C'est également aujourd'hui le Dies natalis de Marie des Vallées (1656), au sujet de laquelle Saint Jean Eudes - auteur du culte liturgique des Sacrés-Cœurs de Jésus et de Marie - écrivit : “En cette même année 1641, au mois d’août, Dieu me fit une des plus grandes faveurs que j’aie jamais reçues de son infinie Bonté ; car ce fut en ce temps que j’eus le bonheur de commencer à connaître la Soeur Marie des Vallées, par laquelle la divine Majesté m’a fait un très grand nombre de grâces très signalées. Après Dieu, j’ai l’obligation de cette faveur à la T.S. Vierge Marie, ma très honorée Dame et ma très chère Mère, dont je ne pourrai jamais assez la remercier.” |
« Le Coeur de Jésus est le plus aimant ! Mais quelle sainteté dans le Coeur de Notre-Seigneur, quelle étendue, quelle ardeur ! "Ignem veni mettere in terram et quid volonisi ut accendatur (je suis venu jeter le feu sur la terre, et que désirai-je sinon qu'il s'allume ? Lc 12, 49). Comment se fait-il que l'amour si ardent de Jésus se communique si peu ? Nous sommes libres surtout dans l'amour. L'amour est le tribut de notre âme le plus désiré, je puis dire le plus ambitionné de Dieu. Quand l'homme donne l'amour, Dieu se tient quitte, Dieu est payé. Lors même qu'auparavant l'âme aurait été criminelle, si elle aime comme Dieu l'entend, c'est fini, il n'y a plus le souvenir d'aucune faute. Il y a non seulement l'amour de Dieu pour la créature et l'amour de la créature pour Dieu, mais il y a aussi mariage sacré : Dieu est à l'âme comme l'âme est à Dieu. Et précisément parce que ce don de l'amour est le plus désiré de Dieu, il y faut la liberté ; quel travail pour la créature humaine ! Quand la créature humaine est-elle vraiment libre ? La première condition, c'est qu'elle ait rompu tous les liens si résistants qui l'attachent au péché, c'est qu'elle ait dompté complètement les penchants qui l'entraînent vers le mal ; c'est enfin qu'elle soit dans la main de Dieu comme une cire molle, flexible, et qu'il n'y ait pas de différence entre la volonté de Dieu et la volonté de la créature. Mais quel travail n'y faudrait-il pas ! Que de sacrifices, et, de la part de Dieu, que de grâces ! » Dom Romain Banquet 1840-1929), Retraite monastique (prêchée en 1910 au monastère de Dourgne, dans le Tarn), Editions Sainte-Madeleine, 1988. |
« Quand on ne s'embarrasse point par des retours sur soi-même, on commence à devenir libre de la véritable liberté. » Fénelon (1651-1715), in François Varillon, Fénelon et le pur amour, Collection Maîtres spirituels n°11, Editions du Seuil, 1957. |