« Si les hommes venaient à reconnaître l'autorité royale du Christ dans leur vie privée et dans leur vie publique, des bienfaits incroyables - une juste liberté, l'ordre et la tranquillité, la concorde et la paix - se répandraient infailliblement sur la société tout entière. [...] Si les princes et les gouvernants légitimement choisis étaient persuadés qu'ils commandent bien moins en leur propre nom qu'au nom et à la place du divin Roi, il est évident qu'ils useraient de leur autorité avec toute la vertu et la sagesse possibles. Dans l'élaboration et l'application des lois, quelle attention ne donneraient-ils pas au bien commun et à la dignité humaine de leurs subordonnés ! [...] La fête, désormais annuelle, du Christ-Roi Nous donne le plus vif espoir de hâter le retour si désirable de l'humanité à son très affectueux Sauveur. Ce serait assurément le devoir des catholiques de préparer et de hâter ce retour par une action diligente ; mais il se fait que beaucoup d'entre eux ne possèdent pas dans la société le rang ou l'autorité qui siérait aux apologistes de la vérité. Peut-être faut-il attribuer ce désavantage à l'indolence ou à la timidité des bons ; ils s'abstiennent de résister ou ne le font que mollement ; les adversaires de l'Eglise en retirent fatalement un surcroît de prétentions et d'audace. Mais du jour où l'ensemble des fidèles comprendront qu'il leur faut combattre, vaillamment et sans relâche, sous les étendards du Christ-Roi, le feu de l'apostolat enflammera les cœurs, tous travailleront à réconcilier avec leur Seigneur les âmes qui l'ignorent ou qui l'ont abandonné, tous s'efforceront de maintenir inviolés ses droits. Mais il y a plus. Une fête célébrée chaque année chez tous les peuples en l'honneur du Christ-Roi sera souverainement efficace pour incriminer et réparer en quelque manière cette apostasie publique, si désastreuse pour la société, qu'a engendrée le laïcisme. Dans les conférences internationales et dans les Parlements, on couvre d'un lourd silence le nom très doux de notre Rédempteur ; plus cette conduite est indigne et plus haut doivent monter nos acclamations, plus doit être propagée la déclaration des droits que confèrent au Christ sa dignité et son autorité royales. » Pie XI, Encyclique Quas Primas (14, 19), 11 décembre 1925. (Texte intégral) |
« Jésus est roi, ne nous lassons pas de le dire, d'abord parce qu'il est Dieu. Un Dieu créateur, juge et maître du monde. L'Enfant Jésus, dans ses petits poings, enfermait les étoiles. Puis il est roi d'une royauté de conquête, ayant ravi et délivré au prix de son sang l'humanité prisonnière. Et cette humanité est maintenant sa captive, d'une captivité volontaire de reconnaissance et d'amour. Veut-on savoir comment Jésus veut régner sur nous ? Il dit : Mon fils, donne-moi ton coeur ! Il promet la vie éternelle, et sur la terre le centuple et des jaillissements d'eau vive. Ce qu'il promet, il l'a pratiqué lui-même, il l'a mille fois donné à tous ses amis : l'humilité qui chasse l'orgueil, la chère pauvreté qui se veut riche de Dieu, la chasteté qui répond à l'appel du plus grand amour. Comment répondre à cet appel ? « Conversion », ce mot signifie qu'il faut tourner son regard vers la lumière, et incliner l'oreille de son coeur. Le Roi commande, il suffit d'obéir. Le reste viendra tout seul et l'âme chantera son obéissance jusque sur la Croix, en couronnant par le martyre une vie sainte. » Dom Gérard (1927-2008), méditation pour la fête du dernier dimanche d'octobre, Missel quotidien complet pour la forme extraordinaire du rite romain, Edition entièrement nouvelle par les moines bénédictins de l'abbaye Sainte-Madeleine du Barroux, Editions Sainte-Madeleine, Le Barroux, 2013. |
« Chers Frères synodaux, nous avons marché ensemble. Je vous remercie pour la route que nous avons partagée, le regard fixé sur le Seigneur et sur nos frères, à la recherche des sentiers que l’Évangile indique à notre temps pour annoncer le mystère d’amour de la famille ». Ce dimanche matin, le Pape François a présidé la Messe solennelle qui a conclu la quatorzième Assemblée ordinaire du Synode des évêques sur la vocation et la mission de la famille dans l’Eglise et dans le monde. « Aujourd’hui est un temps de miséricorde ». A l’issue du Synode et à quelques semaines du Jubilé de la Miséricorde qui sera lancé le 8 décembre prochain, le Pape met en garde contre « une foi qui ne s’enracine pas dans la vie des gens », « au lieu d’oasis, elle crée d’autres déserts », préevient-il. Dans son homélie, le Saint-Père a invité les Pères synodaux à poursuivre « le chemin que le Seigneur désire », « sans nous laisser jamais offusquer par le pessimisme et par le péché ». Texte intégral de l'homélie traduite en français sur notre blog. |
Le Pape François est revenu sur le Synode des évêques sur la famille à l’occasion de la prière de l’Angélus, dimanche place Saint-Pierre, quelques minutes après la fin de la messe concluant l’Assemblée synodale. « J’invite tout le monde à rendre grâce à Dieu pour ces trois semaines de travail intense, animées par la prière et par un esprit de vraie communion, a-t-il lancé aux fidèles. Cela a été fatigant, mais cela a été un vrai don de Dieu, qui portera certainement beaucoup de fruits. » Il a alors défini le mot « synode ». Il signifie « cheminer ensemble ». « Et ce que nous avons vécu, poursuit-il, c’est l’expérience d’une Église en cheminement, spécialement avec les familles du Peuple saint de Dieu éparpillées à travers le monde ». En parlant de ce peuple qui marche, le Souverain Pontife « a avoué » avoir comparé cette image avec celle des réfugiés « marchant sur les routes de l’Europe », une « réalité dramatique de nos temps ». « Ces familles les plus souffrantes, déracinées de leurs terres, ont été elles aussi présentes avec nous lors du Synode, dans notre prière et dans nos travaux, à travers la voix de certains pasteurs présents dans l’assemblée », a détaillé le Pape. « Ces personnes à la recherche de dignité, ces familles à la recherche de paix, restent encore avec nous, l’Église ne les abandonne pas, car elles font parties du peuple que Dieu veut libérer de l’esclavage et guider vers la liberté. » Sauver tout le monde, des derniers aux premiers Evoquant toujours le cheminement du peuple de Dieu, le Pape s’est dit frappé par Sa parole d’aujourd’hui, la prophétie de Jérémie : « Voici que je les fais revenir du pays du nord, que je les rassemble des confins de la terre ; parmi eux, tous ensemble, l’aveugle et le boiteux, la femme enceinte et la jeune accouchée : c’est une grande assemblée qui revient ». Et au prophète d’ajouter : « Ils avancent dans les pleurs et les supplications, je les mène, je les conduis vers les cours d’eau par un droit chemin où ils ne trébucheront pas. Car je suis un père pour Israël. » Le Saint-Père a alors expliqué ces mots : « cette Parole de Dieu nous dit que le premier à vouloir cheminer ensemble avec nous, à vouloir faire ce “synode” avec nous, c’est justement Lui, notre Père ». Il détaille ensuite le « rêve » de Dieu, celui de « former un peuple, de le rassembler, de le guider vers la terre de la liberté et de la paix ». Un peuple composé de familles, avec « la femme enceinte et la jeune accouchée » évoquées par le prophète Jérémie. Un peuple qui, « pendant qu’il chemine, fait avancer la vie, avec la bénédiction de Dieu ». « C’est un peuple qui n’exclut pas les pauvres et les désavantagés, mais qui les inclut, a enfin affirmé le Souverain Pontife. C’est une famille de familles, dans laquelle celui qui fatigue n’est pas marginalisé, laissé en arrière, mais réussit à marcher au rythme des autres, car ce peuple chemine au pas des derniers ; comme cela se fait dans les familles et comme nous l’enseigne le Seigneur, qui s’est fait pauvre avec les pauvres, petit avec les petits, derniers avec les derniers. Il ne l’a pas fait pour exclure les riches, les grands et les premiers, mais car c’est l’unique moyen pour les sauver eux aussi, pour sauver tout le monde. » Source : Radio Vatican. Texte intégral traduit en français sur Zenit.org. Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican. |
« Reconnaissons-nous que nous avons été créés pour le Christ ? ... Sommes-nous résolus à vivre conformément aux droits de Notre-Seigneur par une obéissance entière à la Loi de Dieu et de l'Eglise ? Le Christ règne en nous. Voici une formule qui esquisse l'acceptation de cette Royauté : « O Christ Jésus, je vous reconnais pour Roi universel ; tout ce qui a été créé, a été fait pour vous. Exercez sur moi tous vos droits. Je renouvelle mes promesses du baptême en renonçant à Satan, à ses pompes et à ses oeuvres. Divin Coeur de Jésus, je vous offre cette journée pour obtenir que toutes les âmes reconnaissent votre Royauté sacrée. » ... Nous devons travailler à établir la Royauté du Christ autour de nous. Pour y réussir, comment procéder ? Que chacun se fasse apôtre ; qu'il propose la petite formule aux personnes de bonne volonté qui l'entourent et le nombre des adhérents à la Royauté du Christ ne tardera pas à se multiplier. Toutefois, ne l'oublions pas, il s'agit de la Royauté sociale du Christ. Il ne suffit donc pas que les individus l'acceptent comme individus ; il ne suffit même pas, ce qui est cependant de grande importance, que M. le Curé fasse cet acte publiquement, au nom de la paroisse. Pour avoir toute sa portée, il devra être accepté par un certain nombre de familles, lorsqu'on ne saurait les avoir toutes... La famille est le noyau de la société. C'est donc la famille qui doit faire un acte d'acceptation officiel des droits de Notre-Seigneur Jésus-Christ. Aussi demande-t-on aux pères et aux mères de famille de choisir un jour par semaine qu'ils offriront pour honorer les droits de Notre-Seigneur et pour obtenir que tous les coeurs se soumettent explicitement à ces droits. La veille au soir, toute la famille étant réunie pour la prière, le père ou la mère récite la formule ainsi modifiée : « O Christ Jésus, au nom de ma famille et de la France, je vous reconnais pour Roi universel. Toute la création a été faite pour vous et pour votre Mère. Exercez sur nous tous vos droits. Nous renouvelons nos promesses du baptême en renonçant à Satan, à ses pompes et à ses oeuvres. Divin Coeur de Jésus, nous vous offrons la journée de demain pour obtenir que la France et l'univers entier reconnaissent votre Royauté sacrée. » » Un Frère mineur de la Province de France, La Royauté du Christ (Chapitre Quatrième : Comment établir la Royauté du Christ ?), Desclée, Lefebvre et Cie, Rome / M. Giard, Lille, 1906. |
« Seigneur Jésus, les nations se sont levées contre Dieu et contre son Christ. Par leurs actes, elles ont répété le blasphème : « Nous ne voulons pas que le Christ règne sur nous ! » Et c'est la France, la Fille aînée de votre Eglise, qui entraîne les peuples dans cette révolte insensée. O CHrist Jésus, humblement prosternées en votre présence, nous voulons réparer ce blasphème en vous disant de tout notre coeur : « Nous voulons que vous régniez sur nous. » Sous les auspices de Marie Immaculée, de saint Michel Archange (1), nous reconnaissons les droits sacrés dont vous êtes investi. En vous et pour vous a été créé tout ce qui existe. - Lorsque le Tout-Puissant fit jaillir du néant les Anges éclatants de lumière, il leur fut dit : « Adorez le Christ. » - Lorsque le Créateur prit le limon pour façonner le premier homme, il reproduisit vos traits, ô Christ ; il le forma à votre image et à votre ressemblance. L'homme et l'Ange créés pour vous devaient vous servir de cour d'honneur et de gloire. - Le péché de l'homme n'a pas empêché, ô Christ, les effets de votre charité. Il n'a servi qu'à faire éclater plus merveilleusement les tendresses de votre amour : vous êtes devenu Rédempteur, et vous avez donné jusqu'à la dernière goutte de votre sang pour nous sauver. O Christ Jésus, créées pour vous et rachetées par vous, nous vous reconnaissons pour Roi universel. Exercez sur nous tous vos droits. Nous renouvelons les promesses de notre Baptême, en renonçant à Satan, à ses pompes et à ses oeuvres, et nous nous engageons à observer toute la loi de Dieu. Accordez-nous la grâce de passer cette journée dans la fidélité et la ferveur ; nous vous l'offrons pour obtenir que tous les coeurs reconnaissent votre Royauté. O Christ Jésus, avec Marie, Reine universelle, régnez sur nous ; régnez sur la France et sur le monde entier. - Ainsi soit-il. » 1. Ici l'on ajoute le nom du Saint Patron. Un Frère mineur de la Province de France, La Royauté du Christ (Chapitre Quatrième : Comment établir la Royauté du Christ ?), Desclée, Lefebvre et Cie, Rome / M. Giard, Lille, 1906. |
Sanctíssima María, nos menor tu beldad que la del çielo, que tu rostro graçioso es como luna y sol, y aun más hermoso, y el alva y su frescura no ygualal resplandor de tu figura. Pan divino, graçioso, sacrosanto manjar que da sustento al alma mía: dichoso fué aquel día, punto y hora, que ´n tales dos especies Christo mora, que, si el alma ´stá dura aquí se ablandará con tal dulçura. El pan que stás mirando, alma mía, es Dios que ´n ti reparte graçia y vida y, pues que tal comida te mejora, no dudes de comerla desde agora, que, aunque stuvieres dura, aquí te ablandarás con tal dulçura. |