« Oh ! la prière d'un véritable enfant de Dieu, comme elle est belle et mystérieuse ! Elle a quelque chose de la prière même de Jésus que certains ont essayé de décrire d'une manière touchante : Jésus priant seul sur les montagnes de Palestine, dans la solitude et le silence des nuits d'Orient. Qui pourrait dire quelque chose de ces divins colloques entre le Père et le Fils, dont la pensée seule nous ravit tout en nous aidant à prier, c'est-à-dire à parler coeur à coeur avec notre Père du Ciel tout aimant et tant aimé ? Rien du reste ne nous satisfait plus que les paroles mêmes de Jésus qui ont alors un sens si plein, si profond, si mystérieux. "Notre Père qui êtes aux Cieux". Le Père de Jésus, du Verbe incarné, qui est aussi le mien. "Que Votre Nom soit sanctifié !" Lui seul mérite la gloire et tant d'hommes la Lui refusent et L'offensent ! "Que Votre Règne arrive". Tous les hommes Lui appartiennent et si peu Le connaissent et L'aiment ! "Que Votre Volonté soit faite". Moi qui ai l'immense bonheur de Vous connaître, je ne veux vivre que pour faire cette aimable et toujours paternelle volonté. "Sur la terre comme au ciel". Oui, jusque là ! N'être qu'un avec Vous, un seul esprit, un seul coeur, une seule volonté. C'est là ma mission, comme aussi la source de mon bonheur au ciel et déjà ici-bas. Car dans la mesure où je Vous aimerai "Vous me donnerez le pain de chaque jour, Vous me pardonnerz mes offenses... Et Vous ne me laisserez pas succomber à la tentation, mais Vous me délivrerez du mal". Dans l'état dont nous parlons, cette prière dite lentement dans le silence, en présence de Dieu, est pleine ; elle dit tout, elle contient tout, elle suffit à tout. » Dom Godefroid Bélorgey (1880-1964), Abbé auxiliaire de N.D. de Cîteaux, Dieu nous aime, Editions du Cerf, Paris, 1949. |
Extrait : « Je désire saluer cordialement ceux qui sont présents ici. Recevez l’affection du Pape et portez-la partout afin que tous fassent l’expérience de la consolation et de la force de la foi. Faites savoir, à tous ceux que vous rencontrez, proches ou éloignés, que j’ai confié à la Mère de Dieu l’avenir de votre patrie qui avance sur des chemins de rénovation et d’espérance, pour le plus grand bien de tous les Cubains. J’ai supplié également la Vierge très sainte pour les besoins de ceux qui souffrent, de ceux qui sont privés de liberté, séparés des personnes qui leur sont chères ou qui connaissent de graves moments de difficulté. J’ai déposé également dans son Cœur Immaculé les jeunes, pour qu’ils soient d’authentiques amis du Christ et pour qu’ils ne succombent pas à des propositions qui laissent la tristesse derrière elles. Devant Marie de la Caridad, je me suis souvenu aussi de manière particulière des Cubains descendants de ceux qui arrivèrent ici, venant d’Afrique, tout comme de la proche population d’Haïti qui souffre encore des conséquences du tremblement de terre d’il y a deux ans. Et je n’ai pas oublié tant de paysans et leurs familles qui désirent vivre intensément l’Évangile dans leurs foyers, et qui offrent également leurs maisons comme centres de mission pour la célébration de l’Eucharistie. » |
Extrait : « Chers amis, n’hésitez pas à suivre Jésus-Christ. Nous trouvons en lui la vérité sur Dieu et sur l’homme. Il nous aide à vaincre nos égoïsmes, à abandonner nos ambitions et à vaincre ce qui nous opprime. Celui qui fait le mal, celui qui commet un péché en est esclave et n’atteindra jamais la liberté (cf. Jn 8, 34). Ce n’est qu’en renonçant à la haine et à notre cœur dur et aveugle, que nous serons libres, qu’une nouvelle vie jaillira en nous. Convaincu que le Christ est la vraie mesure de l’homme et sachant que c’est en lui que l’on trouve la force nécessaire pour affronter toutes les épreuves, je désire vous annoncer ouvertement que le Seigneur Jésus est le Chemin, la Vérité et la Vie. Vous trouverez tous en lui la pleine liberté, la lumière pour comprendre avec profondeur la réalité et la transformer par le pouvoir rénovateur de l’amour. L’Église vit pour faire bénéficier les autres de l’unique chose qu’elle possède et qui n’est autre que le Christ, espérance de la gloire (cf. Col 1, 27). Pour pouvoir accomplir cette tâche, elle doit compter sur la liberté religieuse qui est essentielle, et qui consiste à pouvoir proclamer et célébrer la foi même publiquement, portant le message d’amour, de réconciliation et de paix que Jésus a apporté au monde. Il faut reconnaître avec joie qu’à Cuba des pas sont actuellement en train d’être accomplis pour que l’Eglise mène à bien son incontournable mission d’exprimer publiquement et ouvertement sa foi. Cependant, il est nécessaire d’aller de l’avant et je désire encourager les instances gouvernementales de la Nation à renforcer ce qui a déjà été obtenu et à avancer sur ce chemin d’un authentique service du bien commun de la société cubaine tout entière. » |