sacré. Nous ne parlons pas de quelques martyrs obscurs. Ce qu’ils proclament a retenti par toute la terre, et leur parole, jusqu’au bout du monde. Ces martyrs ont vu ce qu’ils ont prêché après avoir vécu selon la justice, en proclamant la vérité, en mourant pour la vérité. » Saint Augustin (354-430). |