"La fête liturgique de l'Annonciation - qui est aussi celle de la Conception virginale de Jésus et de la Maternité divine (de cette dernière Pie XI a fait une fête à part à l'occasion du XVe centenaire du Concile d'Ephèse, 431) - semble bien avoir été célébrée à Constantinople avant même ce Concile. La Palestine, la Syrie, l'Asie Mineure, l'Egypte, la célèbrent aussi de bonne heure : on peut supposer qu'elle prit naissance à Nazareth dès la première moitié du IVe siècle, à l'occasion de la construction d'une basilique consacrée au souvenir de l'Annonciation. En Italie, Ravenne solennise la Conception virginale de Jésus avant la seconde moitié du Ve siècle. Rome, au temps de saint Grégoire (+ 604), la célèbre le mercredi des Quatre-Temps de décembre. Quant à la date du 25 mars, elle est attestée, en Orient comme en Occident, dans les dernières années du VIIe siècle." Mgr Marcel-Marie Dubois, Petite Somme Mariale (tome I), Bonne Presse, Paris, 1957. |
« Ave Maria ! qu'il est doux de chanter l'Ave Maria au jour même où il fut apporté du ciel. Saluons Marie ! Admirons, adorons ce que Dieu fait d'elle, en elle, pour nous. Autour d'elle, tout est en mouvement. Il s'agit de la grande merveille. Dieu veut créer une Vierge Mère, une Mère de Dieu, un Homme-Dieu. Pour tant de merveilles, la Sainte Trinité tout entière se met à l'oeuvre. Le Père qui veut donner son Fils, envoie d'abord son ange. L'ange parle, il instruit Marie. Elle écoute, elle s'enquiert, elle veut savoir. Elle sait, elle consent, elle se donne à la volonté de Dieu. Le Saint-Esprit opère en elle, l'Homme-Dieu est conçu. Le voilà revêtu de notre chair, animé d'une âme semblable à nos âmes. Comme Dieu il est grand ; comme homme, il s'est fait aussi petit que possible. Et la Vierge porte en elle ce trésor et personne au monde ne le sait. Elle est seule à adorer Jésus dans son Incarnation ; elle est seule à l'aimer dans ce mystère, source de tous les mystères, abîme de toutes les grâces. Unissons-nous à Marie pour adorer Jésus. Ave Maria. » Père Emmanuel André, Abbé de la Sainte-Espérance du Mesnil-Saint-Loup, Méditations pour tous les jours de l'année liturgique, Editions Sainte-Madeleine, Le Barroux, 2004. |
« Voici l'annonciation. L'ange parle comme un prophète. Il semble modeler ses mots sur Isaïe et réciter la prophétie de l'Emmanuel. Il dit à Marie : "Tu conçois en toi un fils, tu lui donnes le jour, et tu lui donnes un nom". Emmanuel, ce n'est pas assez dire ; il faut un nom plus divin. "El" n'est que le nom commun de la divinité. "Ya" est un nom plus relevé, plus intime. Le petit sera nommé "Y-a-choua", ce qui veut dire "Yahvé sauve". Marie écoute cette annonce. C'est une annonce de maternité. Aucune vierge ne pourrait l'entendre sans être émue dans son esprit et jusque dans sa chair. Marie comprend ce que toute jeune fille eût compris : qu'elle va avoir un enfant, que ce sera un fils, et qu'elle devra lui donner un grand nom. Elle, la très Sainte Vierge Marie, comprend-elle, en outre, que cet enfant est l'Emmanuel prédit par Isaïe, et qu'elle serait elle-même la Almah ? Rien ne transpire du secret de sa pensée. Elle entend, elle se tait. Son silence se prolonge. Gabriel n'a pas à le forcer, il n'a qu'à le respecter. Il distingue cependant que Marie porte une attention intense à tout ce qu'il dit. il est lui-même tout illuminé de l'attitude et du silence de Marie. [...] L'essentiel a été dit. Le dialogue touche à sa fin. La conclusion est d'un poids incommensurable pour le salut du monde : la sainte enfant d'Israël l'exprime du fond de son coeur ; l'ange la recueille pieusement sur les lèvres de Marie. A elle, le dernier mot. Il est ce qu'on attendait ; littéralement : "Je suis la servante du Seigneur ; qu'il m'arrive à moi selon ta Parole à toi." Le terme par lequel Luc désigne ici "la Parole", c'est le même qu'il vient d'employer pour rendre hommage à la Toute-Puissance divine... Ce terme un peu insolite signifie bien la parole, mais une parole qui est tout un projet et tout un événement. La petite servante est entièrement aux ordres de son Seigneur. Elle répond au messager de Dieu simplement ceci : Il sait bien que je suis toute à Lui ; Il peut faire de moi ce qu'Il dit par toi. Il y a dans cet acquiescement une parfaite obéissance, une humilité magnifique, une foi totale, une charité sans mesure. La Vierge s'abandonne à Dieu, qui commence à s'incarner en elle. » P.R. Bernard o.p., Le Mystère de Jésus (Tome I), Coll. Bibliothèque Catholique dirigée par Jean de Fabrègues, Amiot - Dumont, Paris, 1957. |
Extrait : « Les initiatives qui se réalisent dans le cadre de l’Année de la foi, doivent être orientées de manière à conduire les hommes vers le Christ dont la grâce leur permettra de laisser les chaînes du péché qui les asservit et d’avancer vers la liberté authentique et responsable. La Mission continentale promue à Aparecida aide également en cela ; le renouveau ecclésial donne déjà de nombreux fruits dans les Églises particulières d’Amérique latine et des Caraïbes. Parmi eux, l’étude, la diffusion et la méditation des Écritures Saintes qui annoncent l’amour de Dieu et notre salut. En ce sens, je vous exhorte à continuer d’ouvrir les trésors de l’Évangile afin qu’ils deviennent une puissance d’espérance, de liberté et de salut pour tous les hommes (cf. Rom 1, 16). Et soyez toujours de fidèles témoins et interprètes de la parole du Fils incarné, qui vécut pour accomplir la volonté du Père et, étant homme avec les hommes, s’est dévoué pour eux jusqu’à la mort. » Benoît XVI Texte intégral du dicours de Benoît XVI disponible également sur le site internet du Vatican. |
Extrait : « Devant la foi dans le Christ Jésus que j’ai senti vibrer dans vos cœurs, et la dévotion affectueuse à sa Mère, invoquée ici sous des titres si beaux comme celui de Guadalupe ou de Luz, que j’ai vues resplendir sur vos visages, je désire réitérer avec énergie et clarté un appel au peuple mexicain à être fidèle à lui-même et à ne pas se laisser entraîner par les forces du mal, à être valeureux et à travailler pour que la sève de ses racines chrétiennes fasse fleurir son présent et son avenir. J’ai été témoin aussi de signes de préoccupation pour différents aspects de la vie de ce pays bien-aimé, les uns plus récents, et d’autres qui viennent de plus loin et qui continuent de causer de nombreuses déchirures. Je les emporte également avec moi, partageant aussi bien les joies que les douleurs de mes frères mexicains pour les déposer dans la prière, au pied de la croix dans le Cœur du Christ d’où coulent l’eau et le sang rédempteurs. » Benoît XVI Texte intégral du dicours de Benoît XVI disponible sur le site internet du Vatican. |