« Le silence ne s'importe pas. Il est là où nous sommes. [...] Aussi, si nous attendons le silence pour prier, nous risquerons de prier rarement [...]. Faire silence, c'est écouter Dieu partout où il exprime sa volonté, dans la prière et ailleurs que dans la prière proprement dite. Il nous faut le silence pour faire la volonté du Seigneur, le silence prolongé par cette autre disposition de nous-même que nous amputons tellement... ou que nous méprisons par ignorance : le recueillement. [...] Se recueillir ou recueillir, ça ne se fait jamais sans silence ; ça ne se fait pas davantage sans mouvement, sans le mouvement qui suit [...]. Qu'on relève d'un bout à l'autre de l'Evangile tout ce que Jésus a dit de la "Parole" de Dieu, tout ce qu'il dit pour qu'elle soit "reçue" et "écoutée", [...] "gardée", [...] "faite", [...] "annoncée", on aura vite la certitude que la "bonne nouvelle", pour être connue, vécue, communiquée, a besoin d'être accueillie, recueillie, portée au plus profond de nous-mêmes. » Madeleine Delbrêl (1904-1964), Joie de croire, Ed. du Seuil, Paris, 1968. |
« Considérez ce que dit Saint Augustin. Après avoir cherché Dieu en beaucoup d'endroits, il le trouva au-dedans de lui-même. Croyez-vous qu'il importe peu à une âme qui se distrait facilement, de comprendre cette vérité, et de savoir qu'elle n'a pas besoin de monter au ciel pour parler à son Père Eternel, et trouver ses délices auprès de Lui ? Non, elle n'a pas besoin d'élever la voix pour lui parler, car il est tellement près que si bas qu'on lui parle, il entend. A quoi bon avoir des ailes pour aller à sa recherche ? Elle n'a qu'à se mettre dans la solitude et à le considérer au-dedans d'elle-même. Qu'elle ne s'étonne pas de la bonté excessive de son hôte ! Qu'elle s'humilie profondément ! Qu'elle lui parle comme à un père ! Qu'elle lui présente ses suppliques comme à un père ! Qu'elle lui expose ses épreuves et le conjure d'y porter remède ! Mais qu'elle comprenne bien qu'elle n'est pas digne d'être sa fille ! » Sainte Thérèse de Jésus, Chemin de la Perfection, ch. XXX, in "Oeuvres complètes", Le Seuil, 1948. |
« Oh ! Combien le Coeur de Jésus est fidèle envers ceux qu'Il appelle à son saint amour ! Il ne peut manquer d'accomplir tout ce qu'Il a promis. » Saint Alphonse de Liguori (1696-1787). |