Au fil des jours ... en 2015





Dimanche 23 août 2015

Treizième Dimanche après la Pentecôte

(21ème dimanche du Temps Ordinaire)

Commentaire de l'Evangile du dimanche

Calendrier liturgique et sanctoral



Adoration silencieuse

« Chaque fois que notre esprit revient à Celui qu'il doit s'efforcer de ne jamais quitter, commençons par L'adorer humblement et amoureusement, même quand nous ne quittons pas Sa pensée, que nous sommes à Ses pieds. L'écoutant et Lui parlant, comme Magdeleine, taisons-nous de temps en temps, faisons un silence d'une demi-heure comme les Saints du ciel dans l'Apocalypse, et adorons muets, de tout notre coeur, notre Bien-Aimé... Que l'adoration soit le premier de nos actes à notre réveil, le dernier avant de prendre le repos de la nuit, qu'elle soit notre premier acte en nous présentant devant le Saint Tabernacle, le dernier en le quittant. Et que se prolongeant non seulement pendant une demi-heure mais pendant aussi longtemps que Dieu nous fera la grâce de pouvoir y demeurer, car cela est un don de Dieu, sous forme de contemplation amoureuse et silencieuse, muette non seulement au dehors mais au dedans, simple attention tranquille et amoureuse, sans parole, même intérieure... »

Bx Charles de Foucauld (1858-1916), Nouveaux Ecrits spirituels, Paris, Plon, 1950.



Crédit photo : Jim Stracensky - Silent Adoration — Lakeview Park / Lorain, Ohio



Angelus de ce dimanche 23 août 2015


« Qui est Jésus pour moi ? Que représente-t-il dans ma vie ? Un nom ? Une idée ? Un personnage historique ? Ou bien vraiment cette personne qui aime, qui a donné sa vie pour moi et qui marche avec moi ? » Ce dimanche, le Pape François a invité les fidèles réunis place Saint-Pierre pour la prière de l’Angélus à faire une minute de silence pour se donner le temps de répondre à cette question « Pour moi qui est Jésus ? », encourageant chacun à lire chaque jour un passage de l’Évangile pour connaître la Parole de Jésus car « plus nous sommes avec Lui , plus croît le désir de rester avec Lui ».

Ce dimanche, le Pape a commenté l’Évangile de Jean, (6, 60-69) : la fin du discours sur le Pain de vie. Jésus y explique être le Pain descendu du ciel, et affirme qu’il donnera sa chair comme nourriture et son sang comme boisson, « une allusion claire au sacrifice de sa vie même ».

Après « le grand enthousiasme » de la multiplication des pains, « les gens sont déçus » par ces paroles qu’ils jugent « indignes d’un Messie ». Ce ne sont pas des paroles de « gagnants », résume le Saint-Père. « Certains regardaient Jésus comme un Messie qui devait parler et agir afin que sa mission ait du succès immédiatement ». Même les disciples ont du mal à accepter « le langage inquiétant » de Jésus. « Cette parole est rude ! Qui peut l’entendre ? »

En réalité, explique le Souverain Pontife, les disciples avaient très bien compris, « tellement bien qu’il ne voulaient pas écouter, parce que c’est un discours qui à mis leur mentalité en crise », et c’est ce que font « toujours » les paroles de Jésus, poursuit le Pape. « Elles nous mettent en crise par exemple devant l’esprit du monde, la mondanité ».

Jésus offre cependant la clé pour dépasser cette difficulté. Une clé en trois points qu’énumère le Pape : son origine divine (Il descend du ciel et Il montera « là où il était auparavant »), ses paroles ne peuvent être comprises que par l’action du Saint-Esprit, enfin la vraie cause de l’incompréhension est le manque de foi. « A partir de ce moment, beaucoup de ses disciples s’en retournèrent et cessèrent de l’accompagner » écrit Jean. Mais que fait Jésus ? « Face à ces défections ? Il ne brade pas ni n’adoucit ses paroles, et même, précise le Saint-Père, il contraint à faire un choix précis : ou être avec Lui, ou se séparer de Lui ». C’est à ce moment-là que Simon-Pierre se confesse au nom des apôtres : « Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle ». Il ne dit pas « où » mais « à qui », souligne le Pape. « La fidélité à Dieu est une question de fidélité à une personne » : Jésus.

« Tout ce que le monde nous offre ne rassasie pas notre faim d’infini. Nous avons besoin de Lui, d’être avec Lui, de se nourrir à sa table, à ses paroles de vie éternelle. Croire en Jésus signifie faire de Lui le centre, le sens de notre vie. Le Christ n’est pas un accessoire : Il est le Pain de vie, une nourriture indispensable. Se lier à Lui dans un vrai rapport de foi et d'amour, ne signifie pas être enchainés, mais profondément libres et toujours en chemin, ouverts aux défis de notre temps. »

Le Pape prie enfin la Vierge pour qu’elle nous aide à aller vers Jésus, pour expérimenter la liberté qu’Il nous offre, et qui nous permet de « nettoyer nos choix de ses incrustations mondaines et de nos peurs ».

« Que le Seigneur concède la paix à l’Ukraine »

A l’issue de la prière de l’Angélus, le Pape François s’est dit « préoccupé » par le conflit en cours dans l’est de l'Ukraine. Suivant la situation sur place, il constate avec regret que la situation s'est de nouveau embrasée ces dernières semaines. A la veille de la fête nationale ukrainienne, le Pape a renouvelé son appel afin que « les engagements pris pour obtenir une pacification du pays soient respectés ». Le Pape espère « qu’avec l’aide des organisations et des personnes de bonne volonté, on réponde à l’urgence humanitaire » sur place.

Source : Radio Vatican.

Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.
Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.





Johann Sebastian Bach (1685-1750) : Messe en si mineur, BWV 232
Gewandhausorchester Leipzig & Thomanerchor Leipzig - Dir. Georg Christoph Biller



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