Consolatrice des affligés, Secours des chrétiens, vous les consolez tous en toutes sortes d’afflictions, et de toutes manières, dès qu’ils recourent à vous avec confiance. Vous vous souvenez qu’en qualité de Mère de Jésus, vous êtes l’avocate, la protectrice, la mère des chrétiens ; votre Cœur est toujours prêt à les secourir. Ah ! jetez les yeux sur vos enfants exilés dans cette vallée de larmes ; soyez touchée de nos maux et de nos besoins si multipliés. Priez le Dieu de toute consolation de nous faire éprouver ses miséricordes. |
« Ô Marie, dès le moment où Jésus vous dit que vous étiez notre mère, que de miracles se sont accomplis en vous ! Dès cette heure, vous êtes devenue : La mère vigilante, écartant tout ce qui pourrait ternir notre pureté, et empêcher Dieu de venir en nous et d'habiter en nous. La mère ingénieuse, qui devine, qui cherche, qui trouve tout ce qui pourrait nous être utile. La mère généreuse, qui se sacrifie pour nous et qui s'oublie pour nous. Elle n'est, ce semble, heureuse que de notre bonheur à nous. La mère affectueuse, qui a toujours son coeur ouvert pour consoler nos peines et pour obtenir notre pardon. La mère patiente, qui ne se lasse jamais de nos oublis ni même de nos fautes - qui prie toujours - qui attend toujours et qui jusqu'à la dernière heure d'une pauvre âme rebelle lui facilite toujours le retour à Dieu. La mère zélée pour la gloire de Dieu, mère qui cherche à nous rapprocher de Dieu par les sacrements - à nous préparer à la sainte et fréquente communion et à conserver la vie de Jésus en nous. Ô Marie, ô notre mère, vous voilà en même temps notre Directrice. Et c'est avec vous que nous allons, nous, petits enfants, ignorants de tout dans cette vie au milieu de laquelle nous vivons. Ô Marie ! Soyez la gardienne qui nous enveloppe de son amour pour nous protéger contre le mal qui nous environne et que nous ne connaissons pas. Soyez la maîtresse qui nous commande, nous instruit, nous vient en aide pour former notre intelligence. Soyez l'amie qui nous soutient, nous relève, nous corrige, nous indique toujours ce qu'il faut faire. Soyez le témoin qui, ne nous laissant jamais seuls, nous retient de son regard au moment d'une chute et nous ramène toujours au devoir. Soyez pour nous la directrice que vous fûtes pour Jésus. Et que nous, nous soyons pour vous ce qu'était votre Jésus : l'enfant toujours obéissant. » Chanoine Sylvain (1826-1914, Auteur des "Paillettes d'or"), Allez à Marie (ch. XVII), Aubanel, Avignon, 1912. |