Au fil des jours ... en 2013





23 octobre : calendrier liturgique

Mois du Rosaire

UN MOIS AVEC MARIE

VINGT-TROISIÈME JOUR
La Conversion

Combien elle nous aime, notre Mère du Ciel !
Elle nous l'a prouvé tout au long de sa vie terrestre en coopérant à notre Rédemption. Et depuis lors, a-t-elle cessé de s'occuper de ses enfants d'ici-bas ?
Que de fléaux nous ont été épargnés, grâce à sa puissante et maternelle intercession ! Que d'avertissements elle nous a fait entendre par les messagers de son choix, pour nous maintenir dans la voie du salut ou nous y faire rentrer !
Le monde est resté sourd à ses appels. Le flot toujours montant de ses iniquités n'a cessé de s'étendre, et déjà en 1846, Notre-Dame déclarait ne plus pouvoir retenir le bras de son Fils prêt à nous frapper. Elle le retint encore cependant jusqu'en 1870. En 1914, ce fut la Grande Guerre, dont elle nous obtenait la cessation quatre ans après.
La reconnaissance eut dû nous jeter à genoux et nous décider à une vie toute nouvelle de fidélité et d'amour. Ce furent, au contraire, la noire ingratitude, le dévergondage effréné, toutes les insanités de la bête humaine, l'athéisme, le blasphème... une course folle vers l'abîme !
Préférant pour ses enfants le châtiment à la perte éternelle, le Père des Cieux nous laissa subir alors les conséquences de nos fautes.
Toujours en éveil, la tendresse de Marie nous donne à Fatima le secret de cet amour véritable et nous invite à y répondre enfin selon les désirs du Seigneur.
Le 13 juin 1917, Lucie intercède pour un malade qui lui a été recommandé :
« Qu'il se convertisse, répond Notre-Dame, et il guérira dans l'année ! »
Se convertir : « se tourner vers » Dieu, dont le péché nous a éloignés. Telle est la condition de la santé de l'âme et... très souvent aussi de celle du corps.
Le Ciel, d'ailleurs, ne se laisse point tromper sur la droiture de nos intentions : en septembre, ce sont plusieurs malades qui sollicitent leur guérison, certains au détriment de leur âme :
« J'en guérirai plusieurs, dit la Vierge bénie, mais non pas tous, parce que le Seigneur ne se fie pas à eux. »
Pour être exaucé, l'heure doit être également opportune. A un malade qui fait demander sa délivrance, Marie déclare qu' « il ne doit pas être si pressé de mourir, qu'Elle sait mieux que lui quand il faudra venir le prendre ».
Toujours c'est le même divin souci de procurer notre vrai bien, car Notre-Dame connaît le prix des âmes. Le Christ a racheté l'homme en donnant tout son Sang et Marie a coopéré à ce rachat au pied de la Croix par les inénarrables douleurs de son âme. A cette Œuvre unique il fallait les déchirements ineffables du Cœur et du Corps du Sauveur, la dernière goutte de son Sang et la dernière larme de la Vierge. Ce déluge inouï de souffrances est l'enfantement de nos âmes. Notre céleste Mère n'entend point le laisser inachevé. En nous acceptant pour ses enfants, un sublime dessein naît dans son Cœur : celui de retracer en chacun de nous les traits de son adorable Premier-Né. Que ne pouvons-nous pénétrer sa maternelle sollicitude à notre égard ?...
C'est tantôt un danger qu'elle écarte, une mauvaise compagnie qu'elle éloigne ; tantôt un remords salutaire, une bonne pensée, un saint désir qu'elle inspire. Elle éclaire notre esprit des clartés surnaturelles qui orientent vers le bien, elle fortifie notre volonté, elle veille à nos progrès dans la vertu.
Comment répondre à tant d'amour ?...
Oh ! tout d'abord, en nous montrant dociles, en ne mettant pas d'obstacles à l'action de notre Mère, en la secondant au contraire par les plus généreux et persévérants efforts. Oui, donnons-lui la joie de retrouver en nous l'image de son Jésus aussi ressemblante que possible.
Aidons-la de plus, par prières, vertus et sacrifices à reproduire parmi nos frères de la terre, un très grand nombre d'autres « Jésus ».

PRIÈRE

Daignez, ô Mère de Miséricorde, venir au secours de notre fragilité, afin que nous puissions avec l'aide de votre intercession, nous affranchir des liens de nos iniquités et parvenir à la béatitude éternelle. Ainsi soit-il.

Jésus, Marie, Joseph, je vous donne mon cœur, mon esprit et ma vie.
Jésus, Marie, Joseph, assistez-moi dans ma dernière agonie.
Jésus, Marie, Joseph, faites que j'expire en paix dans votre sainte et aimable compagnie.

(7 ans et 7 quarantaines)

Œuvre de Propagande du Sacré-Cœur, Lyon, 1945.
Nihil obstat : Montepessulano, 12.03.1945 – A. Bonjean, c.d.
Imprimatur : Montepessulano, 13.03.1945 – Jean Rouquette, v.g.



Jésus ne dit pas...

« Il ne dit pas : Cette femme est volage, légère, sotte, elle est marquée par l’atavisme moral et religieux de son milieu, ce n’est qu’une femme.
       Il lui demande un verre d’eau et engage la conversation. (Jn 4, 1-42)

Il ne dit pas : Voilà une pécheresse publique, une prostituée à tout jamais enlisée dans son vice.
       Il dit : Elle a plus de chance pour le royaume de Dieu que ceux qui tiennent à leur richesse ou se drapent dans leur vertu et leur savoir. (Lc 7, 36-50)

Il ne dit pas : Celle-ci n’est qu’une adultère.
       Il dit : "Je ne te condamne pas. Va et ne pèche plus". (Jn 8, 1-11)

Il ne dit pas : Celle-là qui cherche à toucher mon manteau n’est qu’une hystérique.
       Il l’écoute, lui parle et la guérit. (Mt 9, 20-22 ; Mc 5, 25-34 ; Lc 8, 43-48)

Il ne dit pas : Cette vieille qui met son obole dans le tronc pour les oeuvres du Temple est une superstitieuse.
       Il dit qu’elle est extraordinaire et qu’on ferait bien d’imiter son désintéressement. (M 12 41-44 ; Lc 21, 1-4)

Il ne dit pas : Ces enfants ne sont que des gosses.
       Il dit : "Laissez-les venir à moi et tâchez de leur ressembler". (Mt 19, 13-15 ; Mc 10, 13-16 ; Lc 18, 15-17)

Il ne dit pas : Cet homme n’est qu’un fonctionnaire véreux qui s’enrichit en flattant le pouvoir et en saignant les pauvres.
       Il s’invite à sa table et assure que sa maison a reçu le salut. (Lc 19, 1-10)

Il ne dit pas comme son entourage : Cet aveugle paie sûrement ses fautes ou celles de ses ancêtres.
       Il dit que l’on se trompe complètement à ce sujet et il stupéfie tout le monde, ses apôtres, les scribes et pharisiens, en montrant avec éclat combien cet homme jouit de la ferveur de Dieu : "Il faut que l’action de Dieu se manifeste en lui". (Jn 9, 1-3)

Il ne dit pas : Ce centurion n’est qu’un occupant.
       Il dit : "Je n’ai jamais vu pareille foi en Israël". (Mt 8, 5-10 ; Lc 7, 1-10)

Il ne dit pas : Ce savant n’est qu’un intellectuel.
       Il lui ouvre la voie vers une renaissance spirituelle. (Jn 3, 1-8)

Il ne dit pas : Cet individu est un hors-la-loi.
       Il dit : "Aujourd’hui tu seras avec moi dans le Paradis". (Lc 23, 39-43)

Il ne dit pas : Ce Judas ne sera jamais qu’un traître.
       Il l’embrasse et lui dit : "Mon ami". (Mt 26, 50)

Il ne dit pas : Ce fanfaron n’est qu’un renégat.
       Il lui dit : "Pierre, m’aimes-tu ?" (Jn 21, 15-17)

Il ne dit pas : Ces grands prêtres ne sont que des juges iniques, ce roi n’est qu’un pantin, ce procurateur romain n’est qu’un pleutre, cette foule qui me conspue n’est qu’une plèbe, ces soldats qui me maltraitent ne sont que des tortionnaires.
       Il dit : "Père pardonne-leur car il ne savent pas ce qu’ils font"... (Lc 23, 34)

Jésus n’a jamais dit : Il n’y a rien de bon dans celui-ci, dans celui-là, dans ce milieu-ci, dans ce milieu-là. De nos jours, il n'aurait jamais dit : Ce n'est qu'un intégriste, qu'un moderniste, qu'un gauchiste, qu'un fasciste, qu'un mécréant, qu'un bigot... Pour lui, les autres, quels qu’ils soient, quels que soient leurs actes, leur statut, leur réputation, sont toujours des êtres aimés de Dieu.

Jamais homme n’a respecté les autres comme cet homme. Il est unique. Il est le Fils unique de Celui qui fait briller son soleil sur les bons et sur les méchants (Mt 5, 45).

Seigneur Jésus Christ, Fils de Dieu, aie pitié de nous, pécheurs ! »

Cardinal Albert Decourtray (1923-1994), bulletin diocésain "Eglise en Côte d'Or", 1978.



La femme pécheresse au pied du Christ dans la maison de Simon le Pharisien
par Pierre Paul Rubens (1577-1640) - Musée de l'Ermitage, Saint Petersbourg



Audience générale de ce mercredi 23 octobre


Durant l'audience générale tenue ce matin Place St Pierre en présence de 90.000 personnes, le Pape François a présenté Marie comme modèle de l'Eglise. Reprenant saint Ambroise et la constitution conciliaire Lumen Gentium, il a rappelé que la Mère de Dieu est ce modèle dans le domaine de la foi, de la charité et de l'union parfaite avec le Christ. Elle ne l'est pas simplement parce qu'elle "attendait de tout coeur la rédemption de son peuple" mais parce qu'elle a adhéré dès l'Annonciation au projet de Dieu et, "dès lors a reçu une lumière nouvelle, toute concentrée sur Jésus... La foi de Marie est l'accomplissement de celle d'Israël. C'est en cela qu'elle est le modèle de la foi de l'Eglise, qui a pour coeur le Christ, incarnation de l'amour infini de Dieu... Dans la simplicité de ses tâches domestiques...l'existence normale de Marie fut le terrain sur lequel se développa son rapport profond avec Dieu et avec son Fils. Parfait depuis le début, le oui de Marie n'a fait que croître jusqu'à la croix, lorsque sa maternité s'est étendue à toute l'humanité...afin de nous conduire tous à son fils. Marie a vécu toute entière dans le mystère de Dieu fait homme. Elle en fut la première et parfaite disciple, méditant toute chose à la lumière de l'Esprit afin de comprendre et mettre en pratique la volonté divine".

Mais Marie est aussi modèle de charité. En rendant visite à Elisabeth, a expliqué le Saint-Père, elle n'a pas seulement aidé matériellement sa parente "mais elle lui a apporté Jésus vivant en son sein. Cela signifiait apporter la joie, une joie pleine...la joie qui vient de Jésus et de l'Esprit, qui s'exprime dans la charité gratuite, dans le partage et l'entraide, dans la compréhension de l'autre. Marie porte à chacun de nous le don immense qu'est Jésus, et avec lui son amour, sa paix et sa joie. Ainsi est l'Eglise, qui n'est pas un commerce, une organisation humanitaire ou une ONG, mais qui a le mandat de diffuser le Christ et l'Evangile. Qu'elle soit forte ou faible, grande ou petite, ce n'est pas elle-même qu'elle apporte mais Jésus, comme le fit Marie à Elisabeth. C'est Jésus que Marie porta à Elisabeth. Si par malheur il advenait que l'Eglise n'apporte plus Jésus, elle serait morte. Son devoir est de diffuser la force et l'amour de Jésus". Marie est enfin un modèle d'union avec le Christ. "Sa vie était celle de femmes de son temps. Elle priait et travaillait, se rendait à la synagogue et chacun de ses actes était accompli en parfaite union avec Jésus, jusqu'au point culminant du Calvaire. Là elle s'unit au Fils dans le martyre du coeur et dans l'offrande au Père de la vie pour le salut de l'humanité. Elle fit sienne la souffrance de son fils et accepta comme lui la volonté du Père, dans une obéissance qui donne des fruits et accorde la victoire sur le mal et la mort".

Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 23.10.13).





Psaumes 80 (81) et 82 (83)
The Southwell Minster Choir
William Crotch, Robert Ashfield, William Turner

Dieu, fais-nous revenir,
fais luire ta face et nous serons sauvés...

Lève-toi, ô Dieu, juge la terre,
car tu domines sur toutes les nations.



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