Au fil des jours ... en 2010





26 août : Saint Césaire d'Arles, Saint Elie, Sainte Natacha

Vous trouverez la biographie de Saint Césaire d'Arles et quelques extraits de ses sermons ici.

... et quelques lignes sur Sainte Natacha ici.

Au calendrier traditionnel, sont mentionnés aujourd'hui Saint Zéphirin, Pape et martyr (+ 219), et Saint Eulade, Évêque de Nevers (+ 516),
dont les vies sont relatées ici,
ainsi que Sainte Jeanne-Élisabeth Bichier des Âges († 1832), fondatrice d'une petite communauté près de Poitiers
qui se consacra à l'enseignement et au soin des malheureux : "Les Filles de la Croix".



« Les biens qui motivent la dévotion sont les images, les portraits des Saints, les oratoires et les cérémonies.
Quant à ce qui regarde les images et les portraits des Saints, il peut y avoir beaucoup de vanité et de joie frivole. Ils sont cependant très importants pour le culte divin, et même très nécessaires pour porter la volonté à la dévotion. La preuve, c'est que la sainte Eglise, notre Mère, les approuve et en fait usage. Aussi est-il toujours convenable que nous les mettions à profit pour secouer notre tiédeur. Et cependant, il y a beaucoup de personnes qui se complaisent plutôt dans la peinture et les ornements de ces images que dans le sujet qu'elles représentent.
[...]

Pour quelques-uns l'image est devenue une idole, dans laquelle ils mettent leur complaisance.
Aussi vous verrez certaines personnes qui ne se lassent pas d'entasser images sur images ; ces images devront être faites de telle sorte et de telle manière ; elles ne seront placées que de telle façon, afin de plaire aux sens. La dévotion du coeur sera bien peu de chose. [...]

Celui qui est vraiment mieux met surtout sa dévotion dans l'objet invisible que représentent ces images. Il n'a pas besoin de beaucoup d'images ; très peu lui suffisent ; et encore, il ne se sert que de celles qui rappellent plus le divin que l'humain. [...] Il y a plus : son coeur n'a aucune attache aux images dont il se sert. Vient-on à les lui enlever, il ne s'en préoccupe pas beaucoup ; il cherche, en effet, cette image vivante qu'il porte en lui-même, c'est-à-dire Jésus crucifié. Voilà pourquoi, par amour pour lui, il est plutôt heureux de ce qu'on lui enlève tout et de ce que tout lui manque, même les moyens qui semblaient les plus aptes à l'élever vers Dieu ; il est alors dans la paix. »

... à suivre demain ...

Saint Jean de la Croix, La Montée du Carmel, L.III, ch.XXXIV, in Oeuvres complètes, Le Seuil, 1945

Saint Jean de la Croix






« Rejetez de votre esprit tout ce qui peut l'élever ou l'abaisser, le troubler ou l'inquiéter ; travaillez doucement à lui acquérir ou à lui conserver sa tranquillité ; car Jésus-Christ a dit : Bienheureux sont les pacifiques ; apprenez de moi que je suis doux et humble de coeur. Ne doutez pas que Dieu ne couronne ce travail, et qu'il ne fasse dans votre âme une maison de délices ; tout ce qu'il demande de vous, est qu'autant de fois que les mouvements des sens et des passions vous agiteront, vous preniez à tâche de rabaisser ces fumées, de calmer et d'apaiser ces tourbillons, et de redonner la paix à vos actions.

Comme une maison ne se bâtit pas en un jour, aussi l'acquisition de ce trésor intérieur n'est pas une entreprise de peu de temps.
Mais la perfection de cette oeuvre désire deux choses essentielles : l'une, que ce soit Dieu même qui s'édifie sa demeure au-dedans ; l'autre, que ce bâtiment ait pour fondement l'humilité. »

Jean de Bonilla, Traité de la Paix de l'âme, ch. III, Ed. Perisse Frères, 1860.

Un résumé de ce très beau Traité (au format pdf) peut être téléchargé ici (clic droit : enregistrer sous...)







« Le chemin de la prière me paraît inséparable du chemin de la vie. Dieu est présent dans la prière, mais il est présent dans toute notre vie, et parfois avec plus de force que dans la prière.
[...]
La vie chrétienne est simple, pourvu qu'on n'ait pas peur d'entrer dans cette aventure qu'est la rencontre de Dieu. C'est Dieu lui-même qui vient à notre rencontre. Tous les chemins sont possibles, toutes les situations accessibles au royaume, et peut-être même les situations les plus désespérées, celles sur lesquelles nous gémissons le plus et dont nous souhaiterions sortir, sont-elles plus que d'autres ouvertes à cette rencontre qui peut illuminer toute une vie, si affligée soit-elle, si lourde à porter soit-elle, si misérable soit-elle aux yeux humains. C'est le coeur même de l'Espérance qui ne peut germer que sur la pauvreté. "Heureux les pauvres, ils verront Dieu". »

E. Guttermann, in "Jesus Caritas" n°192, 4° trimestre 1978.




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