Ce samedi 24 janvier à Caen (Calvados), Mgr Jean-Claude Boulanger, évêque du diocèse de Bayeux-Lisieux, au cours de la Messe qu’il va célébrer à 15h en la chapelle du monastère de la Visitation, annoncera officiellement l’ouverture du procès en béatification de sœur Françoise-Thérèse, plus connue sous le nom de Léonie Martin, la petite violette de Dieu, sœur de sainte Thérèse de Lisieux. Née en 1863 à Alençon, Léonie Martin a été éveillée à la foi par sa sœur, Ste Thérèse de Lisieux. Léonie est la moins douée des quatre sœurs Martin, et trouve difficilement sa place entre Marie et Pauline, ses aînées, et Céline et Thérèse, ses cadettes. Qualifiée d’enfant difficile (après la mort de sa sœur Hélène à 5 ans, elle devient le souffre-douleur de la bonne, qui la bat à l’insu de ses parents), elle est attirée adolescente par la vie religieuse. Mais à trois reprises, elle ressort du couvent, d’abord des clarisses d’Alençon, puis deux fois de la Visitation de Caen. Enfin en 1899, elle devient définitivement visitandine à Caen, alors que ses autres sœurs ont choisi de devenir carmélites à Lisieux. Depuis sa mort, à l’âge de 80 ans, les courriers ont afflué pour remercier la sœur de l’aide apportée et des grâces obtenues par son intercession, rapporte Le Pays d’Auge. Normandie Actu - Ouest France A lire : Léonie Martin - Une vie difficile (Sanctuaire de Lisieux) « Ô mon Dieu, dans ma vie où Vous avez mis peu de ce qui brille, faites que comme Vous, j’aille aux valeurs authentiques, dédaignant les valeurs humaines pour estimer et ne vouloir que l’absolu, l’éternel, l’Amour de Dieu, à force d’Espérance. » La servante de Dieu Léonie Martin |
« C'est bien la vérité que notre bien dépend de nous laisser conduire et gouverner par l'Esprit de Dieu sans réserve ; c'est cela que prétend la vraie simplicité que Notre-Seigneur a tant recommandée : Soyez simples comme la colombe (1), dit-il à ses Apôtres ; mais il ne s'arrête pas là, leur disant de plus : "Si vous n'êtes faits" simples comme petits enfants, vous n'entrerez point au Royaume de mon Père (2). Un enfant, tandis qu'il est bien petit, est réduit en une grande simplicité qui fait qu'il n'a autre connaissance que de sa mère ; il a un seul amour qui est pour sa mère, et en cet amour il n'a qu'une seule prétention qui est le sein bien-aimé, il ne veut rien autre. L'âme qui a la parfaite simplicité n'a qu'un amour, qu'une seule prétention, qui est de reposer sur la poitrine du Père céleste, et là, comme un enfant d'amour, faire sa demeure, laissant entièrement tout le soin de soi-même à son bon Père, sans que jamais plus elle se mette en peine de rien, sinon de se tenir en cette sainte confiance ; non pas même les vertus et les grâces qui lui semblaient être fort nécessaires ne l'inquiètent point à force de les désirer, ni n'a aucune sollicitude à la poursuite de la perfection. Elle ne néglige rien de ce qu'elle rencontre en son chemin, mais aussi elle ne s'amuse point à rechercher d'autres moyens de se perfectionner que ceux qui lui sont prescrits. » 1. Mt X, 16. - 2. Mt XVIII, 3. St François de Sales (1567–1622), Entretiens spirituels (XIV. De la simplicité), in "Oeuvres", nrf Gallimard, 1969. |