(suite et fin de la méditation d'hier) « Méditez l'Epître aux Romains : « Je sens deux hommes en moi » - mais ne croyez pas que ce soit là un état définitif ! Beaucoup s'imaginent que l'idéal de la vie chrétienne, c'est d'éviter que le vieil homme fasse des siennes. Il y a beaucoup plus à espérer : c'est qu'il meure. Dans les épîtres pastorales, Paul ne dit plus la même chose, mais : « J'ai combattu le bon combat, ma course est consommée, j'attends la couronne de justice. » Tant que nous sentons deux hommes en nous, nous ne sommes pas complètement sauvés. Après plusieurs années de vie chrétienne ou religieuse, nous atteignons un certain plafond que nous ne pourrons jamais dépasser par nous-mêmes. Nous faisons des progrès, mais à l'intérieur de limites étroites. Nous en arrivons alors à la coexistence pacifique dont je parlais : par nous-mêmes, je le répète, nous ne pouvons rien faire de plus. Mais ce qui est impossible aux hommes est possible à Dieu, et nous n'avons pas le droit d'en douter. Alors, si nous le croyons vraiment, nous pouvons encore faire une chose. Nous pouvons dire à Dieu : « J'accepte le traitement »... et signer notre feuille d'hospitalisation - notre entrée dans le monastère des purifications passives. Alors là, Dieu sait comment faire. Il nous donne le Sang du Christ, lequel a le pouvoir d'opérer le miracle de notre sanctification totale, de faire de nous des êtres qui, même dans leurs premiers mouvements, n'offrent aucune résistance profonde à la volonté de Dieu : ce sont les saints. Tout ce qu'Il nous demande, c'est d'y croire et de le désirer. » P. M.-D. Molinié o.p. (1918-2002), Le courage d'avoir peur (Septième Variation : Le monastère des purifications), Les Editions du Cerf, Paris, 1975. |
Sous la pluie mais devant une foule très nombreuse, le Pape François a proposé, lors de l’audience générale de ce mercredi, une nouvelle réflexion sur les œuvres de miséricorde dans les Évangiles, et sur la façon dont l’action de Jésus doit aider les chrétiens à reconnaître son visage dans celui des personnes qui leur demandent de l’aide. à commencer par les migrants. Le compte rendu de Cyprien Viet à lire / écouter sur Radio Vatican. Texte intégral traduit en français sur Zenit.org. Résumé en français : « Frères et sœurs, aujourd’hui nous nous arrêtons sur la parole de Jésus : « J’étais un étranger et vous m’avez accueilli ; j’étais nu et vous m’avez habillé » (Mt 25, 35-36). La Bible nous offre de nombreux exemples de migrations. Elles appartiennent à l’histoire de l’humanité. La Sainte-Famille elle-même a dû émigrer pour échapper à la menace d’Hérode. Au cours des siècles il y a eu de nombreuses attitudes de solidarité ; mais les tensions sociales n’ont pas manqué. Aujourd’hui, la crise économique favorise les fermetures et les refus d’accueillir. L’unique voie est pourtant celle de la solidarité. L’engagement des chrétiens dans ce domaine est urgent. Tous nous sommes appelés à accueillir les frères et les sœurs qui fuient la guerre, la faim, la violence et des conditions de vie inhumaines. « Habiller celui qui est nu », cela signifie aussi redonner sa dignité à celui qui l’a perdue. Les formes de nudité sont nombreuses, ainsi l’usage du corps humain comme marchandise, les discriminations, le manque de travail ou de logement. Nous sommes appelés à y être attentifs et prêts à agir. » « Je suis heureux de vous accueillir, chers pèlerins francophones venus de France et de Suisse, en particulier le diocèse de Paris accompagné du Cardinal Vingt-Trois et de ses Auxiliaires, ainsi que les nombreux diocèses de France accompagnés de leurs Evêques. Je salue aussi les pèlerins de la Suisse Romande. Je vous invite à ne pas tomber dans le piège de nous refermer sur nous-mêmes. C’est dans la mesure où nous nous ouvrons aux autres que notre vie devient féconde, que les sociétés retrouvent la paix et les personnes leur pleine dignité. Que Dieu vous bénisse ! » Source : site internet du Vatican. |