« L'Ave Maria bien dit, c'est-à-dire avec attention, dévotion et modestie, est, selon les saints, l'ennemi du diable, qui le met en fuite, et le marteau qui l'écrase, la sanctification de l'âme, la joie des anges, la mélodie des prédestinés, le cantique du Nouveau Testament, le plaisir de Marie et la gloire de la Très Sainte Trinité. L'Ave Maria est une rosée céleste qui rend l'âme féconde ; c'est un baiser chaste et amoureux qu'on donne à Marie, c'est une rose vermeille qu'on lui présente, c'est une perle précieuse qu'on lui offre, c'est un coup d'ambroisie et de nectar divin qu'on lui donne. Toutes ces comparaisons sont des saints. Je vous en prie donc instamment, par l'amour que je vous porte en Jésus et en Marie, de ne vous pas contenter de réciter la petite couronne de la Sainte Vierge, mais encore votre chapelet, et même, si vous en avez le temps, votre rosaire, tous les jours, et vous bénirez, à l'heure de votre mort, le jour et l'heure que vous m'avez cru ; et, après avoir semé dans les bénédictions de Jésus et de Marie, vous recueillerez des bénédictions éternelles dans le ciel : Qui seminat in benedictionibus, de benedictionibus et metet (1). » 1. 2Co 9, 6 : "Ceux qui sèment des bénédictions recueilleront des bénédictions". St Louis-Marie Grignion de Montfort (fêté ce jour), Traité de la vraie dévotion à la Sainte Vierge (253,254), in "Oeuvres complètes", Editions du Seuil, Paris, 1966. |