Allelúia, allelúia. V/.Ps, 129, 1-2. De profúndis clamávi ad te, Dómine : Dómine, exáudi oratiónem meam. Allelúia. Du fond des abîmes je crie vers vous, ô Seigneur ; Seigneur, exaucez ma prière. Alléluia |
Canonisation des Bienheureux : - Giovanni Antonio (Jean-Antoine) Farina (1803-1888), évêque de Vicenza, fondateur de l'Institut des Sœurs enseignantes de Sainte-Dorothée - Kuriakose Elias Chavara della Sacra Famiglia (Cyriaque Elie de la Sainte Famille, 1805-1871), prêtre et carme indien de rite syro-malabar, fondateur de deux Congrégations religieuses : les Carmes de Marie-Immaculée et la Congrégation de la Mère du Carmel (Carmélites) - Ludovico (Ludovic) da Casoria (Arcangelo Palmentieri, 1814-1885), prêtre de l’Ordre des Frères Mineurs à Naples, fondateur de la Congrégation des Sœurs franciscaines de Sainte-Élisabeth, dites "Bigie" (Sœurs grises) - Nicola (Nicolas Saggio) da Longobardi (Giovanni Battista Saggio, 1650-1709), oblat profès calabrais de l’Ordre des Minimes - Eufrasia Eluvathingal del Sacro Cuore (Euphrasie du Sacré-Cœur, 1877-1952), religieuse indienne de la Congrégation des Soeurs de la Mère du Carmel (cf. plus haut) - Amato (Aimé) Ronconi (v.1238-v.1292), laïc italien du tiers-ordre franciscain, ermite, pèlerin, infirmier, fondateur de l'Hospice de Santa Maria di Monte Orciale (des Pauvres Pèlerins), actuelle maison de repos "Opera Pia Beato Amato Ronconi" à Saludecio (Rimini) dans les Marches (cf. le consistoire du 12 juin 2014 et Vatican Information Service, VIS Archive 01 - 12.6.14). |
« Au soir de notre vie, nous serons jugés sur l'amour du prochain » Durant l’homélie, le Pape François a invité à fixer le regard sur Jésus, Roi de l’Univers - nous fêtons en effet ce dimanche la solennité du Christ Roi. Et de rappeler comment Jésus a réalisé son règne, par la proximité et la tendresse envers nous, comme un berger prend soin de ses brebis. Il les compte, il les rassemble, il les conduit dans les pâturages, il les fait reposer, il cherche la brebis égarée, il soigne la brebis blessée ou malade. Toutes ces attitudes sont devenues réalité en Jésus-Christ : il est devenu le gardien de nos âmes. Comme il le fait régulièrement, le Pape s’est adressé aux pasteurs de l’Église, les prêtres et les évêques pour leur rappeler qu’ils ne peuvent s’éloigner de ce modèle, sinon à courir le risques de devenir des mercenaires. Le Pape soulignant au passage que le peuple de Dieu possède à cet égard un flair infaillible pour reconnaître les bons des mauvais pasteurs. L’Évangile, ajoutait le Pape, nous dit ce que le règne de Jésus attend de nous : il nous rappelle que la proximité et la tendresse sont la règle de vie aussi pour nous, et que c’est sur cela que nous serons jugés. « En vérité je vous dis : tout ce que vous avez fait au plus petit d’entre les miens c’est à moi que vous l’avez fait » Le salut, poursuivait le Pape, commence dans l’imitation des œuvres de miséricorde à travers lesquelles Jésus a réalisé le Règne. Celui qui les accomplit prouve qu’il a accueilli la royauté de Jésus, parce qu’il a fait de la place dans son cœur pour la charité de Dieu. Au soir de notre vie, nous serons jugés sur l’amour, sur la proximité et sur la tendresse envers les frères. C’est cela qui permettra ou non notre entrée dans le règne de Dieu. Jésus, par sa victoire, nous a ouvert le règne, mais c’est à chacun d’entre nous d’y entrer, dès cette vie, en étant proches de notre frère qui demande de manger, d’être vêtu, accueilli, aidé. Et si vraiment nous pouvons aimer ce frère ou cette sœur, nous serons poussés à partager avec lui ou avec elle ce que nous avons de plus précieux, Jésus lui-même et son Évangile ! Aujourd’hui l’Église nous présente comme modèles de nouveaux Saints qui en servant leur frères, ont servi, chacun dans son environnement, le règne de Dieu et en sont devenus les héritiers. Chacun d’eux a répondu avec une créativité extraordinaire au commandement de l’amour de Dieu et du prochain. Ils se sont consacrés sans compter au service des plus humbles, en aidant ceux qui étaient dans le besoin, les malades, les personnes âgées, les pèlerins. Mais leur amour des plus petits et des plus pauvres était le reflet et la mesure de leur amour inconditionnel de Dieu. Avec le rite de la canonisation, encore une fois nous avons confessé le mystère du règne de Dieu et honoré le Christ Roi. Que ces nouveaux Saints, par leur exemple et leur intercession, fassent croître en nous la joie de marcher sur le chemin de l’Évangile. Ne nous laissons pas distraire par d’autres intérêts terrestres et passagers. Source : Radio Vatican. Traduction française (texte intégral) sur Zenit.org Texte intégral en italien sur le site internet du Vatican. Angélus de ce Dimanche 23 novembre 2014 « A la fin de cette célébration, je tiens à saluer tous ceux qui sont venus pour rendre hommage aux nouveaux saints, en particulier les délégations officielles de l'Italie et de l'Inde. Que l'exemple des quatre Saints italiens, nés dans les provinces de Vicenza, Naples, Cosenza et Rimini, aident le peuple italien bien-aimé à faire revivre l'esprit de coopération et d'harmonie pour le bien commun et à regarder vers l'avenir avec espérance, dans l'unité, confiant en proximité de Dieu qui ne nous abandonne jamais, même dans les moments difficiles. Que par l'intercession des deux Saints de l'Inde, en provenance du Kerala, terre de grande foi et de vocations sacerdotales et religieuses, le Seigneur accorde un nouvel élan missionnaire à l’Église en Inde - qui est si courageuse ! - afin qu'inspirés par leur exemple de concorde et de réconciliation, les chrétiens en Inde aillent de l'avant sur la voie de la solidarité et de la cohabitation fraternelle. Je salue avec affection les Cardinaux, les Évêques, les prêtres, ainsi que les familles, les groupes religieux, les associations et les écoles présentes. Avec amour filial nous nous tournons maintenant vers la Vierge Marie, Mère de l’Église, Reine des Saints et modèle de tous les chrétiens. Je vous souhaite un bon dimanche, dans la paix, avec la joie de ces nouveaux saints. Je vous demande, s'il vous plaît, de prier pour moi. Bon déjeuner et au revoir ! » Texte intégral en italien sur le site internet du Vatican. |
« Jésus est roi en étant celui qui nous conduit à la vie qui ne passe pas, à la vie éternelle, à la résurrection. Les rois de la terre meurent. Et ils sont remplacés par d'autres. S'ils peuvent quelque chose pour la vie terrestre de leurs sujets, et encore pas toujours, ils ne peuvent rien pour les faire vivre au-delà de la mort. Jésus aussi est mort, mais il est ressuscité, et il est vivant d'une vie difficile à concevoir. S'il est ressuscité, c'est pour que nous ne restions pas dans la mort quand nous mourons, mais pour qu'avec lui nous vivions auprès de Dieu, pour que nous entrions dans le Royaume de Dieu qui est le Royaume de la Vie, de la Lumière, de l'Amour. En disant que Jésus est notre roi, nous proclamons que nous trouvons en lui l'espérance de vivre après notre mort, auprès de Dieu, avec la Vierge Marie et tous les saints. Jésus est roi, dit l'Evangile, en jugeant toutes les nations, tous les hommes, à commencer par nous quand il viendra à notre rencontre dans notre mort, et à la fin de l'histoire humaine. Mais il est roi parce qu'il jugera comme Dieu seul peut juger. Les rois de la terre exercent aussi la justice. Dans leurs royaumes, il y a des juges, des avocats, des palais de justice. La plupart essaient de bien juger. Pourtant leur justice est toujours imparfaite, même dans les meilleurs des cas. Elle ne peut que juger à partir des lois, souvent bonnes, parfois mauvaises. Elle ne peut jamais voir ce qu'il y a dans le coeur des hommes. Qu'est-ce qu'il y a dans le coeur d'un homme qui passe en justice ? Aucun roi de la terre ne peut le dire. Jésus seul, comme Dieu, nous jugera en nous amenant à voir clair nous-mêmes dans notre coeur, dans ce qu'il y a de plus caché en nous. Mis devant Jésus, nous reconnaîtrons si oui ou non nous avons mis à la première place de notre vie le seul essentiel qui compte : l'amour gratuit qui s'ignore, qui s'adresse même à ceux qui n'ont rien pour attirer : les affamés, les malades, les étrangers, les sans-logis, les prisonniers. Jésus est roi parce qu'il est le seul juge vraiment juste, devant qui tout homme sera amené à reconnaître le fond mystérieux et décisif de sa vie. il est Roi parce que, ressuscité des morts, il fera part de la vie éternelle de Dieu à ceux qui l'ont reçu. Alors, comme le dit saint Paul, sera vaincu le dernier ennemi, la mort, et, « quand tout sera sous le pouvoir du Fils, il se mettra lui-même sous le pouvoir du Père qui lui aura tout soumis, et ainsi, Dieu sera tout en tous » (1 Co 15, 26-28). » Mgr Raymond Bouchex, Il est avec nous tous les jours (Vers un ciel nouveau et une terre nouvelle), Parole et Silence, Paris, 2007. |