« Toi qui jouis du don inappréciable de la foi ; toi qui bénéficies des sacrements de l'Eglise et manges quand il te plaît à la Table de Dieu ; toi que le Seigneur a fait riche des infinies espérances, partage unique de ceux qui peuvent dire "je crois" ; toi le choyé de l'Eternel Amour, le comblé de tant et tant de bienfaits divins ; insigne favorisé du monde de la grâce, catholique mon frère, as-tu pitié des infortunes surnaturelles qui t'entourent : de tant d'âmes privées du Christ et qui meurent de misère dans la nuit sans étoile de leur ignorance religieuse et des erreurs qui mènent à tous les désespoirs ? Catholique pratiquant, heureux privilégié de la Rédemption, millionnaire du monde de la grâce, as-tu pitié des indigents, des pauvres, des sans-Dieu, des sans foi, des sans espérances, qui languissent de toute part autour de toi ? La richesse est une fonction ; c'est un peu pour soi et surtout pour le bonheur des autres qu'on détient la richesse... Si cela est vrai pour les biens matériels, il est évident qu'il doit en être ainsi pour les trésors de l'ordre surnaturel. Riche de la Rédemption, catholique, mon frère, es-tu apôtre ? Te soucies-tu de communiquer ta foi ? Enfant de Dieu, sors de ton égoïsme ; oublie-toi toi-même, songe aux autres, renonce à ta petite tranquillité. L'heure des dévouements sans réserve a sonné. Va, va, va, enfant de Dieu, va ! Il y a tant de pitié au royaume des âmes, sur la terre de France. Ah ! que d'êtres humains égarés, révoltés, lamentables et malheureux, à qui pourtant il eût suffit, pour devenir de vertueux croyants, de rencontrer sur leur chemin un coeur d'apôtre !... Et c'était peut-être toi ce coeur par qui le Christ voulait les arracher au naufrage !... Mystérieuse et grave responsabilité de tout catholique !... Fils de l'Eglise, le Pape t'y appelle. Il faut te jeter dans la mêlée. Les adversaires de ta foi travaillent avec acharnement, à multiplier les apostats : vas-tu assister, impassible, à ces ravages ? Combien, jusqu'à ce jour, voyons, combien de coeurs, combien de consciences coupables se sont-ils restitués à Dieu, grâce à toi ? Combien d'âmes as-tu rendues meilleures ?... S'il est des vies dont on peut dire qu'elles ne valent pas une heure, parce qu'elles n'ont été employées qu'à poursuivre le néant et n'ont rien produit d'éternel, il est des heures dont on peut dire qu'elles valent des années et rachètent une vie : ce sont les heures à jamais bénies où l'on sauve une autre âme. Ah ! multiplie ces heures dans ta vie. "Hélas ! s'écrie saint Bernard, hélas ! qu'une bête de somme tombe sur le chemin, il se trouvera quelqu'un pour lui porter secours ; il en est bien peu qui se soucient d'une âme qui périt..." Mon frère, toi, sois apôtre ! » Chanoine Marie-Eugène Henry (Chapelain de Paray-le-Monial), Points d'appui au sein de la tempête, Editions Alsatia, Paray-le-Monial, 1940. |
Benoît XVI, ce mercredi, a tenu à développer sa catéchèse sur la prière en nous parlant de la liturgie. Le Pape s'adressait aux milliers de pèlerins rassemblés au Vatican pour l'audience générale. "Que le document sur la liturgie fut le premier résultat des assises conciliaires fut considéré par certains comme un hasard. Mais ce fut bien au contraire le choix le plus juste, même à partir de la hiérarchie des thèmes du Concile". "Le texte sur la liturgie, a souligné le Pape, a mis en lumière de manière très claire le primat de Dieu, sa priorité absolue. Dieu avant tout." Voilà, a précisé encore Benoît XVI, ce que nous dit ce choix du Concile de partir de la liturgie". Le Pape devait alors rappeler cette date du 4 décembre 1963, où fut "solennellement approuvé le premier texte du Concile". Texte intégral en français de l'audience générale : « Chers frères et sœurs, en relation étroite avec la Parole de Dieu, la liturgie est une source précieuse pour grandir dans la prière. Elle est le "service" du nouveau Peuple de Dieu formé grâce au Mystère pascal. À travers elle, le Christ, grand Prêtre, continue son œuvre de Salut. En commençant ses travaux avec le thème de la "liturgie", le Concile Vatican II a mis en relief le primat absolu de Dieu. Le critère fondamental pour la liturgie est son orientation à Dieu, qui nous fait participer à son œuvre, dont le sommet est le Mystère de la Mort et de la Résurrection du Christ. La Rédemption du monde et de l’homme est actualisée dans l’action du Christ à travers l’Église et dans la liturgie, particulièrement dans le Sacrement de l’Eucharistie et de la Réconciliation, et les autres actes sacramentels. La liturgie est le lieu privilégié de la rencontre avec le Seigneur. Toute bonne célébration liturgique est une prière et un dialogue avec Dieu, caractérisé par l’harmonie entre ce que nous disons et ce que nous portons dans le cœur. Dans une telle attitude, nos cœurs se libèrent des pesanteurs d’ici-bas et s’élèvent vers le haut, vers la vérité et l’amour. Dieu lui-même nous donne les paroles justes pour nous adresser à Lui, par les psaumes, les grandes oraisons de la liturgie et dans la célébration eucharistique. » Source : Radio Vatican. |