Au fil des jours ... en 2011





Dimanche 24 avril : Dimanche de Pâques

Au calendrier traditionnel, Dimanche de la Résurrection, Dimanche de Pâques



« Le jour de la résurrection du Seigneur, la joie des fidèles doit en quelque sorte ressusciter et se renouveler ; laissons donc notre esprit se pénétrer de l'allégresse de ce jour, afin que par une foi vive nous placions en nous le règne de Dieu auquel nous sommes appelés avec Jésus-Christ et par Jésus-Christ. Ces joies chrétiennes ne sont pas de celles qui s'usent par la jouissance ; la jouissance, au contraire, nous enflamme pour la vertu. Qu'on est heureux de se réjouir en Jésus-Christ ! Je crois donc pouvoir comparer la foi aux parfums d'agréable odeur. Tel est ce parfum dont se sentait pénétré le Prophète, quand il s'écriait : « Vous avez plongé ma tête dans l'huile (Ps. XXII, 5) ». Tel est le parfum dont il est dit aux pieux fidèles : « Oignez vos têtes (Mat. VII, 17) ». Tel est le parfum que les vierges sages portent avec elles pour entretenir le feu de leurs lampes. Tel est le parfum dont il est écrit : « Le parfum qui descend de la tête sur la barbe (Ps. CXXXII, 2) », laquelle est le signe de l'âge parfait de l'homme, comme le parfum semble indiquer que la foi est arrivée à la perfection de sa splendeur et de son épanouissement. Comparons donc la foi au parfum d'agréable odeur. Quiconque possède de ces parfums précieux les conserve avec une extrême sollicitude. Tant que ces parfums restent en repos, ils semblent annihilés et endormis. Mais s'ils doivent concourir à la joie d'une fête ou à l'embellissement d'un festin, ils recouvrent par une prudente agitation ce que le repos leur avait fait perdre, c'est-à-dire leur odeur et leur prix. Ainsi en est-il, dans chaque fidèle, du parfum de la foi : il a besoin d'être librement reçu dans des coeurs généreux ; toutefois, il semble perdre de son prix tant qu'il n'est pas agité par la discussion.

C'est dans ce but que nous vous adressons ce discours. Vos esprits, comme autant de vases précieux, me paraissent avoir reçu ce parfum de la foi que Dieu n'accorde qu'à ses courtisans. Je m'accuserais d'une négligence coupable, si je n'agitais pas ce parfum jusqu'à ce que sa suave odeur se soit répandue dans tout le corps de l'Eglise et ait dissipé les miasmes fétides que respirent parfois encore ceux qui vivent au sein de la foi. Quel est donc ce parfum ? « Jésus-Christ est mort et est ressuscité (Rom. XIV, 9) » ; tel est le prix et la rédemption du monde tout entier. Goûtez maintenant, si vous le voulez, la suavité de ce parfum dont vous connaissez le prix et la dignité. C'est Dieu lui-même qui nous l'a apporté du haut du ciel. Et qui donc l'a reçu ? Voyons si ce n'est pas cette Eglise si bien figurée par cette femme qui versa sur la tête du Sauveur ce parfum qui, selon la parole de Jésus-Christ lui-même, annonçait sa sépulture. L'Eglise, mes frères, l'Eglise a reçu le parfum de ce sacrement ; et tout ce qu'elle reçoit de Jésus-Christ retourne à Jésus-Christ. »

Saint Augustin, Sermons inédits : 26ème sermon sur le Propre du Temps - 6ème sermon sur la Fête de Pâques, in Oeuvres complètes de Saint Augustin (Tome XI), traduites pour la première fois en français, sous la direction de M. Raulx, Bar-Le-Duc, L. Guérin et Cie Editeurs, 1868.

Oeuvres complètes de Saint Augustin







Message Urbi et Orbi du Pape Benoît XVI



Méditation du soir...

« Christ est vivant ! Cela me suffit ! »

Guerric d'Igny (v.1075-1157), "Sermons", Paris, Cerf 1970-1973 ("Sources chrétiennes" vols. 166-202).



Grand canon de Pâques de Saint Jean Damascène :

ODE 1 - Hirmos

C'est le jour de la Résurrection,
Peuples, rayonnons de joie !
C'est la Pâque, la Pâque du Seigneur,
De la mort à la vie,
De la terre aux cieux,
Christ Dieu nous a fait passer,
Chantons l'hymne de la victoire !



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