Au fil des jours ... en 2016





Mercredi 24 février 2016

Mercredi de la 2ème Semaine de Carême



Le combat spirituel (2/3)

« Pour mener tout notre combat, humain et chrétien, nous avons absolument besoin d'armes. Ce serait folie de partir démunis. Entendons le vieux lutteur, Paul, Apôtre du Christ, nous crier : « Revêtez l'armure de Dieu » (Ep. 6, 10-17).

Il nous faut d'abord dépouiller une illusion : celle que nous n'avons pas à combattre, ou pas autant que l'Eglise nous le dit, ou que notre combat est fini. Redoutable illusion, car à l'instant même où nous déposons nos armes, nous sommes surpris et vaincus, ne serait-ce que par le sommeil qui nous endort en pleine vie. Quel beau triomphe pour l'Adversaire ! Il règne sur des gens endormis. On comprend l'insistance et presque l'angoisse du Seigneur : « Allons, levez-vous. Pourquoi dormir ? Veillez et priez, pour ne pas entrer en tentation. » Vous êtes déjà vaincus si vous dormez. (1) »

1. C'est tout le thème si grave de la vigilance évangélique. Au milieu de la nuit de ce monde, nous devons être comme des veilleurs.

A suivre demain.

B.-M. Chevignard o.p. (1909-1996), réconciliés avec Dieu (Le combat chrétien), Les éditions du Cerf, Paris, 1966.

Dosso Dossi (1489-1542), Saint Michel terrassant Satan

Dosso Dossi (1489-1542), Saint Michel terrassant Satan
Musée Dresde, Staatliche Kunstsammlungen Dresden, Gemäldegalerie Alte Meister

(Crédit photo)



Audience générale de ce mercredi 24 février


Ce mercredi 24 février 2016, lors de l’audience générale place Saint-Pierre, le Pape François a insisté dans sa catéchèse sur le lien entre miséricorde et pouvoir, soulignant que la miséricorde divine est plus forte que le péché des hommes.

« La richesse et le pouvoir ne sont pas toujours de mauvaises choses. Ce sont des réalités qui peuvent être utiles au bien commun si elles sont mises au service des pauvres et de tous, avec justice et charité. » Pourtant, comme cela arrive trop souvent, met en garde le Saint-Père, « si elles sont vécues comme un privilège, avec égoïsme et arrogance, elles se transforment en instruments de corruption et de mort. »

La Bible aborde, dans divers passages, les abus des puissants, des rois, des personnes haut placées. Le Pape s’est appuyé sur l’histoire d’Achab, ce roi d’Israël qui veut s’emparer de la vigne de Nabot sous prétexte qu’elle avoisine son palais royal. « Naboth refuse - a raconté le Saint-Père aux fidèles - et le roi Achab réagit avec amertume et colère. Il se sent offensé, lui le roi, le puissant, il se sent frustré et rabaissé dans son autorité souveraine » a-t-il poursuivi, soulignant la méchanceté de la femme du roi. Pour arriver à ses fins, Jézabel fera accuser et exécuter Naboth, à partir de faux témoignages, libérant ainsi la vigne tant désirée par le roi.

« Cette histoire n’est pas d’un autre temps », a insisté le Pape, « c’est aussi l'histoire d'aujourd'hui, celle des puissants qui, pour avoir plus d'argent exploitent les pauvres, les gens. C’est l'histoire, a poursuivi le Saint-Père, de la traite des personnes, du travail forcé, des pauvres gens qui travaillent au noir avec un salaire minimum qui enrichit les puissants. » « C’est l'histoire des politiques corrompus qui veulent plus et plus et plus ! », s'est-il insurgé. « Voilà où mène l’exercice de l’autorité sans respect pour la vie, sans justice, sans miséricorde. »

Le Pape a cité un texte du prophète Isaïe dans lequel le Seigneur met en garde contre la cupidité de ceux qui veulent tout posséder, et finissent dans la solitude. Et « pourtant Isaïe n’était pas communiste ! », a-t-il improvisé. Comme Achab qui comprendra son crime et demandera pardon, « il serait beau que les puissants exploiteurs d'aujourd'hui fassent la même chose ! »

Car Dieu pardonne. « Dieu est plus grand que la méchanceté et que les jeux sales des humains. Dans sa miséricorde, il invite à la conversion. La miséricorde peut guérir les blessures, et changer l’histoire. La miséricorde divine est plus forte que le péché des hommes. Nous en connaissons la puissance quand nous rappelons la venue du Fils de Dieu qui s’est fait homme pour détruire le mal par son pardon. »

Source : Radio Vatican (CV-BH).

Résumé :

« Frères et sœurs, dans plusieurs passages des Saintes Ecritures, il est question de personnes puissantes et aussi de leur arrogance et de leurs abus. En effet, la richesse et le pouvoir sont des réalités qui peuvent être bonnes et utiles au bien commun si elles sont mises au service des pauvres et de tous, avec justice et charité. Mais si elles sont vécues comme un privilège, avec égoïsme et arrogance, elles se transforment en instruments de corruption et de mort. C’est ce qui arrive dans l’épisode biblique où le roi Akab veut s’emparer de la vigne de Nabot sous prétexte qu’elle voisine le palais royal. Cependant, Dieu est plus grand que la méchanceté et que les jeux sales des humains. Dans sa miséricorde, il invite à la conversion. La miséricorde peut guérir les blessures, et changer l’histoire. La miséricorde divine est plus forte que le péché des hommes. Nous en connaissons la puissance quand nous rappelons la venue du Fils de Dieu qui s’est fait homme pour détruire le mal par son pardon. »

« Je suis heureux de saluer les pèlerins francophones, venus de Belgique et de France, en particulier les séminaristes de Bayonne et les pèlerins des diocèses d’Agen et de Pontoise, avec leurs évêques, ainsi que de Corse et de plusieurs autres régions. Au cours de ce temps du Carême, je vous invite à accueillir la miséricorde de Dieu dans vos vies, et à suivre Jésus à la rencontre des plus faibles et des plus petits. Que Dieu vous bénisse !
Je vous invite tous à être d’authentiques missionnaires de la miséricorde pour que l’Evangile puisse toucher le cœur des personnes et les ouvrir à la grâce de l’amour de Dieu. Que Dieu vous bénisse ! »

Source : site internet du Vatican.

Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.
Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.





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