« Une âme tombe dans l'action divine dès que la bonne volonté se trouve formée dans son coeur, et cette action a plus ou moins d'activité sur elle selon qu'elle est plus ou moins abandonnée. L'art de s'abandonner n'est que celui d'aimer ; l'amour trouve tout, on ne lui refuse rien. Comment serait-il refusé ? L'amour ne peut demander que ce que veut l'amour... L'action divine n'a d'égard qu'à la bonne volonté, ce n'est point la capacité des autres facultés qui l'attire ni leur incapacité qui l'éloigne. Trouve-t-elle un coeur bon, pur, droit, simple, soumis, filial et respectueux, c'est tout ce qu'il lui faut ; elle s'empare de ce coeur, elle possède toutes ses facultés, et tout se trouve enfin si bien concerté pour le bien de l'âme qu'elle trouve en toutes choses de quoi se sanctifier. » Jean-Pierre de Caussade s.j. (1675-1751), L'Abandon à la Providence divine chap. V, Collection Christus n°22, Desclée de Brouwer, Paris, 1966. |
« Vous demandez en quoi s'occupe intérieurement cette âme qui est tout abandonnée entre les mains de Dieu. Elle ne fait rien sinon demeurer auprès de Notre Seigneur..., sans avoir souci d'aucune chose, non pas même de son corps ni de son âme ; car puisqu'elle s'est embarquée sous la Providence de Dieu, qu'a-t-elle à faire de penser ce qu'elle deviendra ? Notre Seigneur, auquel elle s'est toute délaissée, y pensera assez... Vous me dites à cette heure : Il faut avoir une grande confiance pour s'abandonner ainsi sans aucune réserve. - Il est vrai ; mais aussi, quand nous abandonnons tout, Notre Seigneur prend soin de tout et conduit tout. » Saint François de Sales (1567-1622), Entretiens spirituels, III, in "Oeuvres", NRF - Gallimard, 1969. |
« Tout sert à ceux qui savent chercher Dieu et le trouver dans tout ce qui leur arrive. » Louis Lallemant (1587-1635), Doctrine spirituelle, DDB, 1979. |