Au fil des jours ... en 2017





Mercredi 27 septembre 2017

Sts Côme et Damien, médecins martyrs
(fête avancée à la veille au nouveau calendrier)

Sts Côme et Damien, médecins martyrs

Au nouveau calendrier : Mémoire de St Vincent de Paul
(fête le 19 juillet au calendrier traditionnel)



Prière pour la fin du jour...

« Quand le soir tombe et que la fin d'un jour, en s'annonçant, me fait songer à la fin des choses, comme j'ai besoin de vous prier de me garder cette vie qui ne passe pas :

« Ecoutez, au moment où les ténèbres de la nuit s'approchent, nos prières qu'accompagnent nos larmes. Ne permettez pas que notre âme, appesantie par le poids du péché, se détourne des choses éternelles et qu'elle quitte cette patrie intérieure où l'on vous connaît, où l'on vous aime. »
Le péché vous chasse, il fait la nuit, il remplace la lumière, qui vous montre à moi dans votre splendeur radieuse d'être infini, par la clarté inférieure et douteuse qui m'égare vers la créature. Il ne me permet plus de discerner nettement ce qui est vérité et mensonge, vrai bien et faux bien. Ecartez de moi ces ténèbres. Faites au contraire que le soir de ma vie soit de plus en plus cette fin apaisée des longues journées d'été, où les nuages ont pu s'amonceler, le tonnerre gronder, le soleil darder un rayon trop dur, mais qui s'achève dans le calme recueilli et confiant où s'annonce un beau lendemain.

Donnez-moi cela, ô Vous pour qui il n'y a ni orage ni nuage menaçant, ni rayon qui brûle, ni tempête qui dévaste, ni jour qui finit. Donnez-moi de vous connaître et de vous aimer comme vous vous connaissez et vous vous aimez ; donnez-moi votre vie éternelle. Vivez en moi, ô Père, dans mon âme que l'effort quotidien, soutenu par votre grâce, fera de plus en plus limpide ; engendrez comme dans un pur miroir votre Image qui est votre Fils ; gravez en moi vos traits ou mieux faites que je fasse cela, que bien souvent ma pensée aimante se retourne vers Vous. Donnez-moi de vous reconnaître, de vous adorer, de vous bénir en tout ce que vous voulez, en tout ce que vous faites. Donnez-moi votre Esprit qui ainsi vous reconnaît, vous adore et vous aime. »

Dom Augustin Guillerand (1877-1945), Ecrits spirituels Tome II (Liturgie d'Âme, Harmonie divine), Roma, Benedettine di Pricilla, 1967.



(Crédit photo : ©2015-2016 darkness-claws)



Audience générale de ce mercredi 27 septembre 2017


Lors de l’audience générale de ce mercredi 27 septembre, le Pape s’est de nouveau penché sur l’espérance chrétienne. Pour la 34e étape de ce parcours catéchétique, il s'est penché sur les ennemis de l'espérance, appelant à vaincre dans la simplicité de cœur.

Le compte rendu de Cyprien Viet à lire / écouter sur Radio Vatican.

Texte intégral des paroles du Pape traduites en français sur Zenit.org.

Dans un appel lancé à la fin de l’audience, le Pape a apporté son soutien à la campagne de la Caritas pour les migrants, "Partageons le chemin". Il a salué les migrants et les volontaires présents sur la Place Saint-Pierre en les faisant applaudir, et saluant ce « signe d’une Église qui cherche à être ouverte, inclusive et accueillante ». « Avec votre engagement quotidien, vous nous rappelez que le Christ lui-même nous demande d’accueillir nos frères et sœurs migrants et réfugiés avec les bras bien ouverts », « un peu comme ces colonnades de la Place, qui représentent l’Église mère qui embrasse tout le monde dans le partage du voyage commun ».

Présentation vidéo

Source : Radio Vatican.

Résumé en français :

« Frères et sœurs, en réfléchissant sur les ennemis de l’espérance, je voudrais souligner que celle-ci est la vertu la plus divine qui puisse exister dans le cœur de l’homme, parce qu’elle maintient la vie, la protège et la fait grandir. Charles Péguy a su traduire poétiquement l’étonnement et l’émotion de Dieu devant l’espérance qui porte les hommes à croire que « ça ira mieux demain matin ». Ainsi l’espérance est cet élan du cœur qui conduit l’homme à chercher une vie meilleure, à « partager le voyage de la vie », comme nous y invite la campagne de Caritas inaugurée aujourd’hui. Pour cette raison, les pauvres sont, depuis toujours, les premiers porteurs d’espérance et c’est par eux que Dieu est entré dans le monde. Car ils sont riches de cette volonté de changement, ce qui n’est pas le cas de celui qui, ayant tout reçu de la vie, est souvent condamné à ne plus rien désirer. Avoir le cœur vide est le pire obstacle à l’espérance. Dans la tradition chrétienne, c’est la tentation dite « du démon de midi » ou encore l’acédie qui rend les journées ennuyeuses et monotones. Or Dieu nous a créés pour la joie et le bonheur : voilà pourquoi le chrétien sait que cette tentation doit être combattue, en invoquant le nom de Jésus : « Seigneur Jésus, Fils de Dieu, aie pitié de moi pécheur ». Car dans le combat à mener contre le désespoir, si Dieu est avec nous, personne ne nous volera l’espérance. »

« Je suis heureux de saluer les pèlerins venus de France et de Suisse, en particulier les jeunes de Luçon. Que le Seigneur, par l’intercession de saint Vincent de Paul, nous aide à combattre le désespoir en nous et à partager l’espérance autour de nous. Que Dieu vous bénisse ! »

Source : site internet du Vatican.





Cristóbal de Morales (1500-1553) : Parce mihi, Domine
The Hilliard Ensemble

Parce mihi Domine, nihil enim sunt dies mei.
Quid est homo, quia magnificas eum?
Aut quid apponis erga eum cor tuum?
Visitas cum diluculo, et subito probas illum.
Usquequo non parcis michi, nec dimittas me, ut glutiam salivam meam?
Peccavi. Quid faciam tibi, o custos hominum?
Quare posuisti me contrarium tibi, et factus sum michimet ipsi gravis?
Cur non tollis peccatum meum, et quare non aufers iniquitatem meam?
Ecce nunc in pulvere dormio; et si mane me quesieris, non subsistam.

Epargne-moi, Seigneur, car mes jours ne sont rien.
Qu'est-ce donc que l'homme, pour en faire si grand cas,
Pour fixer sur lui ton attention,
Pour l'inspecter chaque matin, pour le scruter à tout instant ?
Cesseras-tu enfin de me regarder, pour me laisser le temps d'avaler ma salive ?
Si j'ai péché, que t'ai-je fait, à toi, l'observateur attentif de l'homme ?
Pourquoi m'as-tu pris pour cible, pourquoi te suis-je à charge ?
Ne peux-tu tolérer mon offense, passer sur ma faute ?
Car bientôt je serai couché dans la poussière, tu me chercheras, et je ne serai plus.

(Job 7, 16b-21)



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