Au fil des jours ... en 2012





27 juin : Saint Cyrille d'Alexandrie, Evêque et Docteur de l'Eglise (370-444)

Saint Ladislas, Roi de Hongrie (1031-1095)

Au calendrier traditionnel : De la férie

En certains lieux :

Saint Joseph Cafasso, confesseur

canonisé en 1947
(Catéchèse de Benoît XVI sur Saint Joseph Cafasso)

et Notre Dame du Perpétuel Secours (Pie IX - 1866)
(Histoire de la Madone miraculeuse, Archiconfrérie et acte de consécration)



« Ô sainte Vierge Marie, pour nous inspirer une confiance sans bornes,
avez voulu prendre le nom si doux de Mère du Perpétuel-Secours,
je vous supplie de me secourir en tout temps et en tout lieu :
dans mes tentations, après mes chutes, dans mes difficultés,
dans toutes les misères de la vie et surtout au moment de ma mort.

Donnez-moi ô charitable Mère, la pensée et l’habitude de recourir toujours à vous ;
car je suis sûr que, si je vous invoque fidèlement, vous serez fidèle à me secourir.

Procurez-moi donc cette grâce de vous prier sans cesse
et avec la confiance d’un enfant, afin que par la vertu de cette prière fidèle,
j’obtienne votre Perpétuel Secours et la persévérance finale.

Bénissez-moi, ô tendre et secourable Mère, et priez pour moi,
maintenant et à l’heure de ma mort.

Amen. »

Notre-Dame du Perpétuel Secours

L'icône miraculeuse, restée longtemps éloignée de Rome et oubliée des fidèles, fut replacée au cours d'un triduum solennel en avril 1866 chez les Pères Rédemptoristes. Voir l'historique ci-dessus.



Mois du Sacré-Coeur

Vingt-septième jour : Le Cœur de Jésus, Roi des cœurs

L’amour divin, assis sur le Cœur du Sauveur comme sur son trône royal, regarde par la fente de son côté percé tous les cœurs des enfants des hommes. Car ce Cœur, étant le Roi des cœurs, tient toujours ses yeux sur les cœurs. Mais comme ceux qui regardent au travers des treillis voient et ne sont qu’entrevus, ainsi le divin amour, ou plutôt le Cœur du divin amour, voit toujours clairement les nôtres et les regarde des yeux de sa dilection ; mais nous ne le voyons pas pourtant, seulement nous l’entrevoyons. Car, ô Dieu, si nous le voyions ainsi qu’il est, nous mourrions d’amour pour lui, puisque nous sommes mortels, comme lui-même mourut pour nous… Ah ! si nous voyions ce divin Cœur, comme il chante d’une voix d’infinie douceur le cantique de louange à la divinité, quelle joie, quels efforts de nos cœurs pour se lancer, afin de le toujours ouïr ! Il nous invite, ce cher ami de nos âmes : sus, lève-toi, dit-il, sors de toi-même, prends ton vol vers moi… Et pour me voir plus clairement, viens en ces mêmes fenêtres par lesquelles je te regarde, viens considérer mon Cœur en la caverne de l’ouverture de mon flanc, qui fut faite lorsque mon corps, comme une maison réduite ne masure, fut si piteusement démoli sur l’arbre de la croix.
Saint François de Sales (1567-1622)

Exemple : La basilique de Montmartre
Pendant l’année terrible de 1870, plusieurs laïques eurent l’inspiration de faire un vœu solennel : celui de construire un jour, au centre de Paris, une église consacrée au Cœur de Jésus. Ils en rédigèrent aussitôt l’acte, qui est une magnifique protestation de leur piété et de leur amour envers le Sacré-Cœur.
Le vénéré Cardinal Guibert, qui venait de succéder à Mgr Darboy sur le siège de Paris, comprit la grandeur chrétienne d’une telle pensée et donna à sa réalisation toute son autorité, toute son influence et tout son cœur.
On choisit l’emplacement de Montmartre, où Saint Denys fut autrefois martyrisé et où la Compagnie de Jésus avait pris naissance, et on décida qu’on graverait ces paroles sur le frontispice du temple :
Sacratissimo Cordi Jesu Gallia poenitens et devota
Bientôt l’Assemblée nationale donnant un grand exemple de foi, décréta que l’érection de cette église était d’utilité publique. Un immense mouvement se produisit dans toute la France. De toutes parts, les offrandes affluaient ; jusqu’à présent, trente millions ont été dépensés. L’église est à peu près terminée [ndlr : en 1900]. Les pèlerinages s’y succèdent sans interruption. Toutes les nuits, une élite de vaillants chrétiens y adorent le Cœur de Jésus présent au saint tabernacle et font une amende honorable au nom de la France.
Mais laissons parler M. le Dr Bougaud, l’éminent auteur de la vie de Sainte Marguerite-Marie :
« L’idée de cette église nationale au sommet de Montmartre, idée populaire dès le premier jour et bénie aussitôt par le Souverain Pontife Pie IX, prit un élan nouveau. Des souscriptions s’ouvrirent dans tous les diocèses, des comités se formèrent, pour exciter et entretenir le zèle, et bientôt des initiatives intelligentes se firent jour… Le temple, bâti avec l’or et l’argent de la France, sera peuplé des inspirations les plus suaves de sa piété et de son Cœur. Qui en fera la consécration solennelle ? Nul ne le sait ; on peut seulement s’attendre à ce que d’ici-là, Dieu descendra dans le chantier et se fera reconnaître à des coups qu’on n’eût point attendus. Il a dit à la Sainte : « Je veux qu’un temple soit dédié à mon divin Cœur. » Il aidera à la bâtisse ; et comme il est dit de plusieurs de nos vieilles cathédrales qu’au jour de leur consécration on entendit des voix angéliques qui remplissaient l’air des chants les plus suaves, on peut croire que ce jour-là, sur la France agenouillée, descendront des paroles célestes, les paroles de l’amour et du pardon.
C’est dans ce temple que sera faite, par la bouche de son souverain, quel qu’il soit à cette époque, la consécration de la France au divin Cœur de Jésus. Ce jour sera grand dans notre histoire. L’antique alliance sera renouée et Dieu redeviendra le Dieu des Francs ! »

☞   Des précisions historiques sur le Vœu national dans notre dossier dédié à ce divin Cœur.

☞   Et sur la construction de la basilique Montmartre – voir à partir du mois d’octobre 1872.

Page d’histoire :
Saint François de Sales, faisant la visite de son diocèse, fut averti qu’un pauvre paysan malade désirait ardemment le voir et recevoir sa bénédiction avant de mourir. Le Saint s’y transporta et trouva cet homme aux portes de la mort, mais avec une connaissance pleine et entière. En voyant son saint évêque, il fut transporté de joie ; il demanda à se confesser à lui, puis il dit : « Monseigneur, pensez-vous que je mourrai ? » Le Saint, croyant que cet homme craignait extrêmement la mort, tâcha de le rassurer. « Oh ! Monseigneur, ce n’est pas par la crainte de mourir que je vous demande ceci, mais plutôt de ne pas mourir, car j’ai de la peine à me résoudre à revenir de cette maladie. » Le Saint, ne pouvant deviner d’où venait ce sentiment, lui dit : « Avez-vous des chagrins ? Craignez-vous des malheurs ? – Non, Monseigneur, je suis content de mon état ; mais, voyez-vous, dans la prédication que j’ai ouïe faire tant de cas de l’autre vie et des joies du paradis qu’il me semble que ce monde-ci est un cachot et une vraie prison. » Alors, parlant avec abondance de cœur, il dit les choses les plus grandes et les plus sublimes sur ce digne sujet. Enfin, après avoir reçu les derniers sacrements des mains du saint évêque, il expira doucement entre ses bras sans aucune plainte.

Bouquet spirituel :
Ô mon aimable Sauveur, que mon cœur soit tellement uni à votre Cœur, que votre volonté soit la mienne, et que la mienne soit éternellement conforme à la vôtre !
Sainte Gertrude (1256-1301)

Le christianisme est vraiment la religion des cœurs, et le culte du Sacré-Cœur de Jésus est vraiment le sommaire substantiel de tout le christianisme.
Mgr Pie (1815-1880)

Pratique :
Dans nos peines comme dans nos joies, pensons souvent au ciel, disons avec Saint Paul : « Nous n’avons pas ici de cité permanente. »

Oraison jaculatoire :
Divin Cœur de Jésus, accordez-nous de faire la volonté de Dieu sur la terre afin que nous puissions régner avec vous dans le ciel.

"Mois du Sacré Cœur - à l’usage des personnes occupées", par Franc, Maison de la Bonne Presse, 1901.
Nihil Obstat Lutetiae Parisiorum, die 7 maii 1901. Franc. Picard
Imprimatur Lutetiae Parisiorum, die 9 maii 1901. E. Thomas, Vic. Gen.
et
"Mois du Sacré Cœur – Tiré des écrits des Saints, des Pères et des auteurs ascétiques", par le P. Vincent Jeanroy, Paris, Bayard, 1900 (nlle édition).
Imprimatur Luxemburgi, in festo Ascensionis, 1896. + Joannes-Josephus, Epis. Luxemburgensis.
Parisiis, die 13 junii 1900. E. Thomas, Vic. Gen.



Benoît XVI : Audience générale de ce mercredi 27 juin

Lors de l'audience générale tenue Salle Paul VI, le Saint-Père a abordé l'Epître aux Philippiens, considérée comme le testament spirituel de saint Paul. Ce texte, a-t-il rappelé, a été écrit en prison, alors qu'il sentait proche la mort. Sa finale est cependant une invitation à la joie, "caractéristique fondamentale de l'être chrétien... Mais comment peut-on se réjouir à la veille d'une condamnation à mort ? De qui Paul tire-t-il sa sérénité et le courage d'affronter le martyr ?". La réponse se trouve au coeur de l'Epître que la tradition nomme Carmen Christi, c'est à dire un chant christologique résumant son mode de penser et de vivre, "le parcours divin et humain du Fils de Dieu". Il s'ouvre par l'encouragement à faire siens ces sentiments de Jésus, "non pas de suivre seulement son exemple...mais d'y conformer notre existence". Cet hymne encourage à adopter la condition du Seigneur afin de faire triompher sa suprématie. Jésus s'en est dépouillé pour se faire esclave. "La condition humaine est marquée par la pauvreté, la souffrance et la mort, et il s'est pleinement assimilé aux hommes, le péché mis à part".

Puis, a dit le Pape, Paul évoque le contexte dans lequel s'est produit cet abaissement du Christ, achevé par l'humiliation suprême de la croix. "La crucifixion était en effet le sort des esclaves... Mais par la croix le Christ a racheté l'Adam qui est en nous. Il nous a rendu notre dignité... A l'inverse, la logique humaine recherche souvent sa propre réalisation dans le pouvoir, dans la domination. L'homme continue de vouloir bâtir avec ses propres forces la tour de Babel, de se hausser au niveau de Dieu pour être comme lui. L'incarnation et la croix nous rappelle que la pleine réalisation réside dans la conformation de notre volonté à celle du Père... Mais il faut se libérer de l'égoïsme pour se remplir d'amour, de la charité de Dieu".

L'Epître aux Philippiens contient deux indications importantes pour la prière, l'invocation Seigneur, qui s'adresse à Jésus-Christ, seul maître de nos vies au milieu de tant de dominateurs, et la prostration. La génuflexion est un signe d'adoration que tout créature doit au Créateur, entre la terre et le ciel. Nous prions à genoux devant le Saint Sacrement en exprimant corporellement cette soumission à Dieu, en exprimant notre foi en lui, en le reconnaissant comme maître de nos vies. "Celui qui s'est totalement abaissé en se faisant esclave a été exalté, élevé par le Père au dessus de toute chose, au point de lui attribuer le titre de Kryos, Seigneur... C'est le Jésus de l'ultime Cène...qui s'est penché pour laver les pieds des apôtres... Nous nous sommes demandé au début comment saint Paul avait pu se réjouir à l'approche de la mort... Ce ne fut possible que parce que l'apôtre des gentils n'a jamais détourné son regard de la Croix".

Source : VIS Archive 01 - 27.6.12.


Texte intégral de l'allocution prononcée par Benoît XVI en français

« Chers frères et sœurs, saint Paul a laissé pour ainsi dire son testament spirituel dans la Lettre aux Philippiens. Malgré l’insécurité où il se trouve, il exprime sa joie d’être disciple du Christ, d’aller à sa rencontre, au point de ne pas voir la mort comme une perte mais comme un gain. D’où tire-t-il ce courage face au martyre qui approche ? Il le dit lui-même : en ayant en lui les sentiments du Christ, c’est-à-dire l’amour, l’humilité, l’obéissance à Dieu. Jésus, vrai Dieu et vrai homme, ne vit pas son ‘être comme Dieu’ pour triompher ou pour imposer sa puissance. Non, il se dépouille, prenant la condition humaine marquée par la souffrance et la mort, devenant esclave au service des autres jusqu’au sacrifice suprême. Ainsi, l’obéissance du Christ nous rend ce que la désobéissance d’Adam, qui a voulu se mettre à la place de Dieu, a fait perdre. Et l’homme racheté retrouve toute sa dignité. Chers amis, dans la prière, l’Esprit Saint nous fait entrer dans cette dynamique de vie. La réalisation de nous-même n’est pas dans le pouvoir ou l’autosuffisance pour être comme Dieu. Suivre Jésus, c’est conformer notre volonté à celle de Dieu, c’est nous vider de nous-même et nous remplir de son amour pour être capable d’aimer les autres. Comme Paul, que notre échelle de valeurs mette Dieu et la connaissance du Christ Jésus à la première place ! »

Source : Radio Vatican.

Texte et vidéo de l'Audience générale sur le site internet du Vatican.





Giovanni Vianini, Schola Gregoriana : "Gaudeámus omnes in Dómino"

Ant. ad Introitum.
Gaudeámus omnes in Dómino, diem festum celebrántes sub honóre beátæ Maríæ Vírginis, de cuius solemnitáte gaudent Angeli et colláudant Fílium Dei. (T.P. Allelúia, allelúia.)
Introït
Réjouissons-nous ensemble dans le Seigneur, car la fête que nous célébrons aujourd’hui est celle de la bienheureuse Vierge Marie. Cette solennité réjouit les Anges et tous en choeur louent le Fils de Dieu. (T.P. Alléluia, alléluia.)

Ps. 44, 2.
Eructávit cor meum verbum bonum ; dico ego opéra mea Regi.
De mon coeur a jailli une parole excellente, c’est que je consacre mes œuvres à mon Roi.



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