« Aimez-vous les uns les autres, dit Jésus-Christ, comme moi-même je vous ai aimés. (1) Nous sommes tous frères, destinés à vivre ensemble à jamais dans notre Divine Famille et nous devons commencer cette vie d'union dans l'amour, dès cette vie : Qu'ils soient un comme nous sommes un. Je suis en eux et Vous êtes en moi, afin qu'ils soient consommés dans l'unité. (2) En vérité je vous le dis, ce que vous avez fait à l'un de ces plus petits de mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait. (3) Il faut donc non seulement s'abstenir de faire du tort au prochain, de le juger, de le contrister, il faut lui vouloir du bien autant que nous en voulons à Jésus lui-même. La vie dans la famille, au couvent et dans la société deviendrait vite un ciel si chacun s'efforçait de faire plaisir au prochain, de deviner ses désirs, de se conformer à ses pensées, par considération pour Jésus. Mais où trouver quelqu'un assez dégagé de lui-même pour entrer, par la pensée, dans la mentalité d'autrui, pour comprendre ses besoins, ses aspirations, pour prendre part à ses joies et à ses peines et s'insinuer dans sa personnalité ? Du moins, nous devons souhaiter du bien à notre frère et dans la mesure du possible, le lui procurer. Nous devons surtout nous intéresser à son bien spirituel et éternel. L'âme, qui aime Jésus véritablement, ne cesse de prier pour les pécheurs, pour les agonisants, pour les hérétiques, les païens, pour les personnes consacrées à Dieu et surtout pour les prêtres. Elle supplie Jésus de se créer des âmes totalement abandonnées à son amour, et prêtes à tout faire et à tout souffrir pour lui faire plaisir et augmenter le nombre des élus. Elle se réjouit des grâces répandues sur les âmes. Loin de concevoir une mesquine jalousie en voyant d'autres plus favorisés, elle le remercie de sa libéralité. Pourvu que Dieu soit aimé et loué davantage pendant toute l'éternité, dit-elle, je suis heureuse. Plus les saints au ciel seront nombreux et élevés dans l'amour, plus Jésus sera glorifié et, plus aussi, chacun des élus sera heureux du bonheur même de ses frères, du bonheur de la Très Sainte Trinité. Jésus ! élargissez nos pauvres coeurs humains. Bannissez-en l'égoïsme, l'estime et l'amour exagéré de notre propre esprit, de notre propre jugement. L'âme qui n'est pas allée jusqu'au profond mépris de sa propre excellence ne saurait pratiquer la charité ni envers Dieu, ni envers le prochain. Comme elle critique son frère, ainsi elle critique Jésus. Quand les plans de Dieu où les événements préparés par sa Providence ne cadrent pas avec ses appréciations, avec ses goûts et ses intérêts, elle lâche la main de Jésus. Oh ! bon Maître, on cherche tant de moyens de sainteté, on lit tant de livres, on fait tant de résolutions, on entreprend tant de travaux, enfin, on vous fait tant de protestations d'amour et de fidélité et tout cela reste sans efficacité, faute d'aller jusqu'au bout de la donation. On veut rester maître de son esprit, de son coeur, de son imagination et de son action. Alors tout est inutile : l'amitié parfaite n'est plus possible. Au lieu d'aimer Jésus, on s'aime soi-même, sous prétexte de procurer la gloire de Dieu. Non ! non ! il faut devenir petit enfant, ne se chercher en rien, ne prétendre à rien sinon à aimer Jésus et Marie, à exécuter toutes leurs volontés, sans arrière-pensée d'utilité ou de satisfaction humaine. » 1. Jn 13,34 - 2. Jn 17,22-23. - 3. Mt 25,40. Jos. Schrijvers, C.SS.R. (1876-1945), Les âmes confiantes (Chap. VI, Art. IV, 2,6,7,8), Imprimerie St Alphonse, Louvain, 1932 (2e éd.). |
Jésus veut construire son Eglise avec nous, nous en faisons tous partie et chacun de nous y a sa place : c’est le cœur de la méditation du Pape François ce dimanche 27 août 2017, avant la prière de l’Angélus, récitée depuis les fenêtres du Palais apostolique. Devant une foule de fidèles et de pèlerins réunis Place St Pierre, le Souverain Pontife est revenu sur l’Evangile de ce dimanche, celui de la Confession de Pierre, en St Matthieu, « un passage-clé du chemin de Jésus et de ses disciples ». « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » demande Jésus à ses disciples. Le Maitre sait ce que disent de Lui les gens du peuple, mais maintenant, Il veut savoir ce pensent ceux qui lui sont proches, ceux qui partagent sa vie et le connaissent de près. Et la réponse jaillit des lèvres de Simon-Pierre : « Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant ! » Avec ces paroles, inspirées par le Père céleste, Jésus comprend (1) que, « grâce à la foi donnée par le Père, il existe un fondement solide sur lequel Il peut construire sa communauté, son Eglise ». Et c’est pour cela qu’Il affirme à Simon : « Tu es Pierre, et sur cette pierre, je bâtirai mon Eglise ». Et c’est avec nous, aujourd’hui, que Jésus veut continuer à construire son Eglise, assure le Pape, cette maison solide, « qui ne manque pas de fissures, et qui a constamment besoin d’être réparée, comme aux temps de St François d’Assise ». « Nous sommes des petites pierres, mais aucune de ces pierres n’est inutile ». Au contraire, « dans les mains de Jésus, elle devient précieuse, car Il la recueille, la garde avec grande tendresse, la travaille avec son Esprit, et la met à sa juste place ». C’est ainsi qu’avec l’amour de Jésus, nous devenons des « pierres vivantes », et chacun de nous a sa place et sa mission dans l’Eglise : « elle est communauté de vie, constituée de nombreuses petites pierres qui forment un seul édifice, dans le signe de la fraternité et de la communion ». L’Evangile de ce jour nous rappelle en outre, ajoute le Pape, que Jésus a voulu, pour son Eglise, « un centre visible de communion à Pierre et ses successeurs, identifiés depuis les origines comme évêques de Rome, la ville où Pierre et Paul ont rendu témoignage », en versant leur sang. Et le Saint-Père d’invoquer l’intercession et le soutien de la Vierge Marie, Reine des Apôtres et Mère de l’Eglise, « afin que nous réalisions pleinement l’unité et la communion pour lesquels le Christ et les apôtres ont prié et ont donné leur vie ». Source : Radio Vatican. Texte intégral traduit en français sur Zenit.org. (1) Le Pape François dit : « E da questa risposta, Gesù capisce che, grazie alla fede donata dal Padre, c’è un fondamento solido su cui può costruire la sua comunità, la sua Chiesa. » (Source : site internet du Vatican) = « Et de cette réponse, Jésus comprend que, grâce à la foi donnée par le Père, il existe un fondement solide sur lequel Il peut construire sa communauté, son Église. » Mais Jésus n'avait rien à "comprendre" : vrai Dieu et vrai Homme, il savait non seulement ce que Pierre allait répondre, mais aussi qu'il deviendrait la pierre de fondation de l’Église. Cette approche exclusivement humaine du Fils de Dieu est hélas devenue fort répandue dans le clergé aujourd'hui. Il est d'autant plus affligeant de la retrouver au plus haut niveau de l’Église... [ndlr] |
O sacrum convivium! in quo Christus sumitur: recolitur memoria passionis eius: mens impletur gratia: et futurae gloriae nobis pignus datur. Alleluia. (St Thomas d'Aquin) Ô banquet sacré où l'on reçoit le Christ ! On célèbre le mémorial de sa passion, l'âme est remplie de grâce, et de la gloire future, le gage nous est donné. Alleluia. |