« Si nous ne sommes pas mus par d'impatients désirs du ciel, nous serons nécessairement attachés à la terre. » St Colomban (540-615), Instructions, Lettres et Poèmes, Editions L'Harmattan, 2000. |
« Toi, tu étais plus intime que l’intime de moi-même, et plus élevé que les cimes de moi-même. » (St Augustin, Confessions, III, 6, 11) « L'oraison de recueillement nous fait chercher Dieu au centre de notre âme. Où pourrions-nous le trouver plus intimement pour établir nos relations surnaturelles avec lui, qu'en ces profondeurs de nous-mêmes où Il communique sa vie divine, faisant de chacun de nous personnellement son enfant ? Ce Dieu présent et agissant en moi est véritablement mon Père, car Il m'engendre sans cesse par la diffusion de sa vie ; je puis l'étreindre moi-même d'une étreinte filiale en ces régions où il se donne. Mon Seigneur et mon Dieu réside véritablement en moi, et lorsque mon âme sera libérée de la prison du corps, et assez purifiée pour recevoir le lumen gloriae qui est la puissance de voir Dieu comme Il est, elle le découvrira la pénétrant, l'enveloppant, en ces régions intimes où elle le cherche maintenant avec la foi. Le ciel vit tout entier dans mon âme. En me faisant tenir compagnie à la Trinité sainte qui y habite, l'oraison de recueillement est plus qu'une préparation à la vie céleste, elle en est l'exercice réel sous le voile de la foi. » Bx Marie-Eugène de l'Enfant-Jésus O.C.D. (1894-1967), Je veux voir Dieu (Deuxième Partie, Chapitre IV, C), Editions du Carmel, Tarascon, 1949. (Rappel : le Père Marie-Eugène de l'Enfant-Jésus a été béatifié le 19 novembre dernier) |