« Il est évident que plus nous aimons le Seigneur, plus nous désirons le servir, non plus seulement en lui-même, mais en tous ceux qui lui appartiennent. C'est ce que nous laissent entendre les paroles que Jésus adresse à Pierre : "Simon, fils de Jean, m'aimes-tu ?" "Pais mes brebis." Pour soigner, comme il convient de le faire, les brebis du Seigneur, il faut donc tout d'abord aimer le Seigneur. Sans cet amour du Seigneur, nous risquons fort de nous occuper des brebis de celui-ci indépendamment de lui, comme si elles nous appartenaient. Nous leur apportons notre propre fourrage, non pas celui que le Seigneur leur a préparé, bien qu'il puisse tout de même y glisser du sien. Que pourrions-nous leur apporter de mieux que le fruit de notre propre union à Dieu ? Un fruit qui a longuement mûri dans notre coeur sous l'action de l'Esprit et qui demeure, au moment même où nous le leur offrons, tout gonflé de la sève divine dont il est issu. » Un frère moine, Gardez vos lampes allumées - L'attention spirituelle, Editions Saint-Paul, Paris-Fribourg, 1984. |
« Dans l’Évangile on parle de cette Anne, fille de Phanuel qui, dans le temple, jour et nuit, ne cessait de servir Dieu in ieiuniis et orationibus (dans le jeûne et la prière). Car, de même que par le jeûne on mortifie les appétits charnels et ses sentiments propres, de même par la prière on obtient de Dieu la grâce de la vie spirituelle. » Sainte Angèle Merici, Règle (5,3-4). |