Le Pape François a placé l’Angélus de ce dimanche place Saint-Pierre sous le signe de l’unité des chrétiens, alors que se conclut ce dimanche la semaine de prière pour l’unité des chrétiens par la célébration des Vêpres en la basilique romaine de Saint-Paul-hors-les-Murs. Dans son message avant la prière de l’Angélus, le Pape est revenu sur la nécessité que tous les chrétiens soient unis, priant l’Esprit Saint pour que s’accomplisse ce « désir d’unité des disciples », battue en brèche par « le diable qui est le père des divisions, et qui fait les guerres ». « C’est une vilaine chose que les chrétiens soient divisés. Mais Jésus nous veut unis : un seul Corps. Nos péchés, l’histoire nous ont divisés et c’est pourquoi nous devons prier autant pour que ce soit l’Esprit Saint qui nous unisse de nouveau » a poursuivi le Pape. « Jésus est l’accomplissement des promesses divines parce que c’est Lui qui donne à l’homme l’Esprit Saint ». Le Pape François est ainsi revenu sur le début de la prédication de Jésus en Galilée, après l’arrestation de Jean-Baptiste. Jésus le révéla non seulement à tous ceux qui l’écoutèrent, mais aussi à la Samaritaine, à qui Il dit : « Donne-moi à boire ». « Dieu en se faisant homme, a fait sienne notre soif, non seulement de l’eau matérielle, mais surtout la soif d’une vie pleine, libre de l’esclavage du mal et de la mort. En même temps, grâce à son incarnation, Dieu a mis sa soif dans le cœur d’un homme : Jésus de Nazareth. Ainsi, dans le Cœur du Christ, se rencontrent la soif humaine et la soif divine. Et le désir de l’unité de ses disciples appartient à cette soif, » a encore expliqué le Pape. Appel pour la paix en Ukraine Après la prière de l’Angélus, le Pape a exprimé sa « vive préoccupation » pour les combats qui se poursuivent en Ukraine et qui « continuent à provoquer de nombreuses victimes par la population civile. » Le Pape a renouvelé son appel en faveur d’une reprise « des tentatives de dialogue » afin que les hostilités prennent fin. Le Pape François a évoqué également la Journée mondiale des malades de la lèpre. « J’exprime ma proximité envers toutes les personnes qui souffrent de cette maladie, et envers tous ceux qui prennent soin d’eux, et envers qui lutte contre les causes de la contagion, c’est-à-dire les conditions de vie indignes de l’homme. » Il n’a pas manqué non plus de saluer les membres de la communauté philippine de Rome, venus nombreux place Saint-Pierre, une semaine après son voyage dans l’archipel. « Le peuple philippin est merveilleux pour sa foi forte et joyeuse. Que le Seigneur vous soutienne vous aussi qui êtes loin de votre patrie. » Caravane de la paix de l’ACR A l’issue de l’Angélus, le Pape fut rejoint à la fenêtre de ses appartements par deux jeunes romains de l’Action Catholique de Rome (ACR) venus pour lui lire un message à l’occasion de la fin de leur « caravane de la paix » dont le thème cette année est « la paix est la solution ». Environ trois mille enfants ont participé à cette initiative. Ils ont été bénis par le cardinal vicaire Agostino Vallini. Cette année, leur initiative a permis de recueillir des fonds pour acheter des pompes à eau qui seront installées au Burkina Faso et qui permettront l’irrigation des champs. A l’issue de cette rencontre entre le Pape et les enfants, des ballons multicolores furent lâchés dans le ciel de Rome. Source : Radio Vatican. Texte intégral traduit en français à venir sur Zenit.org. Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican. |
« L'adoration est un profond abaissement de l'âme devant la Majesté suprême, devant celui qui, d'un seul mot, a créé le ciel et la terre, qui, d'un regard, fait fondre les nations comme la cire, sous les pas duquel les collines se courbent avec respect, devant ce Dieu qui envoie les foudres et les tempêtes, pour être les ministres de sa colère, et qui les enchaîne, quand il lui plaît d'exercer sa miséricorde. A la vue de la grandeur de Dieu, l'âme s'humilie, se confond et s'anéantit en sa présence ; elle fait l'humble aveu de sa dépendance ; elle loue et glorifie le saint nom de Dieu ; elle lui rend grâce des biens qu'elle a reçus de lui, et lui demande humblement ceux qui lui manquent, et qu'elle n'attend que de sa seule bonté ; elle s'offre elle-même et se consacre à lui sans réserve, pour accomplir en tout sa sainte volonté. Ces sentiments intérieurs se manifestent au-dehors par des actions qui y répondent, comme des génuflexions, des prières, et surtout par le sacrifice de la Messe, qui est de tous les actes d'adoration le plus excellent et le plus auguste. Vous devez donc, mon cher Théophile, rendre à Dieu tous les jours, principalement le matin et le soir, le tribut de louange et d'adoration qu'il exige de vous. C'est par cet exercice de religion qu'il faut commencer et finir la journée. Ne manquez jamais de remplir un devoir si important et si essentiel ; que votre première pensée, que le premier mouvement de votre coeur s'élève vers celui qui vous a créé, qui vous conserve, et qui vous comble chaque jour de nouveaux bienfaits. » Abbé Lhomond (1727-1794), Doctrine chrétienne en forme de lectures de piété (Seconde Partie, Des commandements, XXXIXe Lecture), Nouvelle édition, Lyon, Chez Rusand, 1808. |