« Parfois, dans les dernières décennies, on a confondu la juste attention aux situations humaines, qui s'enracine dans une authentique charité pastorale, avec un activisme vide, tout anthropocentrique et philanthropique, oubliant l'indispensable vérité selon laquelle la source et l'origine de toute charité est seulement dans la Charité Eternelle.
Non seulement la force et le courage, mais aussi la juste créativité dans l'Evangélisation proviennent de l'Adoration Eucharistique ; de la redécouverte que chaque moment passé avec le Seigneur est, en réalité, donné au frère et constitue par là-même une Evangélisation ! J'insiste sur le fait que, dans une juste dynamique entre amour de Dieu et amour du prochain, que l'Evangile lui-même nous a rappelé : "Maître, quel est le plus grand commandement de la Loi ? [...] Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur, de toute ton âme, de tout ton esprit [...] Et tu aimeras ton prochain comme toi-même" (Mt 22, 37a-39b), il est non seulement nécessaire de retrouver le primat absolu de l'amour de Dieu, de la prière et de l'adoration, mais aussi que l'on peut et que l'on doit faire encore un pas ultérieur. L'Evangélisation n'est pas quelque chose "à faire" après avoir adoré ; elle n'est pas une chose à faire après l'Adoration. L'Evangélisation a lieu déjà dans l'Adoration : adorer, c'est déjà évangéliser ! Et cela, non seulement dans la dimension du témoignage visible que l'Adoration comporte toujours, mais aussi et surtout même, dans cette coopération invisible à l'oeuvre de Dieu, à laquelle celui qui se met à adorer est appelé à participer. En dépassant le "avant" de l'Evangélisation et le "après" de l'Adoration, nous sommes appelés à redécouvrir la profonde unité des deux dimensions, par laquelle on évangélise en adorant et l'on poursuit l'Adoration en évangélisant. Il n'y a pas un "avant" de l'Evangélisation, qui serait représenté par l'Adoration, ni un "après" de l'Adoration représenté par l'Evangélisation. Il y uniquement le primat de Dieu : "Tu aimeras le Seigneur ton Dieu [...] C'est le plus grand et le premier des commandements" (Mt 22, 37b-38). » Cardinal Mauro Piacenza, extrait de l'homélie de la Messe célébrée à Rome le 11 juin 2011 à l'occasion du Congrès International "De l'Adoration à l'Evangélisation". Texte intégral (format pdf) |
Lors de l’audience générale ce mercredi matin place Saint-Pierre, Benoît XVI a poursuivi son nouveau cycle de catéchèse sur la foi. Le Pape a voulu poser quelques questions élémentaires. « Qu’est-ce-que la foi ? La foi a-t-elle encore un sens à une époque où la science et la technique ont ouvert des horizons impensables il y a encore peu ? Que signifie croire aujourd’hui ? ». Benoît XVI a ensuite affirmé « qu’à notre époque il est nécessaire de renouveler l’éducation à la foi », « qui nait d’une vraie rencontre avec Dieu en Jésus Christ ». Alors que « croît autour de nous un certain désert spirituel », le Pape a regretté que « les idées de progrès et de bien-être montrent leurs ombres ». « Malgré la grandeur des découvertes des sciences et des succès de la technique, l’homme ne semble pas aujourd’hui plus libre, plus humain ; tant de formes d’exploitation, de manipulation, de violence, de vexation, d’injustice demeurent ». Et de dénoncer « une culture qui nous a éduqué à croire seulement en ce que l’on voit et touche de ses propres mains ». « Nous avons besoin non seulement du pain matériel, mais aussi d’amour, de sens et d’espérance, d’un fondement sûr, d’un terrain solide qui nous aide à vivre avec un sens authentique même dans la crise, dans l’obscurité, dans les difficultés et les problèmes quotidiens ». « La foi est un acte par lequel je me fie complètement à un Dieu qui est Père et qui m’aime », c’est « une adhésion à un Tu qui me donne espoir et confiance ». Benoît XVI a invité les fidèles à réfléchir aux paroles de Marc citant Jésus : « qui croit et sera baptisé sera sauvé, mais qui ne croit pas sera condamné ». Cette foi, rappelle le Pape, est « un don de Dieu », qui se vit non pas seul, mais au milieu de nos « frères ». La foi est aussi « un acte profondément libre et humain ». « Croire est se confier en toute liberté et avec joie au dessein providentiel de Dieu sur l’histoire, comme le fit le patriarche Abraham, comme le fit Marie de Nazareth ». « La foi est alors un assentiment avec lequel notre esprit et notre cœur disent « oui » à Dieu, confessant que Jésus est le Seigneur ». « C’est ce « oui » qui transforme la vie, lui ouvre la route vers une plénitude de sens, la rend si nouvelle, riche de joie et d’espoir confiant ». Extrait de son message aux pèlerins francophones : « Chers frères et sœurs, La foi est un acte d’abandon libre à Dieu le Père qui nous aime et s’est fait proche de chacun de nous dans son Fils incarné. Elle n’est pas une simple adhésion intellectuelle à des vérités particulières sur Dieu. Elle offre une certitude différente de celle de la technique et de la science. Croire, c’est rencontrer Dieu et s’abandonner à Lui comme un enfant. La foi est d’abord un don surnaturel. Nous ne pouvons pas croire tout seul, sans la grâce de l’Esprit Saint et sans les autres baptisés. La foi est aussi un acte profondément libre et humain qui implique la liberté et l’intelligence. Dans la foi, Dieu nous indique le vrai chemin qui conduit à la vraie liberté, à notre identité humaine, à la véritable joie du cœur et à la paix avec tous. La foi est un acte par lequel notre esprit et notre cœur disent ‘oui’ à Dieu. Ce ‘oui’ transforme la vie, lui donne une plénitude de sens et la renouvelle. Chers amis, laissons-nous saisir par le Christ ! Faisons croître notre foi grâce à une familiarité avec les Saintes Écritures et les Sacrements. Soyons comme des livres ouverts qui racontent l’expérience de notre vie renouvelée dans l’Esprit Saint. [...] Confiants dans l’action de l’Esprit Saint, puissiez-vous annoncer l’Évangile autour de vous et rendre toujours témoignage de votre foi. Vous porterez alors des fruits abondants de justice, de paix et d’amour. Bon pèlerinage ! » Consistoire le 24 novembre A l’issue de l’audience générale, Benoît XVI a annoncé officiellement et « avec grande joie » la convocation d’un consistoire le 24 novembre prochain au cours duquel il créera six nouveaux cardinaux : - Mgr James Harvey, préfet de la Maison Pontificale, qui sera nommé archiprêtre de la basilique Saint-Paul-hors-les-Murs - Sa Béatitude Béchara Raï, patriarche des Maronites d’Antioche et de tout l’Orient, au Liban - Mgr Baselios Thottunkal, archevêque majeur indien de Trivandrum - Mgr John Onaiyekan, archevêque d’Abuja au Nigeria - Mgr Ruben Salazar Gomez, archevêque de Bogota en Colombie - Mgr Luis Antonio Tagle, archevêque de Manille aux Philippines Source : Radio Vatican. |
Adóro te devóte, látens Déitas, Quæ sub his figúris, vere látitas: Tibi se cor meum totum súbjicit, Quia, te contémplans, totum déficit. Je t'adore dévotement, Dieu caché Qui sous ces apparences vraiment prends corps, À Toi, mon cœur tout entier se soumet Parce qu'à te contempler, tout entier il s'abandonne. Visus, tactus, gustus, in te fállitur, Sed audítu solo tuto créditur: Credo quidquid díxit Dei Fílius; Nil hoc verbo veritátis vérius. La vue, le goût, le toucher, en toi font ici défaut, Mais t'écouter seulement fonde la certitude de foi. Je crois tout ce qu'a dit le Fils de Dieu, Il n'est rien de plus vrai que cette Parole de vérité. In cruce latébat sola Déitas, At hic látet simul et humánitas: Ambo támen crédens átque cónfitens, Peto quod petívit latro pœnitens. Sur la croix, se cachait ta seule divinité, Mais ici, en même temps, se cache aussi ton humanité. Toutes les deux, cependant, je les crois et les confesse, Je demande ce qu'a demandé le larron pénitent. Plagas, sicut Thomas, non intúeor, Deum támen meum te confíteor. Fac me tibi sémper mágis crédere, In te spem habére, te dilígere. Tes plaies, tel Thomas, moi je ne les vois pas, Mon Dieu, cependant, tu l'es, je le confesse, Fais que, toujours davantage, en toi je croie, Je place mon espérance, je t'aime. O memoriále mortis Dómini, Panis vivus, vitam præstans hómini, Præsta meæ menti de te vívere, Et te illi semper dulce sápere. O mémorial de la mort du Seigneur, Pain vivant qui procure la vie à l'homme, Procure à mon esprit de vivre de toi Et de toujours savourer ta douceur. Pie pellicáne, Jesu Dómine, Me immúndum munda tuo sánguine, Cujus una stilla salvum fácere, Totum mundum quit ab ómni scélere. Pieux pélican, Jésus mon Seigneur, Moi qui suis impur, purifie-moi par ton sang Dont une seule goutte aurait suffi à sauver Le monde entier de toute faute. Jesu, quem velátum nunc aspício, Oro fíat illud, quod tam sítio: Ut, te reveláta cernens fácie, Visu sim beátus tuæ glóriæ. Amen. Jésus, que sous un voile, à présent, je regarde, Je t'en prie, que se réalise ce dont j'ai tant soif, Te contempler, la face dévoilée, Que je sois bienheureux, à la vue de ta gloire. Ainsi soit-il. Partition (pdf) / Traduction française : Notre-Dame des Neiges |
PRIÈRE POUR LA FAMILLE Seigneur, Dieu de bonté et de miséricorde, qui, dans le monde du mal et du péché, avez offert la Sainte-Famille de Nazareth à la société des âmes rachetées, comme un très pur exemple de piété, de justice et d’amour, voyez combien la famille est aujourd’hui attaquée de toutes parts, et combien tout conspire à la profaner, en lui arrachant la foi, la religion et les bonnes mœurs. Secourez, Seigneur, l’œuvre de vos mains. Protégez dans nos foyers les vertus domestiques, elles sont l’unique garantie de concorde et de paix. Venez et suscitez les défenseurs de la famille. Suscitez les apôtres des temps nouveaux qui, en votre nom, grâce au message de Jésus-Christ et à la sainteté de leur vie, rappellent les époux à la fidélité, les parents à l’exercice de l’autorité, les enfants à l’obéissance, les jeunes filles à la modestie, les esprits et les cœurs de tous à l’estime et à l’amour de la maison bénie par vous. Que la famille chrétienne, restaurée en Jésus-Christ, suivant les exemples du divin Modèle de Nazareth, retrouve son visage ; que tout nid familial redevienne un sanctuaire ; que dans tout foyer se rallume la flamme de la foi qui aide à supporter les adversités avec patience et la prospérité avec modération, en même temps qu’elle dispose toutes choses dans l’ordre et dans la paix. Sous votre regard paternel, ô Seigneur, sous la garde de votre Providence et sous l’heureux patronage de Jésus, de Marie et de Joseph, la famille sera un asile de vertus, une école de sagesse. Elle sera un repos dans les rudes fatigues de la vie, un témoignage des promesses du Christ. A la face du monde, elle vous rendra gloire, à vous, Père, et à votre Fils Jésus, jusqu’au jour où, avec tous ses membres, elle chantera vos louanges dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il. Prière composée par Pie XII, et donnée le 31 octobre 1954 en la fête du Christ-Roi. Elle a été indulgenciée le 13 janvier 1957 en la fête de la Sainte-Famille. |