« Du moment qu'on a conçu un véritable désir d'être tout à Dieu, on commence à jouir d'une grande paix : et je ne doute point que celle où vous vous trouvez, par la miséricorde de Notre-Seigneur, ne soit un effet de la volonté sincère et fervente qu'il vous donne de le servir et d'être à lui sans réserve. Vous seriez bien malheureuse, s'il y avait quelque chose au monde qui vous donnât de l'inquiétude, puisqu'il n'est rien qui puisse vous empêcher de vous faire une sainte et que même toutes choses peuvent vous aider à le devenir. Il n'y a pas jusqu'à nos péchés d'où nous ne puissions tirer avantage pour notre sanctification, par la connaissance qu'ils nous donnent de nous-mêmes et par le renouvellement de ferveur qu'ils doivent nous inspirer. Après cela, je ne vois pas ce qui pourrait vous arriver dont vous ne puissiez tirer quelque profit,, si vous avez assez de foi pour reconnaître qu'il ne vous arrive rien que par la disposition de Dieu, et assez de soumission pour vous conformer à sa volonté. Ainsi, ma Soeur, continuez d'être contente en cette manière. [...] Toutes les fois que vous ressentirez quelque atteinte de trouble au fond de votre coeur, soyez sûre que c'est quelque passion mal mortifiée qui le cause, que c'est un fruit de l'amour-propre qui vit encore ; et, dans cette pensée, jetez-vous aux pieds de Jésus-Christ crucifié et dites-lui : Quoi ! mon Sauveur, je désire encore quelque chose hors de vous ! Vous ne me suffisez pas seul , et je ne vous aime pas uniquement, et il ne me suffit pas d'être aimée de vous ! [...] Que m'importe de quelle manière on parle de moi, que je sois aimée ou méprisée, saine ou malade, occupée à cet exercice ou à un autre, avec ces personnes ou avec d'autres ? pourvu que je sois avec vous et que vous soyez avec moi, je suis contente. » Saint Claude la Colombière, Lettres (Lettre II à sa soeur), DDB - Bellarmin, Coll. Christus n°79, Paris, 1992. |
« L'Esprit Saint donnera aux justes la paix parfaite dans l'éternité. Mais déjà maintenant il leur donne une paix très grande lorsqu'il allume en leur coeur le feu céleste de la charité. L'apôtre Paul dit en effet : "L'espérance ne trompe pas, car l'amour de Dieu a été répandu dans nos coeurs par l'Esprit Saint qui nous a été donné" (Rm 5,5). La véritable et même la seule paix des âmes en ce monde consiste à être rempli de l'amour divin et animé de l'espérance du ciel au point que l'on en vienne à considérer comme peu de chose les succès ou les revers de ce monde, à se dépouiller complètement des désirs et des convoitises de ce monde, et à se réjouir des injures et persécutions subies pour le Christ, de sorte que l'on puisse dire avec l'apôtre Paul : "Nous mettons notre fierté dans l'espérance de la gloire de Dieu. Plus encore, nous mettons notre fierté dans les épreuves" (Rm 5,2). Il se trompe celui qui imagine trouver la paix dans la jouissance des biens de ce monde, dans les richesses. Les troubles fréquents d'ici-bas et la fin même de ce monde devraient convaincre cet homme qu'il a posé les fondations de sa paix sur le sable (Mt 7,26). Au contraire, tous ceux qui, touchés par le souffle de l'Esprit Saint, ont pris sur eux le joug très bon de l'amour de Dieu et qui, à son exemple, ont appris à être doux et humbles de coeur, jouissent dès maintenant d'une paix qui est déjà l'image du repos éternel. » Saint Bède le Vénérable (v.673-735), Homélie 12 pour la Vigile de la Pentecôte, PL 94, 196-197 (trad. Orval). |
Acte de Consécration à Notre-Dame du Perpétuel-Secours « Auguste Vierge Marie, ô vous qui êtes, après Dieu, mon unique espérance pendant la vie et à la mort, dans l'intention de mieux vous servir et de me consacrer entièrement à vous, je m'engage aujourd'hui dans votre pieuse Archiconfrérie, où vous êtes honorée sous le beau titre de Notre-Dame du Perpétuel-Secours. O tendre Mère du Perpétuel-Secours, je vous consacre mon corps, mon âme ; mon corps avec tous ses sens, mon âme avec toutes ses facultés. Soyez la perpétuelle protection de tout mon être, mon perpétuel refuge contre les assauts de l'enfer, la perpétuelle gardienne de mon innocence, le perpétuel soutien de ma ferveur. Daignez me recevoir au nombre de vos enfants, et me faire toujours ressentir les effets de votre maternel secours. Je veux désormais vous servir fidèlement, vous invoquer sans cesse, renouveler chaque mois cette consécration, et travailler à vous gagner des cœurs. Aidez-moi, ô bonne Mère ! Faites que je ne vous oublie jamais, et que je vous redise toujours : O ma Souveraine, ô ma Mère, souvenez-vous que je vous appartiens ; gardez-moi, défendez-moi comme votre propriété. Saint Alphonse, mon bien-aimé protecteur, obtenez-moi la grâce d'aimer beaucoup Jésus-Christ et d'honorer jusqu'à la mort Notre-Dame du Perpétuel-Secours. Ainsi soit-il ! » Extraits de Dévotions - Sacré-Cœur de Jésus - N.-D. du Perpétuel-Secours - Saint Joseph du T.R.P. Achille Desurmont, Paris, Librairie de la Sainte-Famille, 1907. |
« Celui pour qui une seule chose est tout, qui rappelle tout à cette unique chose, et voit tout en elle, ne sera point ébranlé, et son coeur demeurera dans la paix de Dieu. Ô Vérité, qui êtes Dieu, faites que je sois un avec vous dans un amour éternel ! » Imitation de Jésus-Christ, Livre 1, chap. III, Trad. Abbé F. de Lamennais, Tours, Mame et Fils, 1877. |