« Saint Joseph m’a toujours exaucée au-delà de mes prières et de mes espérances. » Ste Thérèse d’Avila (1515-1582) |
« Grand Saint Joseph, Parce que vous étiez juste et pur, vous avez été choisi par Dieu pour être l’époux de Marie, et le père virginal de Jésus. Vous êtes devenu le voile sacré où s’abritait le mystère de la Vierge Mère et l’ombre Sainte où se cachait la majesté du Dieu fait chair. Introduisez-nous dans le sanctuaire de cette Sainte Famille où Jésus et Marie vous étaient soumis, partageant avec vous une vie toute remplie de la présence de Dieu. Faites-nous connaître et aimer le Père, dont vous étiez l’image sur terre auprès de Jésus et de Marie ; faites-nous connaître et aimer le Fils, que vous avez connu et aimé le premier ; faites-nous connaître et aimer l’Esprit-Saint, dont vous avez été le coopérateur parmi nous. Enseignez-nous les voies de la prière, du recueillement, de la contemplation, de la charité. Faites que tout en respectant les exigences de notre devoir d’état, nous donnions à la vie intérieure le temps et le soin qu’il faut, pour répondre à l’appel de notre Père du ciel, qui voit dans le secret, et qui cherche parmi nous de vrais adorateurs, comme vous, en esprit et en vérité. Amen. » (Source) |
« La Vierge écoute en silence cet ange qui lui parle ; elle reçoit avec humilité les paroles d'honneur dont il la salue ; elle considère en tranquillité les propos qu'il lui tient ; elle se rend attentive à l'ambassade qu'il lui fait ; elle croit ce qu'il lui annonce et, le tenant pour véritable, elle s'enquiert avec prudence de la manière dont il s'accomplira ; ce que cet ange n'avait point annoncé, et par une conduite céleste avait, ce semble, tu et réservé exprès pour donner lieu à la demande de la Vierge, et éclairer l'univers du voeu et état de la Vierge par les paroles de la Vierge. La Vierge donc, ne doutant point de cette oeuvre, le supposant pour véritable en la lumière de la foi et en la clarté de la parole angélique, désire apprendre de ce même ange, qui lui est envoyé de Dieu pour l'instruire en ce sujet, quelle est la voie ordonnée de Dieu pour accomplir cet oeuvre. Et en cet esprit d'humilité, de créance, de désir d'être instruite de cette vérité importante à elle et au monde, elle dit simplement à cet ange : Comment s'accomplira cet oeuvre ? (Lc I,34) [...] Cette parole est donc une parole de foi signalée, de pureté virginale, de prudence céleste, de conduite divine ; et même, si nous y pensons bien, c'est une parole d'autorité éminente, en laquelle Dieu veut que la Vierge entre au regard de cet oeuvre qui lui est annoncé, comme un préambule de l'autorité grande où elle va entrer sur Dieu même en qualité de mère. Car Dieu veut que la Vierge traite et délibère sur cet oeuvre des oeuvres que la main du Tout-Puissant veut opérer au monde. [...] Puissance véritablement remarquable, et honneur grand à la Vierge, mais qui n'est qu'un rayon de l'honneur, puissance et autorité admirable qu'elle va recevoir au regard de Dieu même qui la fait sa Mère. Voilà les saintes pensées que nous devons avoir, écoutant les propos qui se tiennent en ce cabinet de Nazareth ou, pour mieux dire, en ce sanctuaire où la Vierge est avec l'ange ; où Dieu est présent et prêt à s'incarner, où tout est saint, pur et divin, et tend à produire le Saint des saints au monde. Et c'est ainsi qu'il faut parler d'un colloque si pur et si saint, qui sert de préambule à un mystère si haut, si grand et si auguste. » P. de Bérulle, Annonciation, Colloque de la Vierge avec l'Ange, in "Vie de Jésus" (chap. XIII), Editions du Cerf, Juvisy, 1929. |
Quem terra, pontus, sídera Colunt, adórant, prædicant, Trinam regéntem máchinam, Claustrum Maríæ báiulat. Cui luna, sol et ómnia Desérviunt per témpora, Perfúsa cæli grátia, Gestant puéllæ víscera. Beáta Mater múnere, Cuius, supérnus Artifex Mundum pugíllo cóntinens, Ventris sub arca clausus est. Beáta cæli núntio, Fœcúnda Sancto Spíritu, Desiderátus géntibus Cuius per alvum fusus est. Iesu tibi sit glória, Qui natus es de Vírgine, Cum Patre, et almo Spíritu, In sempitérna sǽcula. Amen. |
Celui que la terre, la mer, et les cieux vénèrent, adorent et annoncent ; Celui qui régit ce triple monde, Marie le porte caché dans son sein. Celui à qui la lune, le soleil et toutes les choses obéissent constamment, est porté par les entrailles d’une jeune vierge, toute pénétrée de la grâce céleste. Bienheureuse mère ! dont le sein virginal par un prodige de grâce, renferme l’Artisan suprême qui tient le monde dans sa main. Bienheureuse ! À la parole d’un messager du ciel, elle est rendue féconde par le Saint-Esprit, et son sein donne au monde le désiré des nations. O Jésus, gloire à vous qui êtes né de la Vierge, ainsi qu’au Père et à l’Esprit-Saint dans les siècles éternels. Amen. |