« Que la naissance de Jean soit commémorée quand les jours diminuent, et celle du Seigneur lorsqu'ils commencent à augmenter, comporte une signification symbolique. Jean, en effet, a lui-même révélé le secret de cette différence. Les foules le prenaient pour le Messie en raison de ses vertus éminentes, tandis que certains considéraient le Seigneur non comme le Messie mais comme un prophète, à cause de la faiblesse de sa condition corporelle. Et Jean dit : "Il faut que lui grandisse et que moi je décroisse" (Jn 3,30). Le Seigneur a vraiment grandi car, alors qu'on le regardait comme un prophète, il a fait connaître aux croyants du monde entier qu'il était le Messie. Jean a décru et diminué car lui qu'on prenait pour le Messie est apparu non comme le Messie, mais comme l'annonciateur du Messie. Il est donc normal que la clarté du jour commence à diminuer à partir de la naissance de Jean, puisque la réputation de sa divinité allait s'évanouir et son baptême bientôt disparaître. Il est également normal que la clarté des jours les plus courts recommence à grandir dès la naissance du Seigneur : il est, en vérité, venu sur terre pour révéler à tous les païens la lumière de sa connaissance dont, auparavant, les Juifs seuls possédaient une partie, et pour répandre partout dans le monde le feu de son amour. » Saint Bède le Vénérable († 735), Homélie sur la naissance de Jean et celle de Jésus (trad. Roguet et Pirlot, cf. Les Pères de l'Eglise commentent l'Evangile, Brepols). |
Notre-Seigneur aime d’un amour extrêmement tendre ceux qui sont heureux de s’abandonner totalement à son soin paternel…, étant très assurés que rien ne nous saurait être envoyé de ce Cœur paternel et très aimable, ou qu’il ne saurait permettre que rien ne nous arrive de quoi il ne nous fasse tirer du bien et de l’utilité, pourvu que nous ayons mis toute notre confiance en Lui et que de bon cœur, nous lui disions : « Je remets mon esprit entre vos mains… » Bienheureux est celui qui a ainsi une correspondance du cœur filiale envers le Cœur paternel du Père céleste ; heureuse l’âme qui s’abandonne entièrement au soin que la très sage providence du Créateur a pour elle… Abandonnons-nous et délaissons-nous nous-mêmes dans le fond du Cœur percé de notre doux Jésus ; soit fait de nous et en nous selon le bon plaisir royal de ce Cœur souverain, auquel, par lequel et pour lequel nous voulons vivre et mourir, comme et quand il plaira, sans réserve et sans exception quelconque. Saint François de Sales (1567-1622) Exemple : Une victime du Cœur de Jésus Mathilde de Nédonchel, surnommée l’Ange de Jésus, mérite que son nom soit connu de tous les amis du Cœur de Jésus. Enfant, elle chargea la Très Sainte Vierge de la préparer elle-même à s’approcher pour la première fois de la Sainte Table. Jésus n’attendait que cette heure bénie pour se manifester tout entier à cette jeune âme. La première communion de Mathilde attacha pour jamais son cœur au Cœur du doux Maître dont elle découvrit aussitôt les charmes dans le sacrement d’amour. La Communion fréquente faisait tout à la fois ses délices et son tourment, car son humilité était si grande qu’elle n’approchait jamais qu’avec crainte du Dieu qui l’attirait irrésistiblement à Lui. Priait-elle en présence du Saint-Sacrement exposé sur l’autel, bientôt des larmes abondantes inondaient son visage et elle avait toutes les peines du monde à les cacher. La pensée d’une communion sacrilège la faisait frémir et elle eût volontiers donné sa vie pour épargner cet outrage à Jésus. Cet aimant Sauveur voulut que sa fidèle servante quittât la vie cachée pour appeler les âmes à la dévotion envers son adorable Cœur. Elle se montra tellement zélée pour propager la Garde d’Honneur du Cœur de Jésus, qu’elle mérita et reçut le titre de Première Zélatrice pour toute la Belgique. Tournai fut surtout le foyer de son zèle. En une année, elle parvint à enrôler 8.000 associés. Tandis qu’elle se plaisait à étendre la dévotion au Cœur adorable de Jésus, ce divin Maître achevait de perfectionner cette âme qu’il devait bientôt ravir à la terre. En 1867, elle partit pour Rome avec son père. Voir Pie IX, le pontife bien-aimé du Cœur de Jésus et de Marie Immaculée, quel bonheur pour Mathilde ! On assure qu’elle s’offrit alors comme victime pour la délivrance du Saint-Père. Sans doute cette virginale offrande dut plaire au Cœur de Jésus, car peu de jours après son arrivée à Rome, Mathilde fut atteinte de la maladie qui l’emporta, à l’âge de vingt-cinq ans. Mlle de Nédonchel nous laisse un modèle accompli de la vierge chrétienne dans le monde. ☞ L’acte de consécration au Sacré-Coeur de Mathilde de Nédonchel (1842-1867) et des précisions biographiques dans notre dossier dédié à ce divin Cœur. Page d’histoire : En 1821 naquit à Hambourg, d’une famille toute juive et très attachée au judaïsme, un enfant qui fut nommé Hermann et dont le nom emplissait le monde des arts avant qu’il eût atteint sa douzième année. Le jeune pianiste, choyé de tout le monde, lancé dans les plaisirs au milieu d’une société sans foi et sans mœurs, avait donné asile dans son âme à toutes les erreurs et à tous les mauvais désirs. Un jour, par pure complaisance, il vint remplacer un de ses amis pour diriger un chœur à l’église Saint-Valère, rue de Bourgogne, à Paris ; il avait 26 ans et sa haine pour le prêtre n’avait d’égale que son amour des plaisirs. C’était pendant le mois de Marie. Les chants terminés, la bénédiction du Saint Sacrement fut donnée ; notre jeune incrédule fut saisi par une force inconnue : il se prosterna, le Cœur de jésus avait touché son âme. Quelques jours après, le juif incrédule, sans mœurs, demandait le baptême, et, malgré toutes les oppositions de sa famille juive et de ses amis, l’artiste Hermann Cohen devint le Carme Père Augustin du Saint-Sacrement. Après une vie toute de prodiges et de sainteté, il mourut, en 1870, en soignant nos blessés prisonniers en Allemagne, victime de son zèle et de sa charité. Bouquet spirituel : La manière la plus agréable à Dieu de nous tenir en sa sainte présence, c’est d’entrer dans le Cœur de Jésus et de lui remettre tout le soin de nous-mêmes. Sainte Marguerite-Marie (1647-1690) Oh ! combien le Cœur de Jésus est riche et généreux envers tous ceux qui ont recours à Lui… Recourons donc toujours à ce divin Cœur, et demandons avec confiance et nous obtiendrons tout. Saint Alphonse (1696-1787) Pratique : Aimons à visiter le Cœur de Jésus caché sous les espèces eucharistiques. Oraison jaculatoire : Cœur eucharistique de Jésus, ayez pitié de nous ! "Mois du Sacré Cœur - à l’usage des personnes occupées", par Franc, Maison de la Bonne Presse, 1901. Nihil Obstat Lutetiae Parisiorum, die 7 maii 1901. Franc. Picard Imprimatur Lutetiae Parisiorum, die 9 maii 1901. E. Thomas, Vic. Gen. et "Mois du Sacré Cœur – Tiré des écrits des Saints, des Pères et des auteurs ascétiques", par le P. Vincent Jeanroy, Paris, Bayard, 1900 (nlle édition). Imprimatur Luxemburgi, in festo Ascensionis, 1896. + Joannes-Josephus, Epis. Luxemburgensis. Parisiis, die 13 junii 1900. E. Thomas, Vic. Gen. |
Ce dimanche 24 juin, au cours de la prière de l'Angélus, Benoît XVI est revenu sur cette fête de saint Jean Baptiste, le seul saint dont la naissance est célébrée par la liturgie, car, a souligné le Pape, Jean-Baptiste est directement lié au mystère de l'incarnation de Dieu, rappelant que son nom signifie "Dieu fait grâce". "Saint Jean-Baptiste, le plus grand des enfants des hommes, a su reconnaître le Seigneur, a précisé Benoît XVI. Après avoir baptisé Jésus dans les eaux du Jourdain et l’avoir désigné comme le Messie, il s’est effacé humblement devant lui. Son exemple nous invite à nous convertir, à témoigner du Christ et à l’annoncer à temps et à contre-temps, en étant comme lui la voix qui crie dans le désert, et cela jusqu’au don de notre vie". Source : Radio Vatican. |
« Je passe mon temps à exprimer mon admiration. À mes maîtres d'abord, mais aussi à d'autres artistes, à d'autres êtres humains... À dire merci à Dieu, aux autres. Il faut savoir rendre grâce. Même lorsque quelque chose de grave m'arrive – la maladie, il y a cinq ans et elle dure toujours – je remercie Dieu que cela me soit arrivé à moi, et pas à ceux qui me sont chers. » Brigitte Engerer (extrait d'un entretien accordé au journal La Croix, en août 2011). |