C’est ce document de travail sur lequel s’appuieront les débats de la XIVe Assemblée générale du Synode des évêques (4-25 octobre) sur le thème : « La vocation et la mission de la famille dans l'Église et dans le monde contemporain ». Le texte, qui n’existe pour le moment qu’en langue italienne, est présenté ce matin par le Cardinal Lorenzo Baldisseri, Secrétaire général du Synode des Evêques, entouré du Cardinal Peter Erdö, Archevêque d'Esztergom-Budapest (Hongrie) et Rapporteur général du Synode, et de Mgr Bruno Forte, Archevêque de Chieti-Vasto (Italie), Secrétaire spécial. La dernière main à l’Instrumentum laboris a été mise lors de la réunion du Secrétariat du synode des évêques des 25-26 mai, en présence du Pape François. Il a été en partie rédigé à partir des réponses au questionnaire adressé aux diocèses avec les réflexions du premier synode – « extraordinaire » - sur la famille d’octobre 2014. |
Lamentation pour mon Amour Si l’amour a fait mourir l’Éternel pour nous, ne cessons pas de crier avec sainte Thérèse contre la plus grande de toutes les horreurs : « L’amour n’est pas aimé. » Oui, prophètes, séchez vos larmes, laissez tarir ces torrents de pleurs qui coulèrent de vos yeux sur les malheurs dont vous menaciez Jérusalem. Mais ouvrez vos yeux à des ruisseaux de pleurs, des larmes de sang ne seront jamais assez éloquentes pour crier à tous les hommes : « L’amour n’est pas aimé. » Et vous, qui nous vantez la sensibilité de vos cœurs, qui vous passionnez pour un héros de roman, qui versez des larmes au récit d’une aventure fabuleuse, gardez donc votre tendresse, gardez vos pleurs et vos amours pour l’unique AMOUR qui n’est pas aimé. Amour de Jésus-Christ Oui, amour de Jésus-Christ, que des torrents de grâces coulent dans tous les cœurs. Oui, Père éternel, je vous le présente ce Cœur brûlant de votre amour au nom duquel on ne vous prie jamais en vain. Ne le reconnaissez-vous pas à la blessure que l’amour lui a faite ? Les flammes ne seraient-elles pas assez ardentes pour consumer nos iniquités, la voix de cet agneau égorgé ne crierait-elle pas plus haut que nos crimes ? Non, mon Dieu, j’en suis sûr, vous voulez nous pardonner ; vous nous aimez, nous vous aimons tous. Oui, dès cette heure, nous ne faisons tous qu’une voix pour vous dire : « Amour pour amour, vie pour vie, tous nos cœurs à Dieu ! » Ah ! Ces pauvres cœurs que ne sont-ils aussi grands que les abîmes de la mer pour vous aimer avec les plus vives ardeurs ! Que ne peuvent-ils, pleins de votre amour, lancer des traits de flamme sur le vôtre comme vous en lancez sur nous ! Que ne peuvent-ils s’anéantir, fondre en votre présence, s’abîmer comme ceux des saints dans l’étendue infinie de vos bontés ! Que ne pouvons-nous arroser sans cesse vos bienfaits de nos larmes, nous exhaler sans cesse en sanglots, en soupirs, jusqu’à cet instant où nous irons vous aimer, dans notre éternelle patrie ! » P. André Coindre (1787-1826), Notes de prédication, MS 30 pp. 52-54. Source : "Collection Prier et Méditer avec André Coindre" 1, Invitation à s'abreuver au Coeur de Jésus, "Notes de prédication", Textes colligés par Guy Brunelle, s.c., Décembre 2005. Source : Frères du Sacré-Coeur du Canada |