Ce samedi 24 septembre 2016 est célébrée la béatification d’Engelmar Unzeitig, prêtre allemand martyr de la foi, mort le 2 mars 1945 au camp de concentration de Dachau, camp où périrent plus de 3000 prêtres. Né dans la région des Sudètes, Hubert Unzeitig est donc allemand, même si la région appartient aujourd’hui à la République Tchèque. Il rentre à 17 ans chez les Missionnaires de Mariannhill et y reçoit le nom d’Engelmar. Il est ordonné prêtre sous le Troisième Reich, en 1939, puis exerce son ministère à Glöckelberg, en Bohême. Ses prises de position contre le régime antisémite lui valent d’être traqué, puis arrêté par la Gestapo en avril 1941. D’abord incarcéré à Linz, il est déporté à Dachau sans jugement, le 8 juin 1941. Sur place, il soutient ses frères dans la foi, partage ses rations alimentaires avec eux et, en 1944, soigne et réconforte ceux qui ont contracté le typhus. Aux mourants, il donne les derniers sacrements, avant de succomber lui-même à l’épidémie, le 2 mars 1945. Sorties clandestinement du camp, ses cendres ont été enterrées au cimetière de Wurtzbourg, avant d’être rendues aux Missionnaires de Mariannhill, en 1968. Surnommé « l’ange de Dachau » par les survivants, le Père Unzeitig permet encore aujourd’hui de faire mémoire de la réconciliation entre les peuples. En effet, Allemands et Tchèques se retrouvent régulièrement pour prier ensemble en souvenir de ce martyr de la foi. Source : Radio Vatican. |
« Omnia per Mariam : tout par Marie ; point d'exception. C'est ainsi que Dieu l'a décrété. Il a voulu que tout don, que toute faveur, quelle qu'elle soit, naturelle et surnaturelle, du temps ou de l'éternité, nous vînt uniquement par Elle ; cette cause seconde est absolument universelle : Totum nos habere voluit per Mariam (1). C'est en Vous, ô Marie, s'écrie saint Augustin, c'est par Vous et de Vous que nous recevons ou que nous recevrons tous les biens que le Ciel nous destine : nous en avons la certitude (2), « parce que, ajoute saint Bernardin de Sienne, Vous avez été de toute éternité établie par Dieu Dispensatrice, non seulement de toutes ses grâces selon son bon plaisir, mais encore de tous les divins trésors de votre Fils (3) ». Voilà la doctrine qu'exprime si admirablement le titre de Notre-Dame du Sacré-Coeur. Ainsi donc, lorsque nous affirmons que l'intercession de Marie est toute-puissante sur le Coeur de son Fils, nous voulons dire que sa prière est toujours exaucée, et que Dieu en a fait le canal unique de la grâce, comme Jésus est la source unique de tout bien (4). « Aussi saint Ephrem ne craint pas d'affirmer que tout ce qui a été et que tout ce qui sera accordé de gloire, d'honneur, de sainteté et de bénédictions, depuis le premier Adam jusqu'à la consommation des temps, aux Apôtres, aux Prophètes, aux justes, aux humbles de coeur, à toute créature, en un mot, l'a été et le sera à la considération de Marie ou à sa prière. » (5) » R.P. Jules Chevalier, Notre-Dame du Sacré-Coeur d'après l'Ecriture Sainte, les Saints Pères et la théologie, Au Pèlerinage de N.-D. du Sacré-Coeur, Issoudun, 1895 (Quatrième édition). Notes : 1. Dieu a voulu tout nous donner par Marie. S. Bern., serm., de Natio. B. M. V., n. 7. 2. In Te, et per Te, et de Te, quidquid boni recipimus et recepturi sumus, per Te recipere vere cognoscimus. (Serm. de Assumpt. B. M. V., Nov., Biblioth. Patrum, t. I, p. 453). 3. Ab aeterno ordinata sum. (Prov., VIII, 23) : scilicet dispensatrix gratiarum coelestium. (S. Bernard. Sen. Pro Fest. V. M., s. 13, a. 2, c. III, de Exalt. B. V.. - Thesaurum Filii sui dispensatrix (Id. ibid., s. 9, art. 2, c. III, de Purif. B. V.). - Omnium coelestium thesaurorum dispensatrix largiflua pro suae complacentia voluntatis. (Id., Ibid., s. 12, art. 2, c. III, de Assumpt. B. V.). - Nullus, nisi per Te, cui donum indulgeatur. (S. Germ. Const., serm. de Zona Virg., p. 379, éd. Migne). 4. In Christo fuit plenitudo gratiae, sicut in Capite influente ; in Maria sicut in collo transfundente. (S. Hier., serm. de Assumpt. B. M.). - Per Eam exivit de coelis ad nos, quidquid unquam gratiae venit in mundum. (S. Antonin., Biblioth. Virg., t. II, p. 558). - Nulla gratia venit de coelo ad terram, nisi transeat per manus Mariae. (S. Bern. apud S. Bern. Sen., Pro Fest. V. M., s. 5, c. VIII, de Natio B. V.). 5. Per te omnis gloria, honor et sanctitas, ab ipso primo Adamo et usque ad consummationem saeculi. Apostolis, Prophetis, justis et humilibus corde, sola Immaculatissima, derivata est, derivatur ac derivabitur, atque in Te gaudet, gratia plena, omnis creatura. (S. Ephrem., orat. 4 ad Deiparam, p. 532, graeco-lat., t. III, éd. Assemani.) |