« Le but de Jésus, dans son Incarnation, c'est de tout réparer et de tout accomplir : accomplir toute justice, réparer toute iniquité. Tout ce que la création doit à Dieu, il prétendait le lui donner ; tout ce qu'elle lui a méchamment ravi, il avait dessein de le lui rendre. A ces deux titres, il devait être ici-bas le plus dépendant et le plus divinement lié de tous les hommes. Ce fut sans doute l'une des raisons pour lesquelles il lui plut d'être d'abord un enfant. Un enfant ne fait peur à personne. On vient à lui sans peine, sans préambule, sans cérémonie d'aucune sorte ; on se rend tout de suite familier avec lui ; sa seule vue épanouit l'âme. Aussi, dès que Jésus est né, les bergers accourent à la crèche. Ils représentent les petits, les pauvres, les ignorants ; ceux qui étant si souvent les méprisés du monde, y vivent comme des honteux. Dieu ne veut plus que ceux-là aient peur, et surtout peur de lui. Au reste, et sans tarder, les mages viennent à leur tour. L'enfant n'exclut personne et fait à tous le même accueil ; il se laisse faire : c'est le propre de l'état d'enfance. A Bethléem, l'enfant reste là jour et nuit ; jour et nuit l'étable est ouverte. Il y est comme une fleur en plein champ ; quiconque passe seulement auprès d'une de ces fleurs agrestes est libre d'en admirer l'éclat, d'en respirer le parfum, ou même de la cueillir. Ainsi en est-il de Jésus à la crèche. Tous ne viennent pas à lui, mais tous y pourraient venir, et ceux qui viendraient seraient reçus. » Mgr Charles Gay (1815-1892), Elévations sur la vie et la doctrine de Notre-Seigneur Jésus-Christ Tome I (dix-neuvième élévation), Oudin Frères, Poitiers - Paris, 1879. |
Lors de l’audience générale de ce mercredi 27 décembre 2017, tenue en salle Paul VI, le Pape François est revenu sur le sens de Noël, la fête de la Nativité du Seigneur. Le Pape a regretté une dénaturation de cette fête, notamment en Europe, où au nom d’un « faux respect de qui n’est pas chrétien », on élimine toute référence explicite à la naissance de Jésus, dans une volonté de « marginaliser la foi ». Le commentaire de Cyprien Viet est à lire / écouter sur Vatican.News. Résumé en français : « Frères et sœurs, je m’arrêterai aujourd’hui à la signification de la fête de la Nativité du Seigneur. A une époque où nous assistons à une sorte de dénaturation de Noël, il faut dire que c’est la naissance de Jésus qui est le vrai Noël, sans Jésus ce n’est pas Noël ! A travers l’annonce de l’Eglise, comme les bergers de l’Evangile, nous sommes guidés pour trouver la vraie lumière, celle de Jésus qui se révèle de façon surprenante : il naît d’une pauvre jeune fille inconnue, qui le met au monde dans une étable, avec la seule aide de son mari. C’est ainsi que le Fils de Dieu se présente encore à nous aujourd’hui : comme le don de Dieu pour l’humanité qui surgit dans la nuit et dans la torpeur du sommeil, alors que souvent l’humanité préfère demeurer dans l’obscurité et ne pas changer ses habitudes erronées. Par l’incarnation de son Fils, Dieu nous a ouvert le chemin d’une vie nouvelle, fondée sur l’amour et non sur l’égoïsme. A Noël, l’histoire humaine a été visitée par l’histoire de Dieu. Avec les petits, les méprisés, Jésus établit une amitié qui continue dans le temps et nourrit l’espérance d’un avenir meilleur. Avec eux, Dieu veut construire un monde nouveau où il n’y aura plus de personnes rejetées, maltraitées, indigentes. En ces jours de fête, ouvrons notre esprit et notre cœur pour accueillir cette grâce. » « Je suis heureux d’accueillir les pèlerins de langue française, en particulier les fidèles du diocèse de Séez, avec l’évêque, Mgr Jacques Habert, ainsi que les familles du diocèse de Cambrai. Chers amis, en ce temps de Noël, que Jésus naisse aussi dans vos vies et qu’à travers vous, il devienne un don de salut pour les petits et les exclus ! Bon Noël et que Dieu vous bénisse ! » Source : site internet du Vatican. |