« "L'Amour Infini de Mon Coeur aura toujours raison"... Etre toujours contente de "Lui"... s'en rapporter à Ses Folies de Sauveur pour moi... à Ses Mystères de Dieu en moi... Que rien de ce qu'Il fait ou laisse faire d'angoissant, de crucifiant, d'incompréhensible ne déconcerte la confiance de mon âme et le courage de mon cœur... Voilà qui donne la vraie joie... de la joie sérieuse, celle qui pousse à Le bénir, au Calvaire, plus encore qu'au Thabor... Pour être toujours en travail d'accroissement de Sainte Joie comme pour conserver la joie acquise il faut toujours descendre... C'est dans l'abaissement de l'esprit que se trouve la semence du parfait contentement... Jeter cette divine semence d'humilité dans la terre de ma bonne volonté, par des actes de foi, de confiance, de conformité à tout ce que fait ou permet Son Cœur. Il est rayonnant au Ciel, ses Epouses doivent honorer Sa Sainte Humanité glorifiée par le rayonnement du perpétuel contentement de Lui... Quand on s'arrange de tout, quand tout agrée, l'âme est prête à tous les mercis et les "fiat" joyeux qui bénissent l'Amour pour elle et pour ses médiocres qui se peinent et s'attristent sans façon ni raison, de Sa Volonté ! O Doux Amour ! qui avez beoin de cœurs contents ne désirant et n'aimant que ce que Vous voulez, sans même savoir ce que Vous voudrez chaque jour pour eux et jusqu'à la fin... Aujourd'hui, de nouveau, je m'abandonne corps et âme à la Sagesse Infinie de Votre Cœur avec toujours plus de filiale assurance et de très pur bonheur... Donnez-moi votre sourire de plein contentement à toutes les volontés de votre Père... Donnez-moi le pur Regard satisfait de l'âme livrée dont Vous avez besoin pour me conduire au ciel à ma place d'Epouse. » Sœur Marie-Angélique Millet (1879-1944), Dis... Ecris... (Petite retraite d'intimité, neuvième jour), Carmel de Gravigny (Eure) - Editions Résiac, 1948. |
« Nous rappelons aujourd'hui, 27 août, la mémoire de sainte Monique et demain, nous rappellerons celle de son fils saint Augustin : leur témoignage peuvent être d'un grand réconfort et d'une grande aide pour tant de familles à notre époque également. Monique, née à Tagaste, aujourd'hui Souk-Aharàs, en Algérie, au sein d'une famille chrétienne, vécut de façon exemplaire sa mission d'épouse et de mère, aidant son mari Patrice à découvrir la beauté de la foi dans le Christ et la force de l'amour évangélique, capable de vaincre le mal par le bien. Après la mort de celui-ci, survenue de façon prématurée, Monique se consacra avec courage au soin de ses trois enfants, parmi lesquels Augustin, qui au début, la fit souffrir par son tempérament plutôt rebelle. Comme le dira Augustin lui-même par la suite, sa mère l'engendra deux fois ; la seconde exigea un long travail spirituel, fait de prière et de larmes, mais couronné à la fin par la joie de le voir non seulement embrasser la foi et recevoir le Baptême, mais également se consacrer entièrement au service du Christ. Combien de difficultés existent aujourd'hui également dans les relations familiales et combien de mères sont préoccupées parce que leurs enfants empruntent de mauvais chemins ! Monique, femme sage et solide dans la foi, les invite à ne pas se décourager, mais à persévérer dans leur mission d'épouses et de mères, en conservant fermement la confiance en Dieu et en se raccrochant avec persévérance à la prière. Quant à Augustin, toute son existence fut une recherche passionnée de la vérité. A la fin, non sans un long tourment intérieur, il découvrit dans le Christ le sens ultime et plénier de sa vie et de toute l'histoire humaine. Au cours de son adolescence, attiré par la beauté terrestre, "il se jeta" sur elle - comme il le confie lui-même (cf. Confessions 10, 27-38) - de façon égoïste et possessive, à travers des comportements qui furent la cause d'une grande douleur pour sa pieuse mère. Mais, à travers un parcours difficile, notamment grâce aux prières de sa mère, Augustin s'ouvrit toujours plus à la plénitude de la vérité et de l'amour, jusqu'à sa conversion, qui eut lieu à Milan sous la direction de l'Evêque saint Ambroise. Il demeurera ainsi le modèle du chemin vers Dieu, Vérité et Bien suprême. "Je vous ai aimée tard - écrit-il dans le célèbre livre des Confessions - beauté si ancienne, beauté si nouvelle, je vous ai aimée tard. Mais quoi ! Vous étiez au dedans, moi au dehors de moi-même ; et c'est au dehors que je vous cherchais [...] Vous étiez avec moi ; et je n'étais pas avec vous... Vous m'appelez, et voilà que votre cri force la surdité de mon oreille, votre splendeur rayonne, elle chasse mon aveuglement" (ibid.). Que saint Augustin obtienne le don d'une rencontre sincère et profonde avec le Christ à tous les jeunes qui, assoiffés de bonheur, la recherchent en parcourant les mauvais sentiers et se perdent dans des voies sans issue. Sainte Monique et saint Augustin nous invitent à nous adresser avec confiance à Marie, siège de la Sagesse. Nous lui confions les parents chrétiens afin que, comme Monique, ils accompagnent par l'exemple et la prière le chemin de leurs enfants. Nous confions la jeunesse à la Vierge Mère de Dieu, afin que, comme Augustin, elle tende toujours vers la plénitude de la Vérité et de l'Amour, qui est le Christ : Lui seul peut satisfaire les désirs profonds du coeur humain. » Benoît XVI, Angélus du Dimanche 27 août 2006. |