« Puisque la Vierge Mère de Dieu devait naître de sainte Anne, la nature n'a pas osé anticiper sur la grâce : la nature demeura stérile jusqu'à ce que la grâce eût porté son fruit. Il fallait qu'elle naquît la première, celle qui devait enfanter le premier-né antérieur à toute créature, en qui tout subsiste. Joachim et Anne, heureux votre couple ! Toute la création est votre débitrice. C'est par vous, en effet, qu'elle a offert au Créateur le don supérieur à tous les dons une mère toute sainte, seule digne de celui qui l'a créée. Réjouis-toi, Anne, la stérile, toi qui n'enfantais pas ; éclate en cris de joie, toi qui n'as pas connu les douleurs. Réjouis-toi, Joachim : par ta fille un enfant nous est né, un fils nous a été donné. On proclame son nom : Messager du grand dessein de Dieu, qui est le salut de tout l'univers, Dieu fort. Oui, cet enfant est Dieu. Joachim et Anne, heureux votre couple, et parfaitement pur ! On vous a reconnus grâce à votre fruit, selon cette parole du Seigneur : Vous les reconnaîtrez à leurs fruits. Vous avez eu une conduite agréable à Dieu et digne de celle que vous avez engendrée. A cause de votre vie chaste et sainte, vous avez produit le joyau de la virginité, celle qui devait être vierge avant l'enfantement, vierge en mettant au monde, vierge après la naissance ; la seule toujours vierge d'esprit, d'âme et de corps. Joachim et Anne, couple très chaste ! En observant la chasteté, cette loi de la nature, vous avez mérité ce qui dépasse la nature : vous avez engendré pour le monde celle qui sera, sans connaître d'époux, la Mère de Dieu. En menant une vie pieuse et sainte dans la nature humaine, vous avez engendré une fille supérieure aux anges, qui est maintenant la Souveraine des anges. Enfant très gracieuse et très douce ! Fille d'Adam et Mère de Dieu ! Heureux ton père et ta mère ! Heureux les bras qui t'ont portée ! Heureuses les lèvres qui, seules, ont reçu tes chastes baisers pour que tu demeures toujours parfaitement vierge. Acclamez Dieu, terre entière, sonnez, dansez, jouez. Elevez la voix, élevez-la, ne craignez pas. » Saint Jean Damascène. |
Après avoir célébré la Messe en privé, le Pape s'est rendu hier peu avant 10h00 heure locale à la mairie de Rio de Janeiro, où le Maire M. Eduardo Paes lui a remis les clefs de la ville. Puis, dans le jardin, il a procédé à la bénédiction des drapeaux des Jeux olympiques et para-olympiques, saluant des athlètes de diverses disciplines. En 2016, le Brésil accueillera la XXXIème Olympiade moderne, la première en Amérique du sud. Puis il a gagné par la route la favela de Varginha, distante de 18 km, une des plus grande de la périphérie de Rio, récemment sécurisée. Le terme favela vient du nom d'une légumineuse vivace de la région. Ce quartier défavorisé vit le jour en 1897, lorsque des soldats auxquels on avait promis des logements se retrouvèrent abandonnés sans ressources sur la colline de Gamboa. Après avoir été accueilli par le curé, le vicaire épiscopal et la supérieure locale des Soeurs de la charité, le Pape François a gagné à pied la chapelle de la favela. Après y avoir prié, il s'est déplacé au stade sommaire voisin pour s'adresser à la population rassemblée. Sur le trajet, il s'était arrêté chez une famille, choisie au hasard, avec laquelle il a pu converser. Il a d'abord déclaré qu'au cours de sa visite au Brésil, il aurait désiré pouvoir visiter tous les quartiers du pays : "J’aurai voulu frapper à chaque porte, dire bonjour, demander un verre d’eau fraîche, prendre un cafezinho, pas un verre d'acool, parler comme à des amis de la maison, écouter le cœur de chacun, des parents, des enfants, des grands-parents. Mais le Brésil est trop vaste pour qu'on puisse frapper à toutes les portes". Remerciant une fois encore les brésiliens de leur accueil : "Au milieu de vous, je me sens accueilli. Et il est important de savoir accueillir... Lorsque nous sommes généreux dans l’accueil d’une personne et que nous partageons quelque chose...non seulement nous ne restons pas plus pauvres, mais nous nous enrichissons. Lorsque quelqu'un a faim et frappe à votre porte, vous trouvez toujours une façon de partager la nourriture. Comme dit le proverbe, on peut toujours ajouter de l’eau aux haricots !... Le peuple brésilien, en particulier les personnes les plus simples, offre au monde une belle leçon de solidarité, un mot souvent oublié ou tu, parce qu’il gêne. Je voudrais faire appel à qui possède plus de ressources, aux pouvoirs publics et à tous les hommes de bonne volonté engagés pour la justice sociale : Ne vous lassez pas d'oeuvrer pour un monde plus juste et plus solidaire ! Personne ne peut rester insensible aux inégalités qui règnent dans le monde. Que chacun, selon ses possibilités et ses responsabilités, sache offrir sa part pour mettre fin à beaucoup d’injustices sociales. Ce n’est pas la culture de l’égoïsme, de l’individualisme qui souvent régule notre société, à construire et à mener vers un monde plus humain, mais la culture de la solidarité qui voit dans l’autre non un concurrent ou un numéro, mais un frère. Nous sommes tous des frères". "Je désire encourager les efforts que la société brésilienne fait pour intégrer toutes ses composantes, même les plus souffrantes et nécessiteuses, dans la lutte contre la faim et la misère. Aucun effort de pacification ne sera durable, il n’y aura ni harmonie, ni bonheur pour une société qui ignore, qui met en marge et abandonne dans la périphérie une partie d’elle-même. Une telle société s’appauvrit ainsi simplement et perd même quelque chose d’essentiel pour elle-même... C’est seulement quand nous sommes capables de partager que nous nous enrichissons vraiment. Tout ce qui se partage se multiplie. La mesure de la grandeur d’une société est donnée par la façon dont elle traite celui qui est le plus nécessiteux, qui n’a rien d’autre que sa pauvreté... Avocate de la justice et défenseur des pauvres contre les inégalités sociales et économiques intolérables qui crient vers le ciel, l'Eglise désire collaborer à toute initiative ayant le sens du vrai développement de tout homme et de tout l’homme... Mais il existe une faim plus profonde, la faim d’un bonheur que seul Dieu peut rassasier. Il n’y a ni véritable promotion du bien commun, ni véritable développement de l’homme quand on ignore les piliers fondamentaux qui soutiennent une société, ses biens immatériels. Don de Dieu, la vie est une valeur à préserver et à défendre, ainsi que la famille, fondement de la vie ensemble et remède contre l’effritement social, l’éducation intégrale, qui ne se réduit pas à une simple transmission d’informations dans le but de produire du profit, la santé, qui doit chercher le bien-être intégral de la personne, aussi dans sa dimension spirituelle, essentielle pour l’équilibre humain et pour une saine vie en commun, la sécurité, dans la conviction que la violence peut être vaincue seulement à partir du changement du cœur humain". "Ici, comme dans tout le Brésil, il y a beaucoup de jeunes. Chers jeunes, vous êtes particulièrement sensibles aux injustices, mais souvent vous êtes déçus par des faits qui parlent de corruption, de personnes qui, au lieu de chercher le bien commun, cherchent leur propre intérêt. A vous aussi et à tous, je répète qu'il ne faut jamais vous décourager, ni perdre confiance. Ne laissez pas s’éteindre l’espérance en vous. La réalité peut changer, l’homme peut changer. Soyez les premiers à apporter le bien, à ne pas vous habituer au mal, mais à le vaincre. L’Église vous accompagne, vous apportant le bien précieux qu'est la foi en Jésus-Christ, venu pour que les hommes aient la vie, et pour qu’ils l’aient en abondance... Aux habitants de cette communauté de Varginha je dis : Vous n’êtes pas seuls, l’Eglise est avec vous, le Pape est avec vous. Je porte chacun de vous dans mon cœur et je fais miennes vos attentes... Je vous confie tous à l’intercession de Nossa Senhora Aparecida, Mère de tous les pauvres du Brésil, et je vous donne avec grande affection ma bénédiction". Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 26.7.13) |
Le Pape François, ajoutant une nouvelle activité au programme officiel, s’est rendu à la cathédrale de Rio pour saluer ses compatriotes argentins auxquels il s’est adressé. Il a remercié les jeunes qui s’étaient approchés pour le saluer et leur a dit : "Je veux une Eglise qui aille dans la rue ! Je veux que nous nous détachions de la mondanité, de la commodité, du confort, du cléricalisme, de ce qui nous laisse renfermés sur nous-mêmes. Les paroisses, les collèges, les institutions sont faites pour sortir ! Si elles ne sortent pas, elles deviennent des ONG, et l’Eglise ne peut être une ONG"... Je pense qu’aujourd’hui, notre civilisation mondiale a dépassé les bornes... elle a dépassé les bornes ! Parce qu’il est là le culte rendu au dieu argent, qui nous rend témoins d’une philosophie et d’une pratique d’exclusion des deux extrémités de la vie qui sont les promesses des peuples. Evidemment, on pourrait penser que puisse exister une sorte d’euthanasie cachée, c’est-à-dire qu’on ne s’occupe pas des personnes âgées, mais cela aussi c’est une euthanasie culturelle ; nous ne devons pas la laisser parler, nous ne devons pas la laisser agir ! Et l’exclusion des jeunes... Le nombre de jeunes sans travail, sans emploi, est très élevé ! C’est une génération qui n’a pas l’expérience de la dignité gagnée par le travail. Cette civilisation nous a conduit à exclure ces deux extrémités qui sont notre avenir !". Puis le Pape a encouragé les jeunes à sortir, à se faire valoir et à lutter pour les valeurs, demandant aussi aux personnes âgées de se faire entendre pour enseigner et transmettre la sagesse. "Pour le peuple argentin, je le demande de tout coeur aux personnes âgées, ne renoncez pas à être la réserve culturelle de notre peuple qui transmet la justice, qui transmet l’histoire, qui transmet les valeurs, qui transmet la mémoire du peuple. Et vous - s’adressant de nouveau aux jeunes - s’il vous plaît, ne vous opposez pas aux personnes âgées ! Laissez-les parler, écoutez-les, et mettez-les en avant ! Mais sachez, aujourd’hui, vous jeunes et personnes âgées, que vous êtes condamnés au même destin, l’exclusion ! Ne vous laissez pas exclure ! C’est clair ? C’est pourquoi je crois qu’il faut se mettre au travail". Il a ensuite rappelé que la foi n’est pas une plaisanterie, que c’est quelque chose de très sérieux. "Dieu qui est venu se faire l’un de nous, c’est un scandale ! Et qu’il soit mort sur la croix est un scandale, le scandale de la croix. La croix continue d’être un scandale, mais c’est le seul chemin sûr, celui de la croix de Jésus, l’incarnation de Jésus. S’il vous plaît, ne “pressez” pas votre foi en Jésus-Christ ! Vous pouvez pressez une orange, une pomme, une banane, mais, s’il vous plaît, ne pressez pas votre foi! La foi est entière, elle se se presse pas ! C’est la foi en Jésus. C’est la foi dans le fils de Dieu fait homme qui m’a aimé et est mort pour moi. Alors, liez-vous ! Prenez soin des deux extrémités du peuple que sont les personnes âgées et les jeunes ! Ne vous laissez pas exclure, ne laissez pas non plus exclure les personnes âgées, et ne pressez pas votre foi en Jésus Christ". Le Saint-Père a ensuite encouragé ses hôtes à lire les Béatitudes et le chapitre XXV de l’Evangile de Matthieu. "Avec ces deux textes, vous avez votre programme d’action", a-t-il dit avant de conclure, prier la Vierge et donner sa bénédiction. Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 26.7.13) |
Hier à 18h00 locale (23h00 heure de Rome) sur la plage de Copacabana, un million de jeunes est venu saluer le Pape François pour sa première rencontre avec les jeunes cariocas et les participants aux JMJ. A cette occasion, une immense scène a été construite, inspirée des lignes irrégulières des montagnes de Rio de Janeiro, définie par son auteur comme une sculpture de quatre mille mètres carrés, composée de quatre plate-formes circulaires de hauteurs différentes unies par un escalier. Dans le dos du Saint-Père un écran géant a été installé pour permettre aux jeunes des derniers rangs de le voir et de l’écouter. Avant la rencontre proprement dite, a eu lieu une représentation intitulée ‘Rio de la foi’ où 150 jeunes ont mis en scène la vie quotidienne de la ville. Après les salutations de Mgr. Orani Joao Tempesta, Archevêque de Rio, le Saint-Père a pris la parole : ”Je vois en vous la beauté du visage jeune du Christ et mon cœur est plein de joie !”, s’est-il exclamé en saluant les jeunes. Il a évoqué ses souvenirs de la première Journée mondiale de la jeunesse qui s’est déroulée à Buenos Aires, sa ville, en 1987. Il a aussi invité à faire une minute de silence pour Sophie Morinière, la jeune française qui a perdu la vie dans un accident d’autobus en Guyane et pour les blessés et leurs familles. Cette année, a-t-il ajouté, "la JMJ revient pour la seconde fois en Amérique latine. Et vous, jeunes, vous avez répondu si nombreux à l’invitation de Benoît XVI qui vous avait convoqués pour la célébrer. Nous le remercions de tout cœur ! Vu que c'est lui qui nous a convoqué ici, nous le saluons et lui adressons nos applaudissements. Avant de partir pour le Brésil, je suis allé lui parler et il m'a promis de m'accompagner par la prière et de nous suivre à la télévision. Maintenant mon regard s’étend sur cette grande foule. Vous êtes si nombreux ! Vous venez de tous les continents ! Vous êtes souvent éloignés non seulement géographiquement, mais aussi du point de vue existentiel, culturel, social, humain. Mais aujourd’hui vous êtes ici, ou plutôt aujourd’hui nous sommes ici, ensemble, unis pour partager la foi et la joie de la rencontre avec le Christ, dans le fait d’être ses disciples. Cette semaine, Rio devient le centre de l’Eglise, son cœur vivant et jeune, parce que vous, vous avez répondu avec générosité et courage à l’invitation que Jésus vous a faite de demeurer avec lui, d’être ses amis”. “Le train de la Journée de la jeunesse est venu de loin et a traversé tout le Brésil en suivant les étapes du projet Bota fé - Mets la foi. Aujourd’hui il est arrivé à Rio de Janeiro. Du Corcovado, le Christ Rédempteur nous ouvre ses bras et nous bénit. En regardant la mer, la plage et vous tous, il me revient à l’esprit le moment où Jésus a appelé les premiers disciples à le suivre sur la rive du lac de Tibériade. Aujourd’hui, Jésus demande à chacun de nous s'il veut encore être son disciple : Veux-tu être mon ami ? Veux-tu être un témoin de mon Evangile ? Au cœur de l’Année de la foi ces questions nous invitent à renouveler notre engagement de chrétiens. Vos familles et les communautés locales vous ont transmis le don immense de la foi, le Christ a grandi en vous. Aujourd’hui je suis venu pour vous confirmer dans cette foi, la foi au Christ vivant qui demeure en vous. Mais je suis venu aussi pour être confirmé par l’enthousiasme de votre foi ! Vous savez que la vie d'un évêque est remplie de problèmes et d'attente de solutions. Cela risque parfois d'entamer sa foi, d'en faire un évêque triste. Pour que ma foi ne soit pas triste, je suis venu pour être conquis par votre enthousiasme”. Le Pape a ensuite été salué par cinq jeunes représentant les cinq continents et après la lecture de l’Evangile de saint Luc qui raconte l’épisode de la Transfiguration, le Pape François s’est à nouveau adressé aux personnes présentes : Il est heureux que nous soyons ici, s’est écrié Pierre après avoir vu le Seigneur Jésus transfiguré, revêtu de gloire. Est-ce que nous voulons nous aussi redire ces paroles ?”, a demandé le Saint-Père. “Je pense que oui, parce que pour nous tous aujourd’hui, il est beau d’être ici réunis autour de Jésus. C’est lui qui nous accueille et se rend présent au milieu de nous, ici à Rio. Mais dans l’Evangile nous avons aussi écouté les paroles de Dieu le Père : Celui-ci est mon Fils, celui que j’ai choisi, écoutez-le. Si d’une part, c’est Jésus qui nous accueille, de l’autre nous devons, nous aussi, l’accueillir, nous mettre à l’écoute de sa parole, parce que c’est en accueillant Jésus Christ, Parole incarnée, que le Saint Esprit nous transforme, illumine la route de l’avenir et fait grandir en nous les ailes de l’espérance pour marcher avec joie”. “Mais que pouvons-nous faire ? : Bota fé - Mets la foi. La croix des Journées mondiales de la Jeunesse a crié ces paroles tout au long de son pèlerinage à travers le Brésil. Mets la foi, qu’est-ce que cela signifie ? Quand se prépare un bon plat, si tu vois qu’il manque le sel, alors tu y mets du sel ; s’il manque l’huile, alors tu y mets de l’huile… Mettre, c’est placer, verser. Il en est ainsi dans notre vie, chers jeunes. Si nous voulons qu’elle ait vraiment sens et plénitude, comme vous-mêmes le désirez et le méritez, je dis à chacun et à chacune d’entre vous : mets la foi et ta vie aura une saveur nouvelle, elle aura une boussole qui donne la direction ; mets l’espérance et chacune de tes journées sera illuminée, ton horizon ne sera plus sombre, mais lumineux ; mets l’amour et ton existence sera comme une maison construite sur le roc, ton chemin sera joyeux, parce que tu rencontreras beaucoup d’amis qui marchent avec toi. Mets la foi, mets l’espérance, mets l’amour. Mais qui peut nous donner tout cela ? Dans l’Evangile nous avons entendu la réponse : le Christ... Jésus est celui qui nous porte Dieu et qui nous porte à Dieu, avec lui, toute notre vie se transforme... C’est pourquoi je vous dis aujourd’hui avec force : Mets le Christ dans ta vie, et tu trouveras un ami en qui te fier toujours. Mets le Christ, et tu verras croître les ailes de l’espérance pour parcourir avec joie la route de l’avenir. Mets le Christ et ta vie sera pleine de son amour, elle sera une vie féconde”. “Aujourd’hui, je voudrais que tous nous nous demandions avec sincérité en qui nous plaçons notre confiance ? En nous-mêmes, dans les choses, ou bien en Jésus ? Nous sommes tentés de nous mettre au centre, de croire que nous sommes seuls, nous, à construire notre vie, ou que celle-ci est rendu heureuse par la possession, par l’argent, par le pouvoir. Mais il n’en n’est pas ainsi. Certes, l’avoir, l’argent, le pouvoir peuvent donner un moment d’ébriété, l’illusion d’être heureux ; mais, à la fin, ce sont eux qui nous possèdent et nous poussent à avoir toujours plus, à ne jamais être rassasiés. A la fin nous le sommes sans avoir été alimentés. Et c'est triste de voir une jeunesse rassasiée mais faible. Mets donc le Christ dans ta vie, mets en lui ta confiance et tu ne seras jamais déçu. C'est que la foi accomplit dans notre vie une révolution que nous pourrions appeler copernicienne, parce qu’elle nous enlève du centre et le rend à Dieu. La foi nous immerge dans son amour qui nous donne sécurité, force, espérance. En apparence rien ne change, mais au plus profond de nous-mêmes tout change. Dans notre cœur demeurent la paix, la douceur, la tendresse, le courage, la sérénité et la joie, qui sont les fruits du Saint-Esprit, et notre existence se transforme, notre façon de penser et d’agir se renouvelle, elle devient la façon de penser et d’agir de Jésus, de Dieu. Dans l’Année de la foi, cette Journée mondiale de la jeunesse est vraiment un don qui nous est offert pour nous approcher davantage du Seigneur, pour être ses disciples et ses missionnaires, pour le laisser rénover notre vie. La foi est révolutionnaire. Alors, êtes vous disposés à oeuvrer à cette révolution de la foi ? Votre vie ne sera féconde que si vous vous investissez”. “Cher jeune, mets le Christ dans ta vie. En ces jours, il t’attend dans sa Parole. Ecoute-le avec attention et ton cœur sera réchauffé et enthousiasmé de sa présence. Mets le Christ. Il t’accueille dans le Sacrement du Pardon, pour guérir de sa miséricorde les blessures du péché. N’aie pas peur de demander pardon à Dieu. Il ne se fatigue jamais de nous pardonner, comme un père qui nous aime. Dieu est pure miséricorde ! Mets le Christ. Il t’attend dans la rencontre avec sa Chair dans l’Eucharistie, Sacrement de sa présence, de son sacrifice d’amour, et dans l’humanité de tant de jeunes qui t’enrichiront de leur amitié, qui t’encourageront de leur témoignage de foi, qui t’apprendront le langage de la charité, de la bonté, du service. Toi aussi, cher jeune, tu peux être un témoin joyeux de son amour, un témoin courageux de son Evangile pour porter en notre monde un peu de lumière. Il est bon pour nous d’être ici, de mettre le Christ dans notre vie, de mettre la foi, l’espérance, l’amour qu’il nous donne. Chers amis, dans cette célébration nous avons accueilli l’image de Notre Dame d’Aparecida. Nous voulons que Marie nous dise comment suivre Jésus, dont nous voulons être les disciples et les missionnaires”. Après avoir récité le Pater et béni les personnes présentes, le Pape François a regagné sa résidence de Sumaré pour la nuit. Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 26.7.13) |