« Songe, ô mon âme, à cet amour éternel, et combien Jésus a raison de dire : « Voilà ce Coeur qui a tant aimé les hommes ». Coeur de chair, il est vrai, ce Coeur de Jésus fut mortel et frêle ; il fut transpercé d'un coup de lance ; mais il est le symbole d'un amour infini et éternel : en contemplant l'un, j'adore l'autre ; telle est la dévotion au Sacré-Coeur. Déjà dans sa réalité charnelle, ce Coeur est adorable parce qu'il est divin ; mais que vaut à nos yeux un coeur, sinon par l'amour qui l'anime ? S'il n'en est peut-être par l'organe, il en est et reste du moins l'emblème. Double objet, mais inséparable, de la même dévotion ; vouloir séparer l'un de l'autre, c'est ignorer le Sacré-Coeur. O Jésus ! puis-je dire avec sainte Chantal et saint Augustin, que vous avais-je donc fait, pour que vous m'aimiez de toute éternité et que de toute éternité j'eusse place dans votre Coeur ? Amour trop tard connu, trop tard aimé, enfermez mon coeur dans le vôtre pour qu'il vous soit désormais fidèle et rachète le temps perdu : il en a si peu à vous rendre pour votre éternité d'amour ! "Père éternel, je vous offre l'amour embrasé et les désirs ardents du Coeur de Jésus, votre Fils bien-aimé, pour suppléer à l'aridité et à la froideur de mon chétif coeur." (Louis de Blois) "O Dieu tout-puissant et éternel, regardez le Coeur de votre Fils bien-aimé. Voyez l'hommage de réparation qu'il vous offre pour les pécheurs ; et quand ceux-ci se tournent vers vous pour demander miséricorde, laissez-vous toucher, faites-leur grâce, au nom de ce même Fils Jésus-Christ, qui vit et règne avec vous dans l'unité du Saint-Esprit, Dieu, dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il." (Oraison des Litanies) » J.B., Messager du Coeur de Jésus, Janvier 1903. |