« "Quand j'aurai été élevé de terre, j'attirerai tout à moi". Seigneur Jésus ! je vous en supplie, accomplissez aujourd'hui votre promesse, et attirez-moi tout à vous. Tendre époux de mon âme, pur objet de mon amour, ô mon Jésus ! roi de toutes les créatures ! qui me délivrera de mes liens, "qui me donnera des ailes", pour voler vers vous et me reposer en vous ! Oh ! quand serai-je assez dégagé de la terre pour vous voir, Seigneur mon Dieu, et "pour goûter combien vous êtes doux" ! Quand serai-je tellement absorbé en vous, tellement pénétré de votre amour, que je ne me sente plus moi-même, et que je ne vive plus que de vous, dans cette union ineffable et au-dessus des sens que tous ne connaissent pas ! Maintenant je ne sais que gémir, et je porte avec douleur ma misère ; car en cette vallée de larmes, il se rencontre bien des maux qui me troublent, m'affligent et couvrent mon âme comme d'un nuage. Souvent ils me fatiguent et me retardent : ils s'emparent de moi ; ils m'arrêtent, et, m'ôtant près de vous un libre accès, ils me privent de ces délicieux embrassements dont jouissent toujours et sans obstacle les esprits célestes. Soyez touché de mes soupirs et de ma désolation sur la terre ! O Jésus ! "splendeur de l'éternelle gloire" ! consolation de l'âme exilée ! ma bouche est muette devant vous, et mon silence vous parle. Jusqu'à quand mon Seigneur tardera-t-il de venir ? Qu'il vienne à ce pauvre qui est à lui, et qu'il lui rende la joie ; qu'il étende la main pour relever un malheureux plongé dans l'angoisse. Venez, venez ; car tous les jours, toutes les heures s'écoulent dans la tristesse, parce que vous êtes seul ma joie, et que vous pouvez seul remplir le vide de mon coeur. Je suis oppressé de misère, et comme un prisonnier chargé de fers, jusqu'à ce que me ranimant par la lumière de votre présence, vous me rendiez la liberté et jetiez sur moi un regard d'amour... » M. l'Abbé Pinart, Les Flammes de l'Amour de Jésus (ch. XLII), Paris, Jacques Lecoffre et Cie, 1853 (neuvième édition). |
« Nous te saluons, Marie, Mère de Dieu, trésor sacré de tout l'univers, astre sans déclin, couronne de la virginité, sceptre de la foi orthodoxe, temple indestructible, demeure de l'incommensurable, Mère et Vierge, à cause de qui est appelé béni, dans les saints Evangiles, celui qui vient au nom du Seigneur. Nous te saluons, toi qui as contenu dans ton sein virginal celui que les cieux ne peuvent contenir. Toi par qui la Trinité est glorifiée et adorée sur toute la terre, par qui le ciel exulte. » Saint Cyrille d'Alexandrie (fêté ce jour), au Concile d'Éphèse en 431. |