« L'enfant aime parce qu'il se sent aimé. Tout, en sa mère, le regard, le sourire, la parole, lui est une manifestation d'amour ; il le sent, et sous la chaude et pénétrante atmosphère de cette affection qui l'enveloppe, son coeur se dilate et fait éclater, à son tour, les sentiments qui l'animent. ... Est-ce que vous vous sentez aimés de Jésus ? Est-ce que, pour employer l'expression de saint Jean, vous croyez à l'amour de Jésus pour vous ? Est-ce que vous croyez à cet amour, non pas seulement parce qu'il s'est révélé à la crèche, à Nazareth, au Calvaire, au Cénacle, avec une grandeur, une magnificence si éclatante que le mettre en doute est chose impossible, mais parce qu'il a très certainement arrangé tous les détails de votre vie avec la sollicitude la plus prévoyante ? Nous croyons à l'amour que Dieu a eu pour le monde en général, nous ne croyons pas assez à l'amour qu'il a eu spécialement pour nous. Et, cependant, lorsque, nous retournant vers le passé, lentement nous évoquons les unes après les autres les années que nous avons déjà vécues, est-ce que chacune, à son apparition dans notre mémoire, ne produit pas les témoignages les plus frappants de l'amour le plus profond ? Est-ce que chacun de nous n'a pas été l'objet des plus délicates attentions de la Providence ? Par malheur nous ne réfléchissons pas, et nous croyant perdus dans la masse du genre humain à la manière de la goutte d'eau perdue dans l'immensité de l'océan, nous ne sommes ni convaincus ni touchés. Oh ! redevenons enfants ! Comme l'enfant a la naïveté de se sentir aimé de sa mère, ayons la consolante simplicité de nous sentir aimés du bon Dieu, et notre coeur, tout de suite, trouvera des ardeurs qu'il ne soupçonnait pas. La simplicité du chrétien c'est la vérité ; or la vérité est l'un des plus précieux aliments de la vie intérieure. Donc, point d'inquiétude dans l'esprit, de l'amour plein le coeur, et vous marcherez d'une libre et rapide allure dans les voies de la perfection chrétienne. » Abbé J. Théloz, Commentaires des Billets-Zélateurs de la Garde d'Honneur (Premier Office), Bourg - Paris, 1895. |
Lors de l’Angélus récité depuis sa résidence d’été de Castelgandolfo, le Pape est revenu sur l’Evangile de Saint Marc. Il s’est attardé sur les épisodes où Jésus annonce à ses disciples la fin qui l’attend. Ces derniers incrédules ne comprennent pas ce qu’il leur dit et n’osent lui demander des précisions. Qu'est-ce que cela révèle, interroge Benoît XVI. Il nous rappelle que la logique de Dieu est toujours différente de la nôtre. Cela veut dire que pour suivre le Seigneur, les hommes doivent se convertir, effectuer ce changement intérieur profond dans leur vie et dans leur cœur pour se laisser transformer. Cela introduit la différence principale entre les hommes et Dieu : l’orgueil. Dieu ne craint pas de s’abaisser et de se mettre à notre niveau, nous aimer et donner sa vie pour nous. A l’issue de la prière de l’Angélus, le Pape s’est adressé aux pèlerins de langue française : « Chers pèlerins francophones, je vous remercie de tout cœur pour votre prière qui a accompagné la belle réussite du Voyage apostolique au Liban, et par extension à l’ensemble du Moyen Orient. Continuez à prier pour les chrétiens moyen-orientaux, pour la paix et pour le dialogue serein entre les religions. Hier, je me suis uni spirituellement à la joie des fidèles du diocèse de Troyes rassemblés pour la béatification du Père Louis Brisson, fondateur des Sœurs Oblates et des Oblats de saint François de Sales. Puisse l’exemple du nouveau Bienheureux éclairer votre vie ! Il disait : "J’ai besoin de Dieu, c’est une faim qui me dévore". Comme lui, apprenez à avoir faim de Dieu et à recourir sans cesse à lui avec confiance. Bon dimanche à tous ! » Source : Radio Vatican. |
Que ma prière devant Toi s'élève, comme l'encens, et mes mains, pour l'offrande du soir... |